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Les inondations défensives

Le 3 août 1914, Dunkerque est déclarée en état de siège, l’agglomération, qui compte environ 90 000 personnes, devient un camp retranché sous l’autorité du gouverneur militaire, le général Bidon.

Celui-ci prend des mesures pour organiser la défense du camp retranché de Dunkerque. Les étrangers qui y résident (à peu près 4 000 individus) doivent quitter la zone sauf obtention d’un permis de séjour délivré par l’armée.

Les personnes originaires d’un pays ennemi sont immédiatement regroupées dans des camps. Pour circuler hors des limites de leur commune, les civils doivent se munir d’un sauf-conduit délivré par le maire ou le commissaire de police.

Fin août 1914, le général Bidon ordonne l’achèvement des tranchées autour de la ville et préconise l’inondation défensive.

Toute la plaine des Moëres disparaît sous les eaux. Ces inondations couvrent toutes les parties basses de l’arrondissement de Dunkerque, soit près de 7 000 hectares. En octobre 1914, l'Allemagne, envahit la Belgique pour contourner les armées françaises par le nord.

Malgré une résistance acharnée de l’armée belge à l’appel du roi Albert Ier, celle-ci est obligée de se replier sur l’Yser. A la fin du mois d’octobre, la bataille fait rage le long de l’Yser entre les troupes allemandes et alliées.

L’état-major craint l’invasion de la France et ne voit qu’un moyen de bloquer l’ennemi : l’inondation de la Flandre maritime par l’eau de mer.

L’armée belge y est défavorable, craignant d’être coupée de ses alliés et isolée face aux Allemands. A 23 heures, le général Bidon reçoit l’ordre du général Foch de ne pas ouvrir les écluses.

Les Belges ont accepté le principe d’inondations par eau de mer à partir de Nieuport, bloquant ainsi l’avance allemande au prix d’un lourd sacrifice. En mai 1915, la stabilisation du front permet de supprimer l’inondation protectrice de Dunkerque.

L’assèchement commence le 7 juin à la demande du docteur Beigneux, chef du service de la santé publique. Grâce aux mesures sanitaires prises, aucun cas de paludisme n’est détecté au sein de la population.