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Nos personnages célèbres

Jean Bart ( 1650-1702 )

Fils de Cornil et de Catherine Janssen, il naquit à Dunkerque le 21 Octobre 1650. Matelot à 12 ans, il fut au service de la flotte hollandaise jusqu'en 1674, avec l'amiral De Ruytter, puis revint en France lorsque Louis XIV déclarala guerre à la Hollande. Aprés de nombreux exploits de Corsaire, Jean Bart entra dans la Marine Royale en 1679 comme lieutenant de vaisseau et commande en 1681 une expédition contre les pirates de Salé.

En 1683, il fit campagne en Méditerranée contre l' Espagne , puis dans la Manche contre la Hollande et l'Angleterre en 1688. Jean Bart s'illustra particulièrement devant les Hollandais et les Anglais. A la tête d'une petite escadre de corsaires il se livra à diverses petits coups de mains et protégea les convois de ravitaillement.Le 18 juin 1694 , Jean-Bart s'empara au cours du célèbre Bataille du Texel, de 80 navires chargés de blé escortés par 5 vaisseaux Hollandais.

En ramenant ce convoi de blé, Jean Bart sauvait la France de la Famine.En témoignage de sa valeur et de sa bravoure, le Roi Louis XIV délivra, en août 1694, des "Lettres de Noblesse" à Jean Bart.Après le second bombardement de Dunkerque en 1695, il occasionna de lourdes pertes parmi les vaisseaux hollandais. Il fut nommé chef d'escadre en 1697.

Revenu à Dunkerque aprés avoir accompagné le Prince de Condé candidat au trône de Pologne et jouissant d'une popularité quasi légendaire, Jean Bart mourut le 27 Avril 1702 à l'âge de 52 ans, emporte par une pleurésie. Il fut enterré au pied du maître autel de l'église Saint-Eloi où l'on retrouva sa dépouille en 1928.

– La naissance de Dunkerque –

Baudouin III (940 - 962)

Il crée la première enceinte

Fils d’Arnoul Ier le Grand (918-965) et d’Adèle de Vermandois, Baudouin III est le troisième comte de Flandre.

Arnoul a associé partiellement son fils au pouvoir, notamment dans le domaine militaire. En 957, Baudouin conquiert ainsi le château d’Amiens et, en 961, il combat victorieusement les Normands entre Rouen et Soissons.

C’est vers 960 qu’il fait entourer la ville d’une palissade afin de protéger le bourg des voleurs et des pirates, dont les incursions sont de plus en plus fréquentes face au regroupement de population que représente déjà la bourgade.

Deux versions, entre mythe et réalité, circulent quant à son décès survenu en 962... Première possibilité : de retour d’une visite à Dunkerque dans le but d’admirer la cité et ses nouvelles fortifications, il décède à Bergues des suites de la variole.

Seconde possibilité : Baudouin III serait mort durant son retour de l’expédition contre les Normands. A sa mort, Baudouin III laisse un enfant en bas âge qui porte le nom de son aïeul, Arnoul.

– L'essor de la cité médiévale –

Robert de Cassel (1278 - 1331)

Il réorganise la justice


23e comte de Flandre, fils de Robert de Béthune et petit-fils de Gui de Dampierre (à l’origine des premiers règlements de wateringues), seigneur foncier de Dunkerque, Robert de Cassel naît vers 1278.

En 1318, il reçoit en apanage la Flandre maritime, Armentières et Warneton. En 1322, il fait construire à Dunkerque un château qui devait se situer à peu près sur l’emplacement actuel de la résidence Lamartine, rue du Président Poincaré.
Il réorganise la justice ainsi que le magistrat et réglemente les guildes de Saint-Georges pour les arbalétriers et de Saint-Sébastien pour les archers. Robert de Cassel épouse Jeanne de Bretagne en 1324. En 1325, une guerre civile éclate, les Flamands refusant l’autorité du roi de France...
La ville est saccagée et le château est démoli. Cependant, les Flamands, sévèrement battus à la bataille de Cassel le 23 août 1328, finissent par se soumettre au roi Philippe VI de Valois. Robert de Cassel, qui avait prêté serment de fidélité au roi de France le 11 juin 1327, impose aux Dunkerquois une contribution énorme, confisque les biens des rebelles et indemnise ceux qui lui sont restés attachés.
En 1329, il rend à Dunkerque ses coutumes et ses lois, et meurt à Warneton en 1331. Son fils Jean qui lui succède meurt l’année suivante : il laisse la seigneurie à sa soeur Yolande qui n’est âgée que de six ans...

Yolande de Flandre (1326 - 1395)

Fille de Robert de Cassel et dame de Dunkerque, elle fait rebâtir le château de son père à l’entrée du port.
Par son mariage en 1340, la seigneurie de Dunkerque passe de la maison de Flandre à celle de Bar.
Ses armes deviennent alors celles de la ville.


(Peinture par Pierre-Paul Desrumaux, 1958 - Hôtel de ville deDunkerque)

– Le temps des corsaires –

 

Joseph, Dieu et les esclaves

En 1753, dans une plantation située au fond de l’Ile-à-Vache à Saint-Domingue (actuel Haïti), Joseph Dewaert se meurt, très loin de Dunkerque où il est né. Comme les corsaires, il n’avait pas pu résister à l’appel de l’aventure.

Mais le temps est venu de se mettre en règle avec Dieu. Il a toute sa vie, au sein de la Sainte Église catholique, cru "fermement tout ce qu’elle (lui) a ordonné de croire". Mais Joseph a peur : le "malin esprit" pourrait profiter de sa maladie pour le faire succomber à la "tentation diabolique". Cependant Joseph sait que Dieu est miséricordieux et saura le comprendre.

Alors, il peut attendre la mort sereinement comme une délivrance du péché. Empreint d’humilité, il souhaite des funérailles sans pompe, que son corps soit inhumé décemment, qu’un modeste service soit dit le jour de son enterrement ou plus tard.

Il souhaite aussi, pour être toujours en paix avec Dieu, faire dire des prières.Aussi demande-t-il à ses soeurs qu’un service solennel et un service anniversaire soient confiés aux religieux du couvent des Capucins de Dunkerque pour le repos de son âme.Toute sa famille, ses proches et ses amis sont invités à y participer. Bien entendu, il pourvoit aux dépenses. Charitable, il lègue 1 500 livres à l’hôpital de Dunkerque et 300 livres à sa paroisse de Cayes de Saint-Domingue.

Puis, Joseph pense à ses biens terrestres : il lègue sa plantation à deux amis qui vivent près de lui et diverses sommes d’argent à sa famille.
Il pense aussi à ses esclaves et surtout à ceux qui assument auprès de lui les tâches domestiques. Il interdit leur vente et ordonne qu’ils soient affectés au jardin. Quant à l’esclave qu’il a confié à ses soeurs à Dunkerque, il souhaite qu’elle reste en Europe et si un jour elle devait revenir à Saint-Domingue, elle y serait vendue…
(Archives municipales de Dunkerque.- série 77/43)

Michel Jacobsen (1560 - 1632)

"le renard de la mer"

Michel Jacobsen naît à Dunkerque vers 1560 dans une famille de marins originaires de Hollande méridionale.

La ville est alors sous la domination de l'Espagne, royaume catholique en lutte sur la mer avec les provinces hollandaises protestantes. Ce grand marin sert ainsi toute sa vie la marine flamande et la couronne d'Espagne.

Grâce à sa connaissance des bancs de la mer du Nord,il est reconnu comme étant un remarquable pilote.Il rentre dans la légende en 1588 en ramenant en Espagne les restes de l'Invincible Armada, une flotte envoyée contre l'Angleterre par Philippe II, roi d'Espagne, et qui fut en grande partie détruite par une tempête.

On le surnomme alors le “renard de la mer” ("el zorro del mar"). Il reprend la guerre de course en même temps que d'autres corsaires célèbres (son frère Mathieu, les Colaert, Dauwers, De Koster, Bart...) et ramène des prises considérables.

En 1624, il est reçu à la cour du roi Philippe IV qui lui offre éloges et récompenses. En 1632, le roi d'Espagne le fait amiral général. Il meurt la même année à Sanlucar en Espagne et est inhumé dans la cathédrale de Séville. Michel Jacobsen a eu douze enfants dont une fille,Agnès, qui n'est autre que la grand-mère de Jean Bart...

– Vauban et Dunkerque : une histoire d'amour –

Godefroy d'Estrades (1607 - 1686)

Gouverneur

Godefroy d'Estrades est né en 1607 dans une famille agenaise de petite noblesse. Militaire, il s'illustre pourtant essentiellement dans une carrière diplomatique.

Nommé en 1652 gouverneur en titre de Dunkerque par Mazarin, après avoir assuré l'intérim du maréchal de Rantzau, il doit remettre la même année la ville aux Espagnols. En 1660, il devient ambasseur en Angleterre.

C'est à cette époque que Charles II décide de vendre Dunkerque. Godefroy d'Estrades va donc, au nom de Louis XIV, mener les négociations qui aboutiront au rachat de la ville. Il y reçoit le roi de France le 2 décembre 1662 lors de cérémonies fastueuses.

Il oeuvre pour l'amélioration du port et le creusement du canal de Bourbourg. Promu maréchal de France,Godefroy d’Estrades meurt le 26 février 1686. C'est tardivement, le 30 octobre 1958, que le conseil municipal donne son nom à une rue de Dunkerque.

– Le siècle des Lumières –

Pétronille, Marie-Jacqueline, Guillaume

Des enfants abandonnés


Longtemps, l’impossibilité de contrôler les naissances associée à la misère fait de l’abandon d’enfant une forme de régulation démographique.

L’Église, tout comme le pouvoir séculier, condamne cette pratique au même titre que l’avortement ou l’infanticide, reprochant aux enfants abandonnés d’être le fruit d’amours illégitimes.

Recueillis au sein d’institutions charitables ou hospitalières telle la Table des Pauvres, ces enfants sont confiés à une nourrice. Mesures peu efficaces puisque près de 90 % d’entre eux meurent la première année. Négligence ou fatalité ?

Ainsi, le 13 mars 1765, la femme Lalieson accueille une petite Pétronille qui meurt trois jours plus tard ; le 17 mars, elle reçoit Marie-Jacqueline qui décède le 19 du même mois ; le 21 mars, la Table des Pauvres lui confie Anne- Françoise qui survivra jusqu’au 4 avril de cette même année. Sans se décourager, elle reprend un enfant le 12 mai, Guillaume, qui meurt le 20 mai 1765.

Pourtant, les registres de l’hôpital civil apportent le témoignage du souci parental d’assurer à l’enfant abandonné une meilleure existence : un billet accompagne l’enfant ou un ruban entoure le poignet du nourrisson, ou encore un louis est glissé dans son lange.

Alors, on les baptise : Monique, fille trouvée en mai 1710 dans la rue Saint-Louis, reçoit en baptême le surnom de Misère ; Lazare, deux mois, abandonné rue des Arbres, est dénommé Lemendiant et Marie-Antoinette déposée devant la maison du sieur Lesage reçoit le nom de Devant. Malgré la fondation de l’Assistance publique en 1811, la pratique de l’abandon perdurera jusqu’à la fin du XIXe siècle pour décroître enfin et devenir résiduelle.

Pierre-Mathieu Faulconnier (1650 - 1735)

Un notable historien


Pierre-Mathieu Faulconnier, Dunkerquois, fils du bourgmestre et grand bailli Peeter Faulconnier, est né en 1650.

Afin de remercier son père de sa fidélité, Louis XIV rend la charge de grand bailli héréditaire en 1665. Ancien élève du collège des Jésuites, il fait sa philosophie à Douai et son droit à Paris. Il devient à son tour bailli en 1676. En 1715, il est désigné pour remplir les fonctions de président de la Chambre de commerce.
Ce notable est l'auteur de la "Description historique de Dunkerque" éditée en 1730.

Dans cette étude de 412 pages, il relate l'histoire de la ville depuis ses origines jusqu'en 1719. Cette oeuvre précieuse fait de lui le premier historien de notre cité. C'est sans doute à ce titre que sa sculpture (détruite lors de la dernière guerre) figurait sur une façade latérale de l'hôtel de ville.

Autre fait le distinguant : il lègue sa bibliothèque - comprenant 4 370 volumes - au magistrat de Dunkerque.À sa mort en 1735, la ville reçoit ce don qui constitue le premier noyau d'une des plus anciennes bibliothèques publiques de France.

– Dunkerque dans la tourmente de la révolution –

Jean-Marie Joseph Emmery (1754 - 1825)

Colonel de la garde


Fils d'un négociant-armateur, consul de Suède, Jean-Marie Joseph Emmery est né à Dunkerque le 16 janvier 1754.

Sa mère, Catherine Vanhée, est la fille de Jean, ancien conseiller de la Chambre de commerce et directeur de l'Hôpital général. Initié de bonne heure au négoce paternel, il se fait un nom dans le commerce maritime et prend des actions dans les armements corsaires.

Colonel de la garde nationale et député à l'assemblée législative (1791-1792), il est élu maire de Dunkerque de novembre 1792 à décembre 1793, puis nommé de juin 1802 à décembre 1805.

Jean-Marie Joseph Emmery se retire de la scène politique en 1815 et meurt à son domicile le 11 février 1825. Il fait partie des personnages Historiques dunkerquois représentés sur la façade de l’hôtel de ville.

Louis-Eugène Poirier (1753 - 1818)

"Royaliste sincère en 1789, fervent républicain en 1792, bonapartiste enthousiaste dès 1799, il a traversé tous les régimes politiques qui se sont succédé à une cadence accélérée durant cette période particulièrement agitée de la Révolution.
("Un Dunkerquois à travers la Révolution et l'Empire : l'avocat Poirier" de René Galamé).

Gravure : Gilles-Louis Chrétien - musée des Beaux-Arts de Dunkerque.

– La pêche à Islande –

Armand-Charles Guilleminot (1774 - 1840)

Une “galéasse” de 124 tonneaux baptisée “Général Guilleminot” a fait des campagnes à Islande de 1829 à 1852.

Qui était Guilleminot ? Né à Dunkerque le 2 mars 1774, il a 16 ans quand il s’engage dans l’armée belge puis entre au service de la France.Attaché en 1792 à l’état-major de Dumouriez, il est nommé sous-lieutenant au 2e bataillon des volontaires du Nord.

Incarcéré à la Citadelle de Lille, il s’en évade pour rejoindre l’état-major de Pichegru et participe à la conquête de la Hollande en 1794. Capitaine dans l’armée d’Italie, il participe en 1808 à la campagne d’Espagne. Napoléon 1er le nomme baron et général de brigade. Il suit la Grande Armée en Russie en 1812.

Nommé pair de France, ambassadeur à Constantinople, il revient en 1831 à Dunkerque. Président de la commission chargée d’établir les frontières de l’Est,membre de la commission de défense du royaume, il meurt à Bade en 1840. Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe.

– La Belle Epoque –

Jean-Baptiste Trystram (1821 - 1906)

Le nom de cet industriel et homme politique flotte encore aujourd'hui sur Dunkerque et sur son port ; sa statue redorée a pris place devant la Chambre de commerce où lui et ses héritiers ont eu comme principaux objectifs de constituer et de défendre le troisième port de France.

Né à Ghyvelde d'un père douanier, Jean-Baptiste débute à 18 ans une carrière commerciale puis fonde avec Louis Crugeot une maison d'importation des bois de Scandinavie, complétée d'une scierie mécanique en 1856. Ils montent également une raffinerie d'huiles de pétrole. Républicain de la première heure, cet industriel est nommé souspréfet de Dunkerque en septembre 1870.

Conscient de l'intérêt de développer le port, il emploie ses mandats de député et de sénateur à obtenir les textes de loi et les crédits nécessaires à l'extension du port.

– La Grande Guerre –

Georges Guynemer (1894 - 1917)

Un héros de l’aviation


Après plus de 500 combats, 53 victoires aériennes homologuées et 25 citations, le capitaine Georges Guynemer disparaît à 23 ans dans le ciel de Flandre le 11 septembre 1917.

Il entre ainsi dans la légende, tout comme le feront Mermoz et Saint- Exupéry... Né à Paris le 24 décembre 1894, il passe son enfance à Compiègne avant de terminer ses études à Paris. Quand survient la guerre, d’abord refusé dans l’infanterie et la cavalerie en raison de sa faible constitution physique, il n’est accepté qu’à sa troisième tentative, le 23 novembre 1914.

Entré comme élève-mécanicien à l’école d’aviation, Guynemer obtient son brevet de pilote le 26 avril suivant. Il est affecté comme caporal à l’escadrille Morane-Saulnier n°3, basée en Champagne.

Le 19 juillet, il remporte sa première victoire. Il est promu capitaine à 22 ans, le 21 février 1917. Début juillet, l’escadrille des Cigognes, qui comprend la Spa 3 où sert Guynemer, arrive à Saint-Pol-sur-Mer. Le camp de Saint-Pol-sur-Mer abrite alors les plus redoutables escadrilles de l’aviation française ainsi que l’escadrille anglaise de la Royal Navy.

Elles sont chargées de faire la chasse aux sous-marins allemands basés à Zeebrugge, défendue par une artillerie antiaérienne très efficace et une aviation de chasse vigilante. C’est de Saint-Pol-sur-Mer que Guynemer décolle pour la dernière fois : le 11 septembre 1917 à 8 h 25, il part en reconnaissance vers Dixmude.

Au-delà de l’Yser, à la verticale de Poelcapelle, Guynemer attaque un Albatros, mais il tombe en pleine zone de feu... Son souvenir est toujours présent dans la vie de l’armée de l’air qui a adopté sa devise : “Faire face”.

– Le choc de la Seconde Gerre mondiale –

L’abbé Bonpain (1908 - 1943)

Au service de la Résistance


La figure la plus populaire de la Résistance reste l’abbé René travaille pour le réseau “Alliance” animé par Louis Herbeaux et Jules Lanery.

Immédiatement transféré au siège de la police allemande, situé avenue de la Mer à Malo-les-Bains, il est ensuite mis au secret à la prison de Loos. Le 19 mars 1943, l’abbé Bonpain est condamné à mort par le tribunal allemand siégeant à Lille.

Il est exécuté le 30 mars 1943, en même temps que Louis Herbeaux et Jules Lanery. La nouvelle de sa mort soulève l’indignation dans la région dunkerquoise. Le 13 avril 1943, un service funèbre est célébré à l’église Saint-Martin de Dunkerque, en présence d’une assistance considérable.

– La reconstruction –

Jean Niermans

Né à Paris en 1897 d’un père architecte, Jean est admis en 1914 à l’École des Arts décoratifs de Nice puis entre en 1920 à l’École des Beaux-Arts de Paris.
Architecte DPLG en 1925, il remporte le premier prix de Rome avec un projet de Palais de l’Institut en 1929. En 1930, il s’associe avec son frère Édouard et remporte le concours pour l’hôtel de ville de Puteaux.

On leur doit également l’hôtel de ville d’Alger (1951) et la Maison de la Radio à Paris (1963). Jean cumule les charges officielles : architecte ordinaire du Panthéon (1936), architecte en chef du ministère de la Marine (1937), architecte en chef de l’Arc de Triomphe et du ministère des Affaires Étrangères (1941), architecte des Bâtiments civils et des Palais nationaux, architecte de l’Éducation nationale.

En 1946, il est désigné architecte en chef de la reconstruction de Dunkerque – il a traversé la ville en mai 1940 lors de l’opération Dynamo ! Il réalise la gare et le lycée Jean Bart en 1955 puis le théâtre, en collaboration avec Jean Roussel, en 1958.

(Tiré de “Dunkerque, dunes, briques et béton” - Lille, 1995)