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L'histoire en images

– La naissance de Dunkerque –

Plan aquarellé de Dunkerque

Plan aquarellé de Dunkerque en 646, in "Description historique de Dunkerque depuis l’an 646 jusqu’en 1768".

(Archives municipales de Dunkerque - 1Z2/21)

Philippe d'Alsace

Le cartulaire de Marchiennes contient de nombreuses enluminures du XIIe siècle représentant de hauts personnages dont quelques comtes de Flandre.

Parmi eux figure Philippe d’Alsace (1168-1191) qui a eu un rôle important dans l’expansion de la cité. Il a ainsi été à l’origine des travaux qui ont stabilisé les dunes.


(A.D.N., 10II323 folio 125)

– L'éssor de la cité médiévale –

Plan de Dunkerque en 1400

En 1400, Robert de Bar, seigneur de Dunkerque, accorde aux Dunkerquois l’autorisation de fortifier la ville afin de résister aux incursions anglaises. Un vestige de cette enceinte, flanquée de 28 tours, est aujourd’hui encore en place : il s’agit de la base de la tour du Leughenaer.


(Archives municipales de Dunkerque - 2Fi5)

L’entrée de Charles Quint à Anvers

Charles Quint, en route pour l’Allemagne afin de coiffer la couronne impériale, fut reçu en grande pompe à Dunkerque en 1520, de la même façon que les Anversois le reçurent quelques jours plus tard.


(Gravure d’Alphonse Lalose, d’après Hans Makuart. Musée des Beaux-Arts de Dunkerque - Photo : Hugo Maertens)

– Le temps des corsaires –

Le bombardement de Dunkerque en 1695

Alors que les flottes anglaise et hollandaise s’attaquent au port, Jean Bart sauve la ville de l’incendie en repoussant les “galiotes à bombes” - École française XVIIe siècle.


(Musée des Beaux-Arts de Dunkerque, photo J. Quecq d’Henripret)

L’arsenal du parc de la Marine

Ce plan aquarellé de la fin du XVIIIe siècle indique les emplacements des cales de construction de navires, initialement creusées en 1670 afin de lancer les vaisseaux et frégates construits dans l’arsenal.
C’est depuis ces cales inclinées que sont lancés les vaisseaux commandés par Jean Bart. Elles donnaient sur le bassin de l’arrière-port.


(Archives municipales de Dunkerque - 2Fi137)

– Vauban et Dunkerque : une histoire d'amour –

Dunkerque fortifiée

Fin XVIIe, début du XVIIIe siècle, Dunkerque est une position stratégique dont Vauban vient d’achever le système défensif. On distingue sur ce plan aquarellé l’ouvrage couronné de la Basse Ville, la citadelle protégeant les bassins à flot, ainsi que les fossés inondés qui ceinturent la ville tel un écrin.


(Archives municipales de Dunkerque - 2Fi18)

Lettre de Louis XIV au magistrat

Le rattachement de Dunkerque à la France en 1662 entraîne l’utilisation de la langue française qui remplace la langue flamande pour l’ensemble des actes de l’administration. Par cette lettre du 13 juin 1663, Louis XIV impose l’usage du français.


(Archives municipales de Dunkerque - Série 1/4)

– Le siècle des Lumières –

Le projet d'extension de 1785

En 1785, la ville de Dunkerque, sur la demande de son magistrat, se voit attribuer par Louis XVI tous les terrains sur lesquels étaient construites les anciennes fortifications. A cette occasion, l'ingénieur en chef du génie, Bizy, a dessiné le plan d'extension ci-dessus. Les terrains concédés (couleur marron) sont divisés en lots destinés à la construction. Mais le projet n'aboutira que très partiellement.


(Archives municipales de Dunkerque. 2Fi32)

La vie au cimetière

En septembre 1775, une ordonnance de police du magistrat de Dunkerque rappelle à la population que les vaches et autres bestiaux ne sont pas autorisés à paître dans le cimetière. Elle tente de mettre fin à une pratique vieille de plusieurs siècles…


(Archives municipales de Dunkerque - Série 33)

Barque de Saint-Omer

A la fin du XVIIe siècle, les barques de Saint-Omer assurent un service de transport fluvial entre Dunkerque et Saint-Omer en empruntant le canal de Bourbourg. Ces barques partent du Jeu de Mail à hauteur de l’estaminet portant l'enseigne "A la Barque de Saint-Omer". Tirées par des chevaux, elles acheminent les passagers et les marchandises d'une ville à l'autre avec une escale à Bourbourg. L'intérieur de ces coches d'eau est divisé en trois "classes" selon les équipements (sièges capitonnés, rideaux…) proposés aux différentes catégories de population.


(Archives municipales de Dunkerque – Série 406)

– Dunkerque dans la tourmente de la révolution –

Fêtes et utopie révolutionnaires

La Révolution française fait table rase des fêtes religieuses, monarchiques et populaires de l’Ancien Régime.A partir de l’an II et surtout sous le Directoire, une multitude de fêtes civiques et pédagogiques ponctue l’année : celles de la jeunesse, de la vieillesse, de l’agriculture, de la souveraineté du peuple, des époux, de la République…

A Dunkerque, à la “sanculotide” de l’an II, le peuple est appelé à fêter les victoires de la République. Le programme nous montre combien la fête est encadrée et nie toute irrationalité liée à l’évènement festif en étouffant toute liberté. Rien n’est laissé au hasard : chants et musiques, composition et trajet du ,cortège, construction de l’estrade, choix du vocabulaire…

Tout est prévu pour que le peuple puisse manifester son bonheur d’adhérer à la Révolution.


(Archives municipales de Dunkerque.- n.c.)

La bataille d’Hondschoote

L'arrivée des troupes françaises commandées par Houchard sauve Dunkerque. L'armée britannique lève le siège dès le lendemain de la victoire du 8 septembre 1793.

(Gravure de Delignon d’après la peinture de Martinet - Musée des Beaux-Arts de Dunkerque)

– La pêche à Islande –

Pêcheurs d'Islande

A l'arrivée des pêcheurs d'Islande, le port retentissait du cri des enfants montés à bord des goélettes amarrées le long du quai des Hollandais.

Mise sur quai des premières tonnes de morues.
Quai des Hollandais, à proximité du Minck, on décharge les tonnes pleines de morue salée.


(Archives municipales de Dunkerque – Carte postale, n.c.)

Dickson et Cie

Facture adressée par la société Dickson, Walrave et Cie à la ville de Dunkerque, service des eaux, le 29 novembre 1911 pour le paiement de 41 tuyaux.

La manufacture de toiles à voiles, bâches imperméables, filature de lin et de jute, est fondée en 1834 par un Écossais : David Dickson.

Elle est implantée route de Bourbourg à Coudekerque-Branche et fait travailler jusqu'à 800 ouvriers dont de nombreux enfants. Dickson et Cie Approvisionnent également la marine, la guerre et les chemins de fer.


(Archives municipales de Dunkerque – n.c.)

– La Belle Epoque –

Le casino

Dessin aquarellé de Jules Potier, janvier 1914. Cet architecte municipal de la ville de Malo apporte des transformations dans le bâtiment initialement construit par l’architecte Eugène-François Colibert en 1868 sur le territoire de Rosendaël. La commune de Malo-les-Bains, créée en 1891, s’en était rendue propriétaire en mars 1900.


(Archives municipales de Dunkerque – Section de Malo-les-Bains, n.c.)

Tract politique

Tract politique rédigé en 1912 par le Comité républicain qui soutient Henri Terquem, en réponse à une manoeuvre du Comité libéral, républicain et progressiste, qui porte la candidature du maire sortant Alfred Dumont.

Ces derniers sont jugés réactionnaires par les républicains qui se situent au centre droit de l’échiquier politique. En face de ces deux formations, une liste socialiste défend les intérêts de la classe laborieuse. Le débat politique est, en période électorale, plutôt virulent et sans concession.


(Archives municipales de Dunkerque - Série K, n.c.)

Les nouveaux bassins Freycinet

Vue panoramique du port de Dunkerque après creusement des bassins Freycinet. Par la loi du 31 juillet 1879, les travaux d’extension du vieux port sont décidés sous l’impulsion du député Jean-Baptiste Trystram.

L’agrandissement du port se concrétise par la réalisation de vastes bassins portant le nom du ministre des Travaux publics en fonction en 1879 : de Freycinet. Le premier de ces bassins, la darse n°1, est inauguré le 31 octobre 1880.

Des entrepôts s’installent sur les môles, terre-pleins en maçonnerie compris entre deux darses, tandis que les quais sont dotés de voies de chemin de fer et de grues hydrauliques afin de faciliter la manutention et l’expédition des marchandises.


(Archives municipales de Dunkerque - gravure aquarellée, n.c.)

– La grande Guerre –

Dunkerque sous les bombardements

Dunkerque en flammes, prise depuis le sommet du beffroi. Photo de propagande allemande retouchée afin d'accentuer l'impact des bombardements sur la ville.


(Archives municipales de Dunkerque - Fonds Chatelle, n.c.)

Le miracle de la marmite norvégienne

Face à la pénurie de charbon pendant la Première Guerre mondiale, la solution de la marmite norvégienne est proposée à la population afin de cuisiner sans dépenses d’énergie trop importantes. Celle-ci est disponible déja montée ou en “kit”.


(Archives municipales de Dunkerque. n.c.)

– Le choc de la Seconde Guerre mondiale –

Incendie d'une imprimerie

L’incendie de l’imprimerie Moderne, rue Clemenceau, après les bombardements nocturnes du 19 mai 1940 qui furent le prélude à la destruction massive de la ville par la Luftwaffe.


(Archives municipales de Dunkerque - Fonds Chatelle, n.c.)

Adolescence sous les bombardements

Le témoignage qui suit est extrait du récit d’un jeune Dunkerquois qui, lycéen pendant le conflit, nous livre ses souvenirs.


"Je me souviens des bombardements fréquents, de jour comme de nuit. Ils étaient toujours signalés par une sirène. On devait interrompre le cours= immédiatement : c’était une obligation. Sous l’usine, il y avait de vastes caves qui étaient d’ailleurs aussi utilisées par les habitants du quartier.

Le sifflement des bombes qui tombaient à proximité était effrayant, mais "on s’habitue à tout !". La nuit, le spectacle était féerique et ressemblait à un gigantesque feu d’artifice (explosion de bombes, tirs de la Flack, obus et balles traçantes, explosion des obus en altitude, projecteurs de DCA).

Un bombardement m’a particulièrement marqué. Des bombes sont tombées à la sortie d’une école maternelle qui se trouvait à l’extrémité de la rue de l’Est, en face de l’entrée de l’actuel lycée Jean Bart. C’était l’horreur, il y eut plusieurs morts, dont des enfants. J’ai eu aussi deux ou trois camarades qui se sont fait tuer lors des bombardements.

Quand il y avait eu des bombardements, on prenait notre vélo et on allait voir, on était donc assez "blindé", mais c’était finalement peu de choses par rapport à ce qu’ont subi les soldats. Pour nous, les jeunes, la guerre c’était l’aventure. J’avoue que j’ai eu de bons moments ; nos parents, un peu déboussolés par les évènements, nous laissaient plus de liberté qu’en temps ordinaire.

On ne participait pas directement aux combats, on ne prenait pas beaucoup de risques, mais la guerre a apporté de l’animation dans nos vies."

Affiche de propagande

Dès l’automne 1940, les nazis engagent une active campagne de propagande pour appeler les Français à travailler volontairement en Allemagne. En 1942, les besoins en main-d’œuvre deviennent plus importants.

Le 4 septembre 1942, le régime de Vichy instaure  travail obligatoire. Réquisitions et contraintes sont de règle. Le 16 février 1943, le STO (Service du travail obligatoire) est créé et touche les jeunes des classes 1940 à 1942. Il s’agit de combler l’insuffisance des volontaires.


(Archives municipales de Dunkerque - n.c.)

Abris

L’entrée du grand abri de la place Jean Bart.
Des réfugiés y descendent car les sirènes viennent de donner l’alerte.


(Archives municipales de Dunkerque - Fonds Chatelle, n.c.)

– La reconstruction –

Un port dévasté

En 1945, les dégâts sont massifs au port de Dunkerque. L’immeuble des Ponts et Chaussées, en piteux état, s’apprête à être démoli. L’écluse Guillain, que l’on distingue en avant du bâtiment, est hors d’usage.

Les bassins Freycinet sont encombrés d’épaves et les quais en maçonnerie sont fortement endommagés.
En 1946, la priorité est donnée à la reconstruction du port.


(Archives municipales de Dunkerque – Fonds privés, 1Z7.107)