Interview de Patrice Vergriete : « Nous avons tout tenté pour protéger la population et éviter le confinement décidé par l’État » Monsieur le Maire, le mois de février a été marqué par l’explosion de l’épidémie de Covid-19 à Dunkerque et par les appels que vous avez lancés avec vos collègues maires de la Communauté urbaine. Certains ont été entendus. D’autres pas. Comment avez-vous vécu cette période ? Cette période a été difficile et éprouvante pour tout le monde. En premier lieu pour les familles les plus durement touchées par l’épidémie. Je pense tout particulièrement à celles qui ont connu un décès, une hospitalisation pour une forme grave de la maladie ou qui ont vu l’un des leurs transféré du CHD vers un autre établissement de la région. Je pense aussi aux personnes qui ont vu leur hospitalisation reportée et qui sont aujourd’hui en souffrance faute d’opération possible. Vous le savez, je suis en lien constant avec la direction du CHD et c’est après avoir échangé avec Justine Liebig, directrice par intérim de l’établissement, que j’ai pris l’initiative de poster une vidéo sur les réseaux sociaux le 10 février, afin d’alerter la population sur les risques de dégradation brutale de la situation sanitaire à Dunkerque. Le taux d’incidence s’élevait déjà à 485 cas pour 100 000 habitants et les équipes du CHD faisaient clairement le constat d’une percée du variant anglais. Le week-end précédent, l’hôpital, au bord de la saturation, avait dû transférer une dizaine de patients vers les autres établissements de la région. Ce message posté au nom de tous les maires de l’agglomération visait à la transparence et à la vérité des chiffres. Il était aussi un appel lancé aux Dunkerquois, un appel à la responsabilité individuelle et collective, afin que tous ensemble nous redoublions d’efforts pour respecter les gestes barrières et ainsi venir en aide aux professionnels de santé épuisés et débordés par cette 3e vague. Au-delà du taux d’incidence, pouvez-vous nous en dire plus sur les caractéristiques de cette troisième vague ? L’une des caractéristiques notables, c’est la baisse de l’âge moyen des personnes admises en réanimation. Par exemple, la moyenne d’âge des dix patients transférés dans d’autres centres hospitaliers le week-end dernier était de 50 ans. L’une des raisons qui explique cette baisse est la campagne de vaccination à destination des personnes les plus âgées et les plus vulnérables, désormais mieux protégées. À ce titre, l’annonce par l’Etat de l’amplification de la campagne de vaccination locale est une véritable lueur d’espoir pour l’avenir. À court terme, il n’en reste pas moins que cette baisse de l’âge moyen des patients confirme la contagiosité plus importante du variant anglais. Personne ne doit donc se croire à l’abri. Après avoir donné l’alerte, qu’avez-vous proposé avec les autres maires de l’agglomération ? Avec le couvre-feu et l’annulation de tous les événements festifs, sportifs ou culturels, les maires du Dunkerquois avaient bien conscience que les collèges et les lycées étaient, à la veille des vacances scolaires, le principal facteur de rassemblements et de regroupements. C’est pourquoi nous avons demandé dès le 12 février à l’Etat une fermeture anticipée de ces établissements et de donner la possibilité aux parents de déroger à l’obligation scolaire en élémentaire et en maternelle. Il fallait à tout prix casser les chaînes de contamination de ce variant plus contagieux. Mais sur ce point, vous n’avez pas été entendus par l’Etat… Non, je le regrette. À Dunkerque, l’Etat a manqué une marche, celle du renforcement des mesures de prévention et de protection de la population qui aurait pu éviter une nouvelle privation de libertés publiques. Quinze jours plus tard en effet, le taux d’incidence avait doublé et nous avions passé le cap des 900 cas positifs pour 100 000 habitants, soit un nouvel habitant sur 100 atteint chaque semaine sur notre territoire.Avec les maires de la Communauté urbaine, nous avons tout fait, tout tenté pour éviter une décision de reconfinement de l’Etat. C’était aussi le sens des mesures de la « dernière chance » que nous avons proposées au gouvernement le 23 février. Notre objectif était de renforcer les dispositifs de prévention avec une stratégie « zéro rassemblement » sur l’ensemble de nos communes, le port du masque généralisé et des dispositifs de dépistage et de vaccination renforcés. L’Etat nous a finalement entendus sur ces points. Le port obligatoire du masque a été élargi et clarifié. Les campagnes de dépistage massif de l’ARS ont été prolongées et 16 700 doses de vaccins supplémentaires ont été accordées à notre territoire. Et comme nous nous y étions engagés, la Communauté urbaine a lancé une grande campagne de prévention « zéro rassemblement, zéro regroupement » pour que nous puissions redoubler d’efforts et de vigilance collectivement contre la propagation du virus. Pour autant, l’Etat ne nous a pas accordé de sursis en décidant le 24 février d’un reconfinement local le week-end. Avec les maires de l’agglomération, nous avons pris acte de la décision annoncée à Dunkerque par le ministre de la Santé. Même si nous avons tout fait pour éviter un confinement, nous comprenons cette mesure, elle vise à retrouver un système de soin opérationnel sur le territoire. Nous devons tous ensemble nous y tenir et penser à l’avenir. Plus on agit tôt, mieux c’est Face à la propagation du virus, « plus on agit tôt, mieux c’est », souligne Philippe Amouyel, professeur en santé publique au Centre Hospitalier Universitaire de Lille. « À Dunkerque, le maire a lancé une alerte début février en demandant des mesures un peu plus restrictives. À ce moment-là, ça avait encore une chance de fonctionner. » • « Journal du Dimanche », dimanche 28 février 2021. Chronologie d’un mois de février en urgence sanitaire à Dunkerque 1er au 5 février : 3 fermetures de classes par l’Éducation nationale et une fermeture d’école (Berthelot) suite à la déclaration de cas de variant anglais chez des enfants. 6 et 7 février : La saturation des services du CHD nécessite le transfert de 10 patients vers d’autres établissements de santé. 10 février : Dans une vidéo postée à midi sur Facebook, Patrice Vergriete alerte les Dunkerquois sur la forte progression du taux d’incidence dans l’agglomération (485 cas pour 100 000 habitants) et l’explosion des cas de variant anglais. Il appelle la population à éviter tout rassemblement et à soutenir nos soignants par le respect des gestes barrières. Dans la soirée, l’Agence régionale de santé (ARS) confirme dans un communiqué les chiffres donnés par le maire. 8 au 12 février : Fermeture supplémentaire de 12 classes. Au total, 450 enfants sont concernés par les fermetures décidées depuis le 1er février. 12 février : À l’issue d’une conférence des maires exceptionnelle consacrée à l’urgence sanitaire, Patrice Vergriete et l’ensemble des maires de la CUD demandent à l’État la fermeture anticipée des collèges et des lycées pour limiter les regroupements et freiner la propagation du virus. 13 février : L’État ne donne pas suite aux propositions formulées par les maires de la CUD, mais décide du port du masque obligatoire sur la digue et sur la plage pour les plus de 11 ans. 16 février : Fermeture des équipements sportifs municipaux. 18 février : Ouverture d’un centre de dépistage exceptionnel au Kursaal par l’ARS. 22 février : 86 patients Covid+ sont hospitalisés au CHD. La Ville de Dunkerque met en place un service d’aide psychologique spécialement dédié aux jeunes adultes. (consultation anonyme et gratuite avec un psychologue de l’Espace Santé du Littoral sur rendez-vous). 22 février : Patrice Vergriete sollicite dans la soirée un entretien avec le Premier ministre pour examiner en urgence la situation sanitaire à Dunkerque à la lumière du dernier chiffre donné par l’ARS : un taux d’incidence de 901 cas pour 100 000 habitants. 23 février : Pour protéger les populations et tenter d’éviter des mesures de confinement, les maires de la Communauté urbaine proposent à l’État une série de mesures de la « dernière chance » visant à renforcer les dispositifs de prévention : stratégie « zéro rassemblement », port du masque généralisé, dispositifs de dépistage et de vaccination renforcés, et appel à la généralisation du télétravail dans les entreprises. 24 février : À Dunkerque, Olivier Véran, ministre de la Santé, se rend au Centre hospitalier, échange avec les élus locaux avant d’annoncer la décision du gouvernement de reconfiner pour les deux week-ends suivants la population de la Communauté urbaine de Dunkerque et de la Communauté de communes des Hauts de Flandre. Témoignage Justine Leibig, directrice par intérim du Centre hospitalier Peut-on comparer la situation actuelle à la première vague épidémique ? Lors du pic de la première vague, le 6 avril dernier, le CHD recensait 58 malades du Covid+ dans ses services. L’établissement en a pris en charge 82 le lundi 22 février, puis 87 le vendredi 26 février et tous les lits de réanimation sont occupés. Quel est le moral des équipes soignantes ? Elles sont fatiguées, mais elles restent mobilisées et font face, car elles sont bien conscientes du rôle essentiel qui est le leur pour la santé de la population. Il est important, pour permettre de prendre en charge tous les patients et d’éviter les transferts, de respecter les gestes barrières et de se faire vacciner lorsque l’on fait partie de la population cible. Qu’en est-il du fonctionnement des autres services hospitaliers ? Nous nous sommes organisés pour augmenter le nombre de lits dédiés à la prise en charge des patients Covid. Pour continuer à les déployer, nous avons, à ce stade, prévu de reporter une vingtaine d’interventions chirurgicales programmées sur la période du 8 au 19 mars, en espérant qu’il ne soit pas nécessaire d’aller au-delà… Vaccinations : une course contre la montre Lancée le 8 janvier au Centre hospitalier, la campagne de vaccination se poursuit, tant pour les résidents des EHPAD et les professionnels de santé, que pour les seniors de 75 ans et plus et les personnes de moins de 75 ans très vulnérables. Ainsi, au 25 février, pour le seul CHD, 3 667 personnes avaient déjà reçu une première injection et 2 923 la seconde, en sachant que la clinique des Flandres procède également à des vaccinations depuis janvier et la Polyclinique de Grande-Synthe depuis le 23 février. Des doses supplémentaires pour les plus fragiles En parallèle à ces campagnes vaccinales programmées et face à l’urgence de la situation sanitaire, l’Agence Régionale de Santé a mis à disposition des centres de vaccination du Dunkerquois et de la Flandre intérieure 2 400 doses supplémentaires de vaccin Moderna. Elles sont destinées aux personnes les plus fragiles dont certaines sont contactées directement par les services qui les prennent en charge (services de soins à domicile, établissements de santé…), ainsi qu’aux 75 ans et plus. De même, l’Etat a mobilisé 16 700 doses supplémentaires (Pfizer et Astra Zeneca) pour les 75 ans et plus et les moins de 75 ans très vulnérables avec, pour ces derniers, une ordonnance obligatoire. Dans tous les cas, la prise de rendez-vous s’effectue dès à présent sur le site www.doctolib.fr ou en téléphonant au 03 92 04 34 71 (7 jours sur 7, de 8 h à 18 h). Médecins de ville et pharmaciens mobilisés Des injections de vaccins Astra Zeneca ont également débuté le 25 février dans les cabinets des médecins de ville volontaires pour les personnes fragiles âges de 50 à 64 ans, à raison d’une dotation hebdomadaire de 10 doses par médecin. Elles devraient s’étendre, courant mars, dans les pharmacies, pour les 50-64 ans ne présentant pas de fragilités particulières. Un soutien psychologique pour les jeunes La mission Jeunesse de la Ville a mis en place un soutien psychologique spécialement dé¬dié aux jeunes Dunkerquois dans ses locaux du 14 rue de la Maurienne en centre-ville. Ils peuvent ainsi bénéficier, sur simple appel té¬léphonique au 03 28 27 97 34, d’un ren¬dez-vous pour une consultation anonyme et gratuite avec un psychologue de l’Espace Santé du Littoral. Des gestes barrières plus que jamais nécessaires ! Face à la poussée du variant anglais plus contagieux, il est plus que jamais nécessaire de respecter les gestes barrières et d’éviter les regroupements tant amicaux que familiaux. Depuis le 14 février, le port du masque est obligatoire pour les personnes de 11 ans et plus, et quasiment partout dans l’espace public, y compris sur les marchés de plein air, la digue et sur le sable. Deux masques « haute protection » seront distribués à chaque élève par la CUD à la rentrée, tandis qu’à la B!B, le port du masque est obligatoire dès l’âge de 6 ans (au lieu de 11 ans). Quant aux équipements sportifs (stades, piscines, patinoire…), ils sont accessibles aux joueurs professionnels et aux sportifs de haut niveau reconnus par le ministère des Sports avec une exception pour les terrains extérieurs : ils sont ouverts aux clubs à la condition expresse qu’ils limitent le nombre de pratiquants à six. Un variant beaucoup plus contagieux ! Les personnes atteintes du variant anglais ne font pas de Covid plus grave que celles touchées par la souche originelle, mais elles sont beaucoup plus contagieuses, plus rapidement et plus longtemps ! Quant aux signes cliniques observés, ce sont exactement les mêmes : fièvre, toux, perte du goût et de l’odorat, difficultés respiratoires… Le CCAS en soutien des seniors Quelque 300 Dunkerquois(e)s de 75 ans et plus, inscrit(e)s sur la plateforme solidarité seniors du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), ont été contacté(e)s pour voir s’ils avaient besoin d’aide dans leurs démarches. Un certain nombre d’entre eux a ainsi reçu la visite d’un jeune en service civique, mandaté par le CCAS, pour les aider à procéder à leurs inscriptions à un rendez-vous de vaccination sur Internet. D’autres encore, qui présentaient des difficultés de déplacement, ont été conduites sur leur lieu de vaccination. Tél. 03 28 58 93 88. Un contrôle des eaux usées Depuis la fin janvier, la Communauté urbaine procède, chaque semaine, avec son délégataire, le groupe Suez, à des analyses de concentration du virus dans les eaux usées en huit points de l’agglomération. Les premiers résultats, tombés début février, ont corroborés l’inquiétante montée de la pandémie constatée lors des dépistages réalisés sur les personnes, tant au laboratoire Biopath qu’au CHD. Un focus a été réalisé, les 19 et 20 février, auprès de 12 EHPAD avec le concours d’une cellule spécialisée des Marins-Pompiers de Marseille ; il n’a, fort heureusement, révélé aucun cas positif. Coup de jeune pour la digue de mer C’est un chantier d’envergure qui vient de démarrer sur la digue de mer, entre le poste de secours de la Licorne et la rue du Méridien. Sous l’égide de la Communauté urbaine, l’es¬pace de promenade va en effet bénéfi¬cier d’une réfection totale à l’image de celle réalisée digue des Alliés. Au pro¬gramme : suppression des trottoirs et des bordures et création d’une zone de rencontre. L’ensemble de l’espace de la promenade et de la chaussée sera refait avec un dallage couleur sable moucheté côté mer et un pavage de petite dimen¬sion du côté des habitations. Des poches de stationnement seront créées pour les véhicules et matérialisées au sol. Enfin, la Ville installera de nouveaux mâts d’éclai¬rage public ainsi que des poubelles et des bancs au fur et à mesure de l’avancement du chantier. Afin de permettre à tous de profiter de l’accès à la mer durant les vacances d’été, le chantier sera interrompu dès la fin juin pour reprendre en septembre. Les travaux de la digue se poursuivront ensuite pour rejoindre progressivement la rue Belle Rade dans les prochaines années. Tirage au sort des réservations de cabines de plage Vous souhaitez louer une cabine sur la plage de Malo entre le 19 juin et le 10 septembre ? L’Office de tourisme vous invite à participer à un tirage au sort afin de réserver une quinzaine pendant cette période ! Vous avez jusqu’au 11 mars à midi pour vous inscrire sur le site www.dunkerque-tourisme.fr. Un seul formulaire par foyer sera pris en compte et une seule quinzaine par foyer sera attribuée. Le tirage au sort aura lieu le 22 mars sous contrôle d’un huissier. www.dunkerque-tourisme.fr Une prime Eco-Habitat pour réduire la facture énergétique Créé par la Communauté urbaine dans le cadre du programme éco-gagnant, le dispositif Eco-Habitat est entré en action le 1er janvier dernier afin de lutter contre les « passoires thermiques » et de réduire votre facture de chauffage. Concrètement, il est proposé à tout propriétaire, occupant ou bailleur, une formule « tout compris » et un conseil personnalisé qui allie la meilleure solution technique possible à la formule d’aide financière la mieux adaptée au projet. Un diagnostic pour commencer Eco-Habitat, c’est d’abord un diagnostic réa¬lisé à domicile par un intervenant neutre mandaté par la CUD. Il comprend la définition d’un programme de rénovation, l’établissement du plan de financement, l’accompagnement pour la consultation des entreprises, l’analyse des devis, un conseil pour le choix de l’artisan, le suivi du chantier, le bilan après travaux et un suivi des factures pendant trois ans à la fin des travaux. À ce jour, une quarantaine d’audits sont déjà en cours de réalisation. Une fois ce diagnostic fait, une aide financière sera accordée par la CUD, à partir du 1er septembre prochain, à tout projet qui conduit à des gains énergétiques supérieurs ou égaux à 35 %, et ce quelles que soient les ressources du propriétaire. Une subvention qui ira crescendo en fonction des économies d’énergie réalisées au-delà des 35 % planchers. Pour les foyers les plus modestes, la subvention communautaire pourra être cumulée aux aides de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (ANAH) afin de couvrir jusqu’à la totalité du coût des travaux. Pour tous les autres foyers, il y aura la possibilité de bénéficier, pour le reste à charge, des nouvelles dispositions de l’État (Ma Prime Rénov’), des certificats d’économie d’énergie et de prêts avantageux « hors secteur bancaire » proposés grâce au concours de la Région. Attention aux arnaques ! La Communauté urbaine attire votre attention sur les démarchages à domicile abusifs effectués par des entreprises, souvent extérieures au territoire, pour des travaux d’isolation fréquemment associés à des offres de prêts à taux prohibitifs. Pour bénéficier du programme Eco-Habitat, il est indispensable de contacter les conseillers Habitat de la CUD au 0 800 283 675 (appel gratuit). Une plateforme solidarité seniors encore plus efficace ! La Ville et le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) se sont mobilisés dès le début de la crise sanitaire pour aider les personnes âgées isolées et celles en situation de handicap à travers un numéro de téléphone unique - le 03 28 58 93 88 – en service toute l’année. Qu’il s’agisse de faire les courses, de récupérer des médicaments à la pharmacie, d’activer le service de repas à domicile ou l’aide à la mobilité, d’informer sur les démarches à accomplir pour s’inscrire à la vaccination anti-Covid-19 ou simplement de passer un coup de fil pour prendre des nouvelles, les agents municipaux et du CCAS mais aussi des habitants volontaires et des jeunes en service civique ont montré que la solidarité n’était pas un vain mot à Dunkerque ! Partant du principe que l’on peut toujours faire mieux en sensibilisant davantage les bénéficiaires potentiels, la Ville vient de signer une convention avec le Conseil Départemental et la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Aussi, si vous êtes un senior isolé ou une personne en situation de handicap, n’hésitez pas à vous inscrire dès à présent à la plateforme solidarité seniors en composant le 03 28 58 93 88, du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Le CCAS déménage à Lamartine Le siège administratif du Centre communal d’action sociale (CCAS) et la Mission seniors ont quitté le mois dernier le 10-14 rue de la Maurienne pour s’installer dans leurs nouveaux bureaux au sein du bâtiment Lamartine, 2e étage, 30 rue du Château à Dunkerque-Centre. Depuis le 25 février, le public y est désormais accueilli du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. Précisons que l’étage est évidemment desservi par ascenseur. En cas d’urgence, vous pouvez contacter l’accueil téléphonique du CCAS au 03 28 58 87 10. Aujourd’hui la Vie pour soutenir et accompagner Accompagner une personne gravement malade à son domicile, un senior isolé en EHPAD ou une personne endeuillée, c’est être là, présent, disponible à l’autre. Vous aussi, vous pouvez vivre cet accompagnement en rejoignant l’association Aujourd’hui la Vie. Des temps de sensibilisation sont organisés au siège de l’association, sur le site de l’ancien hôpital, pour que vous puissiez vous engager bénévolement en toute connaissance de cause. Ils sont programmés le samedi 20 mars de 9 h à 12 h et les vendredis 26 mars et 9 avril de 18 h à 20 h. Inscriptions à afmasp@wanadoo.fr ou au 03 28 69 66 60. Appel à initiatives pour Tous acteurs pour Dunkerque ! À l’occasion de la saison 3 de Tous acteurs pour Dunkerque, la Ville souhaite plus que jamais faire vivre la solidarité ! Alors que la crise sanitaire nous contraint à limiter nos contacts, la Ville désire en effet mettre à l’honneur celles et ceux qui contribuent depuis plus d’un an à maintenir la vie collective et le lien social. Vous êtes un particulier, une association ou un groupe d’habitants et avez des idées d’actions pour 2021 ? Faites part de vos propositions par mail à l’adresse : tousacteurs@ville-dunkerque.fr. Toutes les actions qui favorisent le lien social et mettent en avant l’engagement citoyen et la solidarité sous différentes formes sont les bienvenues. Déambulations, visites guidées virtuelles, portraits vidéos, actions collectives en petits groupes sur inscription, démonstrations ou initiations sont, entre autres, les actions qui pourraient faire partie du programme (en fonction de la situation sanitaire et dans le strict respect des gestes barrières) www.ville-dunkerque.fr/participer/tous-acteurs-pour-dunkerque Devenez signaleur aux 4 Jours de Dunkerque La Ville recherche 50 bénévoles pour assurer la fonction de signaleur, le dimanche 9 mai de 12 h à 17 h, lors de la dernière étape Ardres-Dunkerque. Leur mission sera d’indiquer et de faire respecter aux usagers de la route la fermeture temporaire de la voie durant la course, et de les orienter vers les points de déviation. Pour participer à l’événement, il faut avoir 18 ans minimum et être titulaire du permis de conduire. www.jagispourdunkerque.fr Un livret et une vidéo sur la relation ville-port L’Agence d’urbanisme a mis en ligne sur son site internet un livret « Dunkerque, Port et Ville : 1950-2020 » qui retrace les différentes étapes de l’aménagement portuaire, du développement industriel et des dynamiques urbaines du territoire. Ce document reprend, entre autres, les éléments d’une vidéo interactive de 17 minutes elle-aussi visible sur le site. Elle avait été réalisée pour l’ouverture du Port Center en juillet 2020, en étroite collaboration avec Dunkerque-Port, la CUD, le Musée Portuaire et le Centre de la mémoire urbaine d’agglomération. www.agur-dunkerque.org Des vacances à prix attractif ! La Ville propose des séjours de vacances durant l’été à prix attractifs pour les 7-13 ans et les 14-17 ans. Du fait du contexte sanitaire, les huit séjours proposés cette année se déroulent uniquement en France. Au programme notamment, une escapade en Corse, un séjour sportif sur la côte Atlantique ou encore une découverte des sports extrêmes en Auvergne… Afin de faire votre choix en toute sérénité, la brochure des séjours sera disponible dès le 8 mars sur le site www.ville-dunkerque.fr ainsi qu’à l’hôtel de ville dans les mairies de quartier et à la Direction de l’enfance. Tél. 03 28 26 29 52 Nature et biodiversité : nous sommes tous concernés ! Riche de son atlas de la biodiversité, la Ville renforce sa politique en faveur de la nature en ville et met en œuvre le programme « Dunkerque au Naturel » afin que chacun puisse agir dans son jardin, son quartier, sa cour d’école ou sur son balcon pour verdir encore davantage la ville. Dans le cadre de son plan communal de biodiversité, la Ville a réalisé, de 2017 à 2020, un Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) en partenariat avec le CPIE Flandre Maritime et l’Office Français pour la Biodiversité, qui a mis en exergue la richesse écologique du territoire dunkerquois. Les relevés ont mis en avant plus de 675 plantes, arbustes et arbres différents, répartis sur l’ensemble des quartiers, ce qui représente plus de la moitié de la flore visible dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais ! Il en va de même pour les animaux avec plus de 60 espèces nicheuses d’oiseaux répertoriés (soir un tiers du total de la région), sans compter les reptiles, papillons de jour, mammifères et amphibiens eux aussi largement représentés. Agir ensemble pour la biodiversité Forte des informations de ce bilan déjà exceptionnel, la Ville entend poursuivre son action pour développer la richesse écologique dans chaque quartier, selon ses spécificités. Une action volontariste est menée, en lien avec la Communauté urbaine, pour assurer la place du vert dans les projets d’aménagement et elle mobilise chacun d’entre nous à travers un programme d’animations - Dunkerque au Naturel - qui sera décliné d’avril à juin dans chaque quartier et sur lequel nous reviendrons plus en détails dans nos prochaines éditions. Des projets dans les quartiers Avec sa position littorale, Malo est ainsi le quartier le plus représentatif en matière d’espèces menacées (Violette de Curtis, Crapaud calamite, Grand Gravelot…). Une attention toute particulière sera portée au Parc du Vent et à la Digue des Alliés, avec notamment un travail sur les chemine¬ments afin qu’habitants et animaux sauvages puissent cohabiter harmonieusement. Rosendaël, quartier des jardins de ville par excellence, verra ses habitants volontaires bénéficier d’un accompagnement sur mesure de la part du CPIE par le biais d’un diagnostic gratuit « faune et flore » du jardin. Il est également prévu de planter des arbres hauts et des haies dans la zone ma¬raîchère pour éviter les inondations et maintenir la stabilité des sols. Des conseils pour agir chez soi Une démarche sera menée avec les urbanistes pour intégrer la biodiversité dans la rénovation des bâtiments de Dunkerque-Centre en intégrant, par exemple, des gîtes à chauves-souris ou des nichoirs à hirondelles directement au bâti. En complément au permis de végétaliser, la Ville accompagnera les citoyens volontaires avec des conseils et astuces pour bénéfi¬cier d’un coin de nature chez eux, pour transformer leur balcon ou terrasse en jardins suspendus. Jardinage au naturel et compostage à Petite-Synthe Les nombreuses pelouses recensées à Petite-Synthe fournissent aux pollinisateurs une source de nourriture abondante. Grâce à l’arrêt de l’utilisation des pesticides par la Ville, Petite-Synthe voit se multiplier les spécimens d’Ophrys abeille, une orchidée qui avait quasiment disparu de la région il y a 30 ans ! De même, les zones humides font le bonheur des fleurs et des animaux qui leur sont inféodés ; de quoi initier, au Fort, un programme d’animations sur la nature en ville et le jardinage au naturel. Découvrez l’Atlas de la Biodiversité Communal sur www.ville-dunkerque.fr/biodiversite Parole d’élu Laurent Mazouni, adjoint au maire à la transition écologique et à la résilience urbaine L’atlas de la biodiversité, un état des lieux complet ? Avec l’atlas de la biodiversité qui est accessible à tous sur le site Internet de la Ville, nous savons exactement où et comment agir pour que Dunkerque sauvegarde et développe son remarquable patrimoine naturel. Mais pour faire mieux encore, nous avons besoin de la participation de tous les habitants. Chaque geste, même celui qui paraît le plus insignifiant, a son importance pour promouvoir la nature en ville. Comment faire pour mobiliser les Dunkerquois(e)s ? Nous allons mener des actions de sensibilisation jusqu’au domicile des Dunkerquois(e)s volontaires pour les aider dans cette démarche. Les équipes des espaces verts se tiennent d’ailleurs prêtes à répondre à vos questions, tout comme notre partenaire, le CPIE Flandre maritime. C’est un passionnant challenge à relever et à construire tous ensemble ! La biodiversité, c’est aussi l’eau… Nous multiplions les initiatives pour réduire la consomma¬tion d’eau potable pour l’arrosage des plantes et nous allons également travailler sur notre « point faible », les zones humides (mares, fosses, noues, étangs…). Elles peuvent, à elles seules, multiplier par 10 notre potentiel écologique ! Les espèces animales ont en effet besoin de points d’eau et les zones humides sont notre meilleur atout contre les inondations. Et en plus, nous renouerons avec notre patrimoine local, car Dunkerque est historique¬ment un territoire de zones humides. Dunkerque au Naturel, d’avril à juin La Ville a mis en place un programme de rencontres, d’animations et d’événements pour que chaque Dunkerquois soit un acteur de ce patrimoine partagé si important pour notre équilibre et notre santé. Sous réserves des restrictions liées à la crise sanitaire, quatre thématiques seront développées ces prochaines semaines : le végétal à Rosendaël (du 3 au 21 avril), mer et nature à Malo-les-Bains (du 22 avril au 9 mai), patrimoine historique et naturel à Petite-Synthe (du 10 au 26 mai) et art et nature à Dunkerque-Centre (du 27 mai au 13 juin). Préserver nos arbres remarquables et planter des micro-forêts urbaines Après le Plan 10 000 arbres qui s’est achevé l’an dernier, la Ville a intégré le programme communautaire de plantation de 200 000 arbres dans l’agglomération qui s’inscrit lui-même dans le plan 1 millions d’arbres de la région Hauts-de-France. Mais au-delà d’un objectif chiffré, la Ville s’inscrit dans une stratégie de gestion et de renouvellement du patrimoine avec une charte de l’arbre d’autant plus nécessaire que nombre de sujets, des peupliers et des platanes en particulier, plantés il y a plusieurs décennies, arriveront presque simultanément en fin de vie. L’objectif est donc d’anticiper en remplaçant les sujets malades (et parfois cassants donc dangereux) par des essences mieux adaptées, tout en protégeant et valorisant les biens portants pour qu’ils le demeurent le plus longtemps possible. Car il est indispensable de conserver des arbres d’agrément en divers points de la ville, mais aussi des refuges pour notre riche biodiversité animale et végétale. C’est ainsi qu’un programme de plantation de 180 sujets s’achèvera mi-mars boulevard de la République (notre photo), tandis que d’autres opérations, incluant nombre d’arbres fruitiers, sont programmées cette année place Prigent aux Glacis, square Ovion en Basse Ville, avenue des Bains à Dunkerque-Centre et avenue de la Mer à Malo-les-Bains. Outre ces opérations de remplacement ponctuelles, la Ville a décidé de revoir ses modes de plantation en créant, autant que possible, des micro-forêts urbaines nécessitant très peu d’arrosage, à l’image de ce qui a été réalisé aux abords des résidences Britannia à Malo-les-Bains. Pour ce faire, elle privilégie des sujets très petits mais très nombreux, en racines nues, qui compenseront très rapidement leur petite taille dans le temps par une croissance accélérée grâce à des amendements organiques et à des rétenteurs d’eau qui permettent de garder l’eau dans le sol près des racines. Ces micro-forêts, composées d’essences locales, permettent de développer des corridors biologiques pour les insectes et constitueront autant d’îlots de fraîcheur pour les habitants lorsque les arbres arriveront à maturité. Privilégier l’eau de pluie à l’eau potable L’eau est une denrée rare qu’il faut pré¬server. La Ville a donc mis en place une stratégie pour économiser le précieux liquide en réduisant au maximum l’arro¬sage des végétaux avec de l’eau potable. C’est ainsi que les futurs arbres de l’ave¬nue de la Mer seront arrosés en goutte à goutte avec des eaux issues des toitures de l’école de la Mer. Ailleurs encore, on utilisera l’eau tombée sur la voirie qui sera récupérée à partir de cuves disposées sous les trottoirs. Une pompe, installée dans un local tout proche, permettra d’alimenter les pieds d’arbres. On préserve ainsi la ressource en l’utilisant à bon escient, tout en limitant l’usage du camion-citerne puisque la pompe se charge de la distribution d’eau au bon endroit et au bon moment. Au stade Marcel-Tribut encore, une énorme citerne a été enfouie derrière l’un des buts pour assurer une partie de l’arrosage de la pelouse avec de l’eau de pluie, laquelle étant encore récupérée, traitée et réutilisée grâce à un excellent drainage. Hormis les réservoirs d’eau, le service espaces verts utilise également la technique de mycorhization qui consiste à semer des champignons au pied des arbres au moment de leur plantation afin d’assurer le développement racinaire et décupler l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs, avec à la clé une meilleure croissance du végétal. Un chemin de découverte co-construit avec les habitants La Ville travaille avec le CPIE Flandre Maritime afin de créer un chemin de découverte de la biodiversité qui reliera les espaces naturels, petits ou grands, disséminés entre le Fort de Petite-Synthe et Parc du Vent. Si certains corridors boisés sont déjà bien identifiés, d’autres le sont beaucoup moins, voir connus de vous seul. Peut-être les empruntez-vous en allant faire vos courses, sur le chemin du travail ou pour conduire les enfants à l’école ? C’est pourquoi, le Ville sollicite, dès ce mois de mars et jusqu’en mai, votre collaboration pour tisser ensemble ce fil vert. Concrètement, vous pourrez les indiquer sur des cartes mises à votre disposition dans les mairies de quartier, lors de différentes animations environnementales proposées ces prochaines semaines dans le cadre de l’opération Dunkerque au Naturel ou en ligne à l’adresse suivante : biodiversite@cpieflandremaritime.fr L’ensemble de ces informations seront réunies sur une carte des chemins verts piétons qui sera éditée en fin d’année. Un diagnostic écologique à domicile ! Du 4 au 21 avril, le CPIE Flandre Maritime ira visiter les jardins d’habitants du quartier de Rosendaël volontaires pour faire un inventaire des fleurs et des oiseaux présents, et établir un diagnostic sur ce qui fonctionne ou pas en termes de biodiversité. Les habitants pourront également faire part de leurs envies de changement paysager et bénéficier de conseils pour que ces futurs aménagements soient les plus écologiques possible. CPIE Flandre Maritime. Tél. 03 28 26 86 76 ou biodiversite@cpieflandre maritime.fr Une ville fleurie toute l’année Les services municipaux travaillent sur la palette des végétaux afin de don¬ner des couleurs à la ville tout au long de l’année. Pour ce faire, ils peuvent jon¬gler avec les plantes annuelles et les vi¬vaces en choisissant avec soin les lieux de plantation. Hautes en couleur, les annuelles sont dis¬posées au pied des lieux très passants comme l’Hôtel de Ville ou les mairies de quartiers, ainsi que sur les ponts, les sus¬pensions et quelques bacs en centre-ville. Si elles sont particulièrement jolies, elles présentent néanmoins l’inconvénient de consommer beaucoup d’eau et de main d’oeuvre. Le service espaces verts gagne du temps en utilisant la technique des « tapis » de fleurs préparés à l’avance par un horticul¬teur. Plusieurs d’entre eux seront posés cette année quai des Hollandais, place Charles-Valentin et place Jean-Bart. Pour économiser l’eau, les buses d’arrosage sont remplacées avantageusement par un goutte-à-goutte au pied de chaque plante avec un usage adapté aux conditions mé¬téorologiques. Quant aux vivaces, largement majoritaires dans les massifs, elles présentent l’avan¬tage de garnir les parterres beaucoup plus longtemps, tout en offrant un fleurisse¬ment à l’année. Accompagnées de plantes arbustives, elles auront la part belle dans le prochain aménagement qui sera réalisé place de l’Europe, à la lisière de Rosendaël et de Malo-les-Bains. La Ville a également recours aux semis de prairies fleuries, principalement en semis d’automne, en semences horticoles an¬nuelles ou vivaces. Au Jardin d’eau du Jeu de Mail, on a reconstitué des prairies avec des espèces endémiques après analyse du milieu existant, tandis que des terrains ont été laissés sans intervention au Fort de Petite-Synthe afin que la nature puisse re¬prendre ses droits. Quand Rosendaël passe au vert Poumon vert de l’agglomération, le quartier de Rosendaël a lancé en 2018 la fabrique d’initiatives locales « Passons au Vert », un projet de territoire au service du développement durable et de l’environnement. L’ambition affichée est de rendre les habitants de Rosendaël acteurs de la transition écologique du quartier à travers des actions de fleurissement et de verdissement, des plantations nourricières, des ateliers de compostage, l’aménagement d’espaces publics à l’image de la rénovation du square René-Cassin. « Passons au Vert » a franchi un nouveau cap au fil des années en devenant un label qui permet d’interroger la dimension environnementale de chaque projet initié par la mairie de quartier, qu’il s’agisse d’aménagements ou d’animations. Une gestion sur-mesure des zones engazonnées Les zones engazonnées participent elles aussi pleinement à la qualité paysagère et au verdissement des espaces avec un traitement en gestion différenciée, c’est -à-dire bénéficiant de niveaux de tontes variés sur un même site. La grande majorité des tontes est réalisée sans ramassage de l’herbe (mulching), ce qui présente le double avantage de ne pas générer de déchets et de produire un rendu de qualité. De même, les tontes rases ont été abandonnées, car elles ne présentent aucun intérêt pour le vivant. C’est pourquoi, le centre d’une pelouse est toujours plus haut que les franges qui, elles, sont toujours détourées par la tondeuse. L’herbe haute garde l’humidité de la rosée du matin. Le sol restant frais, différentes espèces végétales vont apparaître et l’enrichir. Quant à la faune, elle foisonne dans les herbes hautes, c’est une véritable jungle en miniature ! Si la gestion différenciée des espaces verts a déjà fait ses preuves quant à la circulation des espèces animales, la Ville ira plus en avant dans le qualitatif en renforçant les relevés qui permettent de mieux repérer les espèces présentes (les orchidées en particulier) et de quantifier avec plus de précision les insectes pollinisateurs et les oiseaux. L’objectif est de vérifier si le mode de gestion employé contribue bien à un enrichissement de la biodiversité. A contrario, on éliminera les plantes exotiques envahissantes (de 15 à 20 espèces) présentes dans nos espaces verts pour les remplacer par des espèces adaptées à notre région. Le permis de végétaliser Créé par la Ville, le permis de végétaliser permet à chaque habitant ou collectif d’habitants de planter fleurs et arbustes dans les rues ou dans les es¬paces verts existants, sous réserve d’en assurer l’entretien régulier. Pour ce faire, il suffit de présen¬ter à la Ville un projet de végétalisation de l’espace public qui fera l’objet d’une étude technique. Des permanences sont programmées en avril et mai à la Maison de l’Environnement, ainsi qu’une balade à vélo en juin. Tél. 03 28 26 27 91www.ville-dunkerque.fr/permis-vegetaliser La diversité des jardins publics Chaque parc et jardin public a une identité très affirmée que la Ville veut renforcer. C’est le cas, par exemple, du Parc Malo qui a une vocation très horticole, ou encore du Parc Coquelle dont la dimension historique est indéniable. Après avoir réinterrogé tous les espaces, la Ville va créer un programme d’actions pour chacun d’entre eux afin de conforter cette identité et d’en faire autant de lieux de destination et de découverte à part entière. Elle renforcera également le maillage de ceux-ci à travers des corridors biologiques. Non, le monde de la culture ne fait pas relâche Si le rideau est tombé sur la majorité des scènes dunkerquoises depuis l’automne, la sphère culturelle locale, victime collatérale de la crise sanitaire, est loin de baisser les bras. En coulisses, l’ensemble des acteurs locaux s’activent pour maintenir le lien avec le public. État des lieux. S’ils ne sont pas en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, ils émargent hélas parmi les victimes collatérales les plus frappées par la pandé¬mie et ses conséquences économiques. À l’instar des métiers de bouche ou de tou¬risme, le monde de la culture étouffe lit¬téralement. Pourtant, loin de se résigner, les équipes redoublent d’ingéniosité pour maintenir le lien avec le public, sauver un bout de programmation ou préparer le jour d’après… Symbole de cette absolue néces¬sité culturelle, les drive’in imaginés par le Bateau Feu ! Ces projections sur la façade du théâtre municipal ou sur écran géant, à destination d’un public isolé et donc sé¬curisé dans le véhicule familial, ont fait un tabac ! Tous n’ont pas eu cette opportunité. On pense au Jazz Club qui n’a eu de cesse de programmer et reprogrammer ses artistes, avant d’être contraint au silence. Que dire alors des cinémas ? Cette frustration, ils ont été nombreux à l’exprimer et à la partager. Aux 4Écluses, « un an à chevaucher le tigre » a fini par exaspérer… mais pas à décourager. Tout comme à La Licorne, où un spectacle 100 % Covid-compatible avait été élaboré durant l’automne : « Avec des comédiens isolés dans des bulles transparentes et des micro-jauges ! » Mais le théâtre dunkerquois n’a même pas pu défendre son projet, dénonçant au final « un manque de cas-par-cas » de l’État… Autre activité souvent méconnue du grand public mais ô combien importante pour les structures culturelles : les résidences d’artistes. Qu’ils viennent du cru ou de beaucoup plus loin, Marseille, Strasbourg, voire d’au-delà des frontières nationales, les artistes sont bel et bien présents à Dunkerque depuis le début de la crise sanitaire ! Au Bateau Feu, 24 compagnies sont venues élaborer ou affiner leurs spectacles dans l’année écoulée : deux fois plus que d’habitude ! Du côté du théâtre d’objets La Licorne, 8 troupes ont été accueillies… depuis l’été : soit autant qu’en une année normale, mais sur six mois seulement ! Enfin aux 4Ecluses, 99 journées de travail ont été programmées pour les groupes et artistes.Surtout, le Covid-19 ne se transmet pas par la toile ! Sur Internet et les réseaux sociaux, le monde de la culture a trouvé comme un Eldorado. Le FRAC ou le LAAC n’ont pas été les derniers à s’emparer de cet espace numérique pour partager leurs collections ou faire découvrir leurs artistes via des vidéos. Et puis si les scènes sont désertées, rien n’empêche le théâtre ou les oeuvres d’art d’aller à la rencontre du public et notamment des scolaires. La parenthèse imposée au monde du spectacle a aussi permis à la médiation culturelle de gagner un peu d’espace. Ainsi au FRAC Grand Large, le coronavirus n’a pas eu d’effet sur le dispositif « Elèves à l’oeuvre », au contraire, car « Les enseignants se sont battus pour que les collections du FRAC puissent intégrer les établissements ! ». Même son de cloche du côté de La Licorne, qui s’est rendue en IME, au foyer des Salines ou dans l’école André-Nita voisine. Le Bateau Feu, lui, poursuit également son action dans les établissements scolaires avec son projet « Grandir, toute une aventure », dont le point de départ fut le spectacle « Une Épopée » créé en octobre dernier. Les élèves des collèges Jean-Zay et Jean-Deconink, des écoles Trystram et Paul-Meurisse ou de l’IME du Banc Vert profitent jusqu’en avril d’ateliers théâtre et théâtre d’objets. Cet aller-vers, ces formes hors les murs, s’ils ne datent pas d’hier, ont trouvé néanmoins dans la crise sanitaire comme un second souffle. Chaque structure s’efforçant d’imaginer le moyen, moins de contourner la difficulté, que de s’ouvrir plus intimement au public, de répondre peut-être avec plus de justesse à ses attentes. Par exemple, aux 4Ecluses, les nouveaux formats imaginés au cours de l’été ont permis d’attirer des familles jusqu’alors restées sourdes à l’offre culturelle proposée. Les Veillées de l’îlot, avec zéro électricité, les Guinguettes déglinguées ou encore les balades musicales Mon biclou part en live seront d’ailleurs reconduites en 2021. Au final, non le monde de la culture ne fait pas relâche à Dunkerque ! Il ploie sans rompre et cultive sur le terreau de la contrainte et de la patience de nouvelles formes de partage et de médiatisation. Encore un aspect de cette résilience, si chère aux Dunkerquois… Une programmation alternative au Château Coquelle « La vie de Château », tel est le nom donné à la programmation alternative proposée par le Château Coquelle. Puisqu’ouvrir les portes est devenu problématique, alors profitons des fenêtres et façades ! C’est en résumé l’esprit de l’initiative conduite ce mois-ci par la structure rosendaëlienne. Imaginer de nouvelles formes artistiques pour des temps de rendez-vous, d’échange et de partage. Le premier volet de cette programmation s’intitule « Ravalement de façade ». Mots doux ou mots d’esprit, pensée du jour ou propos décalés, l’équipe du Château vous invite à partager vos humeurs, aspirations, réflexions en enrichissant un kaléidoscope qui sera accroché et renouvelé chaque mercredi du mois de mars sur les façades de la structure. Pour participer, rendez-vous sur le site www.lechateaucoquelle.fr. D’autres événements suivront, sous des formes différentes, avec la publication notamment de vidéos réalisées à partir des ateliers de pratique amateur du Château Coquelle… Une nouvelle toiture pour les ateliers d’artistes de Fructôse La Communauté urbaine vient de lancer le chantier de réfection de la toiture du bâtiment des Mouettes, au Môle 1, où une vingtaine d’artistes avaient leurs ateliers sous l’égide de l’association Fructôse. La toiture et le bardage en partie haute des façades seront remplacés par des matériaux du même aspect de façon à préserver l’architecture des bâtiments portuaires. Pendant les travaux qui se poursuivront jusqu’à la mi-juin, 19 artistes continuent d’oeuvrer dans deux lieux mis à disposition par la Ville : rue de la Cunette, pour les travaux plus volumineux, et rue du Jeu de Mail pour les modules. Deux d’entre eux - Sarah Penanhoat et Guillaume Dronne - viennent de rejoindre la structure pour une résidence recherche de trois mois qui débouchera sur une exposition collective à Modulo atelier, ainsi que sur une édition et une conférence publique à La Plate-Forme, rue Henri-Terquem. www.fructosefructose.fr