L’hôpital, c’est d’abord des professionnels compétents Élève directeur de 1996 à 1998 puis directeur-adjoint de 1998 à 2001, Yves Marlier a retrouvé notre centre hospitalier, le 8 mars dernier, après dix années passées à la tête de l’hôpital de Boulogne-sur-Mer. Il a succédé au poste de directeur à Bruno Donius, parti l’été dernier à Lens, et ce après un intérim assuré par Justine Leibig. Au-delà de la crise sanitaire qui a mis l’établissement à rude épreuve, il trace des perspectives de développement pour ces prochaines années. Quelle est votre priorité pour le CHD ? Il s’agit d’abord de sortir de la crise sanitaire… Dans la durée, c’est maintenir et développer l’expertise soignante, car l’hôpital, c’est avant tout des professionnels compétents ! Pour y parvenir, il faut entretenir et renforcer les liens avec le centre hospitalier universitaire de Lille et le centre Oscar-Lambret. Le CHD bénéficie d’une assise territoriale forte qui doit lui permettre de constituer des équipes médicales en nombre. Comment convaincre ces jeunes praticiens de venir s’installer à Dunkerque ? Comme dans beaucoup de professions, les jeunes médecins aspirent à un meilleur équilibre entre travail et vie de famille. Plus les équipes constituées par spécialité seront étoffées, plus ils auront envie de les rejoindre. L’accompagnement dans l’installation, en lien avec les services de la Ville et de la Communauté urbaine pour ce qui concerne notamment le logement ou l’accueil des enfants, est également un point important. Et cela commence dès l’internat ? C’est effectivement une politique de long terme qui commence dès l’internat en offrant de bonnes conditions d’hébergement et d’accueil, mais également du tutorat. Lorsque vous êtes interne durant plusieurs semestres dans un hôpital ou une ville où vous vous sentez bien, vous avez plus envie d’y construire votre vie… Quels sont vos projets en termes d’équipements et de locaux ? Comme l’a démontré la crise sanitaire, le regroupement de la réanimation et de l’unité de soins continus est ultra important pour permettre l’optimisation de ces compétences rares. Dans le même temps, la relocalisation de la dialyse et de la néphrologie, à proximité de la réanimation, apportera une meilleure sécurité des soins, tout en permettant de libérer l’espace nécessaire aux « opérations tiroir » liées à la rénovation des trois tours. C’est le projet le plus abouti qui sera très prochainement présenté à l’Agence Régionale de Santé (ARS). Des changements à venir en terme d’hébergement ? La réhabilitation complète des trois tours inaugurées en 1976, qu’il s’agisse de la modernisation des chambres comme de la rénovation de la façade, est une nécessité, tant en termes de confort et d’inertie thermique que de mise aux normes incendie. Qu’en est-il du projet d’un plateau unique de consultations en lieu et place de l’ancienne cafétéria ? La localisation n’est pas totalement arrêtée ; le projet est bien avancé dans son écriture, mais nous prendrons quelques mois de réflexion supplémentaires afin qu’il puisse tenir compte d’autres évolutions à venir comme, par exemple, l’extension probable des blocs opératoires et de la radiologie. Avec cette rationalisation des locaux, on fera gagner du temps aux médecins, tout en simplifiant le parcours de nos visiteurs. Qu’en est-il du moral des personnels soignants après une année de crise sanitaire ? Les soignants, à Dunkerque comme ailleurs, sont fatigués, voire épuisés, mais ils sont debout ! La crise sanitaire aura eu au moins le mérite de rappeler à tous l’importance du service public hospitalier et l’engagement sans limite de tous ses acteurs, sans distinction de grades ou de métiers, du médecin au brancardier, en passant par les agents techniques et administratifs. Les équipes savent aussi qu’il leur faudra ensuite faire face à l’afflux de patients dont les prises en charge ont été différées à cause de la crise sanitaire. Le moral tient malgré tout, car la crise sollicite des valeurs auxquelles elles croient : la solidarité, l’engagement, le soin pour tous. La crise sanitaire a toutefois permis de renforcer les liens avec les médecins de ville… C’est exact ! Et le terme « renforcer » est bien choisi, car les liens existaient déjà entre l’hôpital et la médecine de ville. Mais pendant la crise, les échanges se sont multipliés, des liens forts se sont créés entre nous. On se connaît beaucoup mieux et en cas de nouvelle crise, cela nous fera gagner un temps précieux… Comment avez-vous retrouvé Dunkerque 20 ans après ? La première surprise, c’est qu’il n’y a pas eu de carnaval ! Plus sérieusement, la ville a bien évolué et ce dès la place de la Gare. J’aime beaucoup son architecture qui porte les traces de son histoire. Dunkerque est attachante et elle est en pleine renaissance ; j’y ai surtout retrouvé les Dunkerquois avec leur caractère trempé et leurs valeurs de courage et de fidélité… Je ne suis sans doute pas revenu totalement par hasard. Covid-19 : l’hôpital sous haute tension Si le taux d’incidence est à la baisse depuis le 8 mars (485 cas pour 100 000 habitants contre plus de 1 039 en février), le niveau d’hospitalisation reste élevé avec 65 patients Covid, dont 14 en réanimation. Alors que le CHD détient le record de France de transferts (268 patients depuis le 24 janvier, dont 136 en réanimation), il a agrandi son service de réanimation qui est passé de 14 à 20 lits à la mi-mars. Au total, depuis le 24 janvier, ce sont 235 personnes qui ont été placées en soins intensifs, soit directement au CHD, soit, après transferts, dans d’autres hôpitaux de France ou de Belgique. Des vaccinations 7 jours sur 7 La vaccination se poursuit au quotidien pour les professionnels de santé, les plus de 70 ans et les autres personnes vulnérables à très haut risque, quel que soit leur âge, tant dans les centres de vaccination ouverts au centre hospitalier, à la clinique des Flandres et à la Polyclinique de Grande-Synthe, que le week-end au Kursaal. Les inscriptions sont enregistrées au 03 92 04 34 71 (7 jours sur 7, du 8 h à 18 h) ou sur les sites www.doctolib.fr ou www.sante.fr. Des tests salivaires dans les écoles Les écoles maternelles et élémentaires, les centres de loisirs de l’ADUGES ainsi que ceux de la Ville de Dunkerque qui reçoivent les enfants le mercredi et lors des petites vacances scolaires ont bénéficié d’une campagne de tests salivaires tout au long du mois de mars. Les résultats ont directement été transmis par le laboratoire Biopath à l’Agence Régionale de santé (ARS) et à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) qui ont contacté les familles en cas de positivité afin de mettre en place les mesures d’isolement. Des masques haute protection pour les écoliers La Communauté urbaine a livré, durant les derniers jours des vacances scolaires de février, quelque 5 520 masques de haute protection dans les écoles élémentaires de la ville. Ils ont été remis en enfants, dès le 8 mars, jour de rentrée des classes, à raison de deux exemplaires par élève. Pour tout savoir du recyclage des déchets verts au jardin Apprendre à recycler les déchets verts au jardin plutôt que les jeter ou comment gagner du temps, de l’énergie et de l’argent en arrosant moins et en enrichissant la terre de la façon la plus naturelle : c’est ce que vous propose la Communauté urbaine sur son site Internet https://www.communaute-urbainedunkerque. fr/lesdechets, avec tutos et vidéos de démonstration à l’appui. De même, des formations express au compostage, d’une durée d’environ 10 mn, seront dispensées en ligne avec la possibilité de réserver un composteur à l’issue de la session, tandis que des permanences compostage seront organisées les vendredi 16 avril et 21 mai de 12 h à 13 h ainsi que le 11 juin de 16 h à 17 h au Jardin pédagogique Coquelle, rue de Belfort à Rosendaël (inscriptions obligatoires au 03 28 26 27 91). Le temps que chaque jardinier amateur maîtrise le sujet du recyclage des déchets verts à domicile, des points déchets verts seront mis en place, dès ce mois d’avril, en complément des déchèteries en service à Rosendaël et Petite-Synthe. Trois d’entre eux sont situés à Fort-Mardyck (rue Emile- Zola), à Saint-Pol-sur-Mer (cimetière de l’avenue du 8 mai 1945) et à Mardyck (place de l’Église) ; on pourra y déposer tontes, tailles de haies, branchages et autres feuilles mortes. Tél. 0 800 22 45 57 Sur le web : https://www.communaute-urbainedunkerque.fr/lesdechets Une expérimentation végétale grandeur nature au Bastion 32 Des tests de végétalisation ont été lancés à la mi-mars en prélude à la construction, programmée en fin d’année, d’un ensemble de 110 logements par les groupes Duval et Projectim, sur le site de l’ancienne patinoire, place Paul-Asseman. Trois bacs, riches de 150 plantations, ont ainsi été disposés sur le Bastion 32 tout proche, afin d’établir la liste des essences les mieux adaptées à ce projet immobilier paysager en bord de mer. Des vivaces de demi-ombre (brize intermédiaire, épilode en épi…) et de plein soleil (lotier, blé d’azur…), mais aussi des couvres sols (sédum) et des arbustes seront testés deux années durant, ainsi que des paillages en gravier et en bois fragmenté. Les végétaux, qui seront sélectionnés à l’issue de ce test grandeur nature, formeront la toiture végétalisée des trois futurs immeubles ou seront disposés dans des bacs et des balconnières qui agrémenteront les balcons et terrasses Répondez au questionnaire Changez la vie ensemble ! Vous voulez rendre votre territoire toujours plus agréable à vivre ? Vous avez des idées ? Venez les partager dès à présent en répondant au questionnaire mis en ligne sur le site www.changer-la-vie-ensemble.com ! Lancée par la Communauté urbaine et ses partenaires, cette grande consultation citoyenne vise à permettre à tous les habitants d’imaginer ensemble la vie de demain. La collecte des idées est prévue jusqu’à la mi-mai. Les propositions seront ensuite analysées par un institut d’études indépendant avant d’être partagées au début du mois de juin. Questionnaires disponibles dès le 12 avril dans les mairies ou dès à présent sur le site www.changer-la-vie-ensemble.com Pour voter aux élections régionales et départementales Initialement prévues en décembre 2020, les élections régionales et départementales auront finalement lieu les dimanches 13 et 20 juin prochains. Vous avez jusqu’au 7 mai minuit pour vous inscrire sur les listes électorales et ainsi voter lors des élections. Rappelons que pour s’inscrire, il faut être âgé de 18 ans ou plus, être de nationalité française et jouir de ses droits civiques. Les inscriptions mais aussi les vérifications de situation (adresse, bureau de vote) peuvent se faire en ligne sur le site servicepublic.fr. Vous pouvez également vous présenter dans l’un des quatre services État- Civil et Formalités Administratives de la Ville muni de votre carte nationale d’identité ou de votre passeport en cours de validité ainsi que d’un justificatif de domicile datant de moins de 3 mois. Sachez par ailleurs que tout électeur peut exercer son droit de vote par procuration sans aucun justificatif, en se rendant au commissariat. Pour faciliter cette démarche, il est désormais possible pour les électeurs de faire une pré-demande de procuration en se connectant sur le site maprocuration. gouv.fr à partir du 6 avril 2021. Par ailleurs, à titre exceptionnel, un même mandataire pourra être détenteur de deux procurations pour ces scrutins. La Ville recherche des assesseurs Afin d’assurer le bon déroulement des deux scrutins organisés les 13 et 20 juin, la Ville recherche des volontaires pour tenir le rôle d’assesseurs. Vous êtes intéressé par cette mission bénévole et citoyenne ? Rendez-vous sur la plateforme jagispourdunkerque.fr pour vous inscrire. Dunkerque retenu pour le dispositif « Cité éducative » Réussite éducative et lutte contre le décrochage scolaire font partie des priorités de l’équipe municipale. Classes vacances pour lutter contre le décrochage, Classes bonus pour l’aide aux devoirs gratuite, Parcours de réussite pour les jeunes et les étudiants, l’arsenal déployé par la Ville ces dernières années pourrait être renforcé dès septembre par le dispositif national « Cité éducative ». Un label qui valorise une prise en charge partagée de l’éducation, entre les différents partenaires du territoire : l’État, l’Éducation nationale, la Ville, le tissu associatif… L’objectif : conforter le rôle de l’école, promouvoir la continuité éducative et ouvrir le champ des possibles. En janvier, l’État a retenu une partie du territoire dunkerquois pour intégrer le projet. Outre Grande-Synthe, Saint-Pol et les quartiers prioritaires de Dunkerque ont été ciblés. Pour la cité de Jean Bart, 10 écoles maternelles (sur 24) et 8 élémentaires (sur 17) sont concernées, auxquelles s’ajoutent les collèges Lucie-Aubrac et Jean-Zay. Travaillant à répondre au cahier des charges de l’État, la Ville espère décrocher le label « Cité éducative » avant l’été. Le Dunkerquois en Super 8 ! De l’après-guerre aux années 1990, découvrez des archives cinématographiques inédites issues du Dunkerquois ! Chaque samedi, à 20 h et jusqu’au 24 avril, l’association Archipop et le Centre pour la mémoire urbaine de Dunkerque vous invitent à des séances de diffusion de films d’archives cinématographiques et audiovisuelles réalisés par des amateurs. Pour assister à ces séances en ligne, connectez-vous https://dilive.archipop.org/dunk et laissez-vous guider ! ensavoir+ https://dilive.archipop.org/dunk Vers la renaissance du château Loubry Salon de thé, restaurant et suites de prestige, le château Loubry, à Rosendaël, s’apprête à connaître une nouvelle vie ! Propriétaire de ce site exceptionnel, la Ville avait souhaité lancer un appel à manifestation d’intérêt à l’automne dernier. L’objectif : redynamiser le territoire et en accroître l’attractivité, tout en participant à la densification des espaces économiques en bordure des lignes de bus. Sans oublier la préservation de la nature en ville ; l’appel à projet incluant non seulement le bâtiment mais également le parc qui l’entoure. C’est le projet du restaurateur dunkerquois Cédric Deboudt, propriétaire de O’Safran depuis quatre ans, qui a été retenu. Les investissements prévus permettront de transformer le château en salon de thé et restaurant ainsi qu’en hôtel. « Nous proposerons deux suites de prestige de 60 à 85 mètres carrés, dans l’esprit Art nouveau du XIXe siècle », précise Cédric Deboudt. Sols, plafonds, tapisseries, mobiliers, toute la décoration sera reprise pour rendre aux lieux leur lustre d’antan ! Un chantier confié à l’architecte rosendaëlien, Éric Stroobandt. Les travaux devraient débuter à l’automne et s’étaler sur deux mois et demi. L’ouverture du château Loubry restauré est espérée pour les fêtes de fin d’année. Le bail conclu avec la Ville courra pour une durée de 20 ans. Un nouveau formulaire pour les demandes de logement social Les demandes de logement social se feront à l’échelle nationale en 2022. En attendant, un nouveau formulaire a été mis en place qui permet de solliciter un logement dans plusieurs villes d’un même département. Etant donné qu’une demande est valable durant un an, ne soyez donc pas surpris si on vous demande de nouveaux éléments lors de sa reconduction comme, par exemple, votre numéro de sécurité sociale. Pour effectuer une demande de logement, vous avez deux possibilités : enregistrer directement votre dossier sur le site internet national www.demande-logement-social.fr ou remplir le formulaire disponible au service municipal, ruelle aux Pommes (derrière l’hôtel de Ville), ou sur www.ville-dunkerque. fr/vie-quotidienne/logement-social. L’an dernier, 3 100 demandes de logements concernaient en priorité le territoire du Grand Dunkerque pour 1 200 attributions. Service Logement. Tél. 03 28 26 29 15 ou direction.logement@ville-dunkerque Une nouvelle vie pour les pavés de l’avenue des Bains Lancé début février par la Communauté urbaine, le chantier de rénovation de l’avenue des Bains se poursuivra jusqu’à la mi-juin entre la place de la Victoire et la rue du 110e RI. Ces travaux qui permettront, entre autres, une meilleure répartition de l’espace entre automobilistes, piétons et cyclistes présentent une originalité : quelque 2 000 m2 de pavés « Granit de Suède », posés après-guerre sous l’ancienne couche de bitume, ont été descellés pour être réutilisés, depuis la mi-mars, sur le site, de part et d’autre des places de stationnement et entre les futures plantations. Pour ce faire, les pavés ont été rassemblés sur un lieu dédié près du FRAC, au Grand Large. Un atelier mobile y abrite, jusqu’à la mi-avril, une machine avec un procédé unique en Europe qui réalise des opérations de découpe afin de les rendre les plus lisses possibles et donc plus stables. Ils deviennent ainsi compatibles aux passages des personnes à mobilité réduite et plus largement de toute personne présentant des difficultés à se déplacer. 1 100 m2 de pavés ainsi récupérés seront utilisés lors de cette première phase de travaux, le solde (800 m2) sera conservé pour la seconde phase programmée en septembre 2022. Comme quoi, il est possible de préserver des éléments du patrimoine dunkerquois, tout en faisant des économies ! Les façades de la rue Thiers seront bientôt rénovées Le plan de ravalement obligatoire des façades (PRO) connaît une nouvelle étape après le vote par le conseil municipal de son extension à 23 immeubles de la rue Thiers, entre la sous-préfecture et la place de la République. Cette artère est particulièrement intéressante d’un point de vue architectural, car elle présente à la fois des éléments patrimoniaux du XIXe siècle et de la Reconstruction. Cette campagne concerne les façades visibles depuis l’espace public en incluant les éléments qui les composent (balcons, menuiseries, ferronneries…), mais pas les commerces et leurs devantures. Pour réussir cette opération, la Ville propose aux (co)propriétaires une aide technique, administrative et des subventions s’élevant en moyenne à 30 % du montant des travaux éligibles. Rappelons que trois autres secteurs de la ville bénéficient déjà de ce dispositif : le boulevard Alexandre III où quatre bâtiments sur 23 ont déjà été rénovés entre les places Jean-Bart et de la République ; les « Îlots Bleus », en bord de mer, avec un chantier terminé l’été dernier rue de la Plage et trois autres prêts à reprendre au printemps ; la rue Albert 1er le long de laquelle 16 immeubles sur un total de 25 ont déjà été rénovés, tandis que trois chantiers sont en cours. Tél. 03 28 26 28 31 Succès confirmé pour la liaison maritime vers l’Irlande ! Un quatrième navire de la compagnie danoise DFDS Seaways vient de rejoindre la ligne maritime ouverte, le 2 janvier dernier, entre Dunkerque et le port irlandais de Rosslare. Cette arrivée confirme le succès de cette liaison qui affiche déjà plus de 10 000 camions et remorques non accompagnées transportés. L’itinéraire répond en effet aux besoins des entreprises de transport et des chargeurs européens en leur offrant à la fois un trajet direct vers la République d’Irlande, des coûts réduits, moins de temps d’attente ainsi que la possibilité d’éviter les procédures douanières qui s’appliquent désormais au transit via le Royaume-Uni. Avec huit allers-retours hebdomadaires depuis et vers l’Irlande, Dunkerque est devenu, en l’espace de quelques mois, le premier port continental européen en nombre de rotations vers la verte Erin, ce qui génère en prime un surcroît d’activité et une véritable valeur ajoutée pour les entrepôts logistiques implantés au Port Ouest. De quoi fêter la Saint-Patrick le 17 mars dernier avec l’illumination en vert de plusieurs hauts lieux dunkerquois, tels l’hôtel de Ville, le Beffroi ou encore le trois-mâts Duchesse-Anne ! Un tourisme accessible à tous sur le Dunkerquois La Communauté urbaine a reçu de l’État la plus haute récompense de la marque « Destination pour tous ». Cet échelon Or consacre les collectivités locales oeuvrant à l’accessibilité de leurs sites touristiques aux personnes en situation de handicap et au-delà, aux familles avec de jeunes enfants, femmes enceintes, seniors, personnes en surcharge pondérale, touristes étrangers ne maîtrisant pas le Français… Une double exigence que la CUD poursuit depuis plusieurs années en proposant un haut niveau d’accessibilité de ses services (transport gratuit, Handibus, ligne étoile, voiries et quais de bus adaptés…), mais également une offre touristique en autonomie et en accompagnement qui ne cesse de se développer à l’image d’une restauration et d’un hébergement élargis à tous types de clientèles, des activités de loisirs adaptées, un support en Facile à Lire et Comprendre, une maquette tactile 3D, un audioguide, un support en Braille, des personnels formés… Un Plan Vélo + qui répond aux demandes des habitants Accélérer le développement de la pratique du vélo en multipliant par deux le nombre de cyclistes réguliers d’ici 2025, tel est l’ambition du nouveau Plan Vélo + initié par la Communauté urbaine. Plus qu’un objectif chiffré à atteindre, il s’agit de faire émerger une véritable culture du vélo à Dunkerque en encourageant un nombre croissant de collégiens et de lycéens à enfourcher leur bicyclette pour aller en classe, en convainquant les « anciens pratiquants » de remonter en selle, en mettant en place les conditions en termes d’équipements et d’aménagements (pistes cyclables et voies vertes en particulier) pour donner l’envie à tous d’opter pour un mode de déplacement économique, mais aussi excellent pour la santé et la planète. Pour ce faire, la Communauté urbaine a organisé l’an dernier une concertation publique en collaboration avec la Maison de l’environnement. Si nombre de participants ont reconnu que beaucoup a déjà été fait en la matière, cette consultation « Ville à Vélo » a permis de dégager des priorités pour aller plus loin encore, comme la mise en place d’itinéraires continus, sécurisés et confortables, un stationnement sécurisé ou encore des services qui favorisent la pratique. Avec 40 km d’aménagement s supplémentaires, le réseau cyclable a été fortement enrichi ces cinq dernières années sur l’agglomération, mais la CUD a décidé de passer à la vitesse supérieure. « Outre les programmes de rénovation de voirie qui prévoit des pistes cyclables avenues des Bains et de la Mer par exemple, un programme exceptionnel d’aménagements inclura, entre autres, la création d’une piste cyclable rue Godefroy d’Estrades aux Glacis et une nouvelle liaison entre Rosendaël et le Lac de Téteghem via la route du Chapeau Rouge », explique Laurent Mazouni, adjoint au maire et élu référent vélo pour la Ville de Dunkerque. Des améliorations seront également apportées près du pont Corelli à Saint-Polsur- Mer, de part et d’autre du rond-point des Parapluies à Petite-Synthe et Grande- Synthe, et sur la piste cyclable qui longe le parking du stade Tribut à Rosendaël. Comme sur la voie verte longeant le boulevard Simone-Veil à Petite-Synthe, les pistes cyclables bénéficieront d’un jalonnement permettant au cycliste d’identifier facilement son parcours et de repérer les meilleurs itinéraires. Des actions concrètes seront également menées pour améliorer leur continuité et une attention particulière sera portée aux intersections, soit en rendant le vélo prioritaire, soit en améliorant la visibilité de ces traversées de manière à rendre les parcours vélos plus fluides et plus confortables. On pense ici à l’avenue de la Libération, la rue du Fort-Louis, les avenues des Sports et du Large ou encore la rue des Chantiers de France et le quai des Hollandais. Enfin, leur entretien sera mieux suivi au quotidien, à la fois en termes de marquage, de balayage ou de gestion des espaces verts contigus. Autre enjeu prioritaire : la sécurisation des vélos ! Si le Grand Dunkerque dispose déjà de 2 100 arceaux et de trois parcs à vélos sécurisés (Gare, B!B et piscine Paul- Asseman), le débat a mis en exergue de réelles contraintes pour stationner son vélo à domicile. Pour ce faire, la CUD va expérimenter une nouvelle solution de proximité - les « boxes à vélo » - avec 100 premières places proposées dès l’automne prochain (voir Focus). Des stages de remise en selle seront également proposés aux beaux jours avec l’ADAV et l’ADASARD afin de gommer un des freins à l’utilisation qu’est la peur de rouler en dehors des voies vertes et des pistes cyclables. Ces stages donneront des clés pour gagner en assurance et rendre ainsi toute sa place au cycliste dans la circulation, tandis que des zones 30, double-sens cyclables, sas vélos et autres cédez-le-passage cyclistes aux feux tricolores seront multipliés dans les quartiers. Des boxes sécurisées pour stationner les vélos Semblable à une « boîte à pain », la boxe à vélo offre un service de stationnement sécurisé sur l’espace public pour les cyclistes réguliers qui ne disposent pas de la place suffisante pour ranger leur vélo à domicile. Elle offre une capacité de cinq places, de type arceau, accessibles 24 heures sur 24 grâce à un Smartphone ou un badge. Les habitants d’un même quartier, d’une même rue ou d’une même résidence qui le souhaitent se verront proposer la boxe à vélo moyennant un abonnement annuel à faible coût. Parole d'élu Jean-François Montagne, Vice-président à la transition écologique et à la résilience à la CUD, maire adjoint de Rosendaël. Pourquoi un nouveau Plan Vélo ? Tout comme le bus gratuit, la Communauté urbaine veut faire de la pratique régulière du vélo un axe fort de sa politique de déplacement. Le plan Vélo + s’intègre parfaitement au dispositif Éco-Gagnant qui vise à redonner du pouvoir d’achat aux Dunkerquois tout en préservant la planète, et ce au même titre que le prime Éco-Habitat pour réduire la facture énergétique des logements, la politique de collecte et de traitement des déchets en cours d’expérimentation et une démarche à venir sur les économies d’eau. Comment a-t-il été élaboré ? Il s’appuie sur une vaste concertation exclusivement dédiée au vélo. 1 581 personnes, qu’elles soient cyclistes régulières, occasionnelles ou non usagères de la bicyclette, ont répondu au questionnaire en plus des entretiens individuels. Ce plan répondra donc à de vraies demandes avec deux priorités définies par les habitants : la sécurisation des itinéraires et celle des vélos eux-mêmes, avec des innovations comme les boxes de stationnement. Pourquoi arrêter le DK’Vélo ? DK’Vélo n’a pas rencontré son public en dépit d’un coût élevé pour la collectivité. Chaque DK’Vélo représentait une dépense annuelle de 2 500 € et ce pour un nombre d’usagers réguliers limité à 600. Les vélos se sont énormément dégradés, ce qui nous aurait imposé un important renouvellement du parc. Les cycles encore en bon état seront vendus à la Ville de Calais et le million d’euros qui était jusqu’alors alloué chaque année au dispositif sera intégralement réinvesti pour améliorer la sécurité des cyclistes et de leurs vélos. La prime achat vélo prolongée jusqu’à fin 2022 Mise en place par la CUD le 11 mai dernier, l’aide à l’achat d’un vélo d’un montant de 80 € et 150 €, selon les revenus, sera prolongée jusqu’au 31 décembre 2022. Pour en bénéficier, il faut être âgé au minimum de 11 ans et acheter son vélo dans un commerce de l’agglomération. Le dossier est disponible à l’hôtel communautaire, aux accueils des mairies, ou téléchargeable sur le site Internet www.communaute-urbainedunkerque. fr (rubrique « Vie pratique » puis « Mobilité Transport »). « Cette prime a connu un véritable succès avec déjà plus de 5 000 demandes déposées, se félicite Grégory Batholomeus, conseiller communautaire délégué à la mobilité et maire délégué de Fort- Mardyck, avec à la clé 1,7 millions d’euros de retombées économiques directes sur l’agglomération ». C’est aussi un réel coup de pouce à la pratique du vélo lorsque l’on sait que 7 demandeurs sur 10 déclarent qu’ils n’auraient pas effectué cet achat sans cette aide. Tél. 03 28 25 92 70 voirie@cud.fr Le chantier du pont Emmery prolongé jusqu’à la fin du mois Initié par la Communauté urbaine et le Grand Port Maritime, le programme de rénovation des ponts enjambant le canal exutoire se poursuit actuellement. Après les ponts Saint-Charles, Guynemer, des Bains, Jaurès et Rosendaël, c’est autour du pont Emmery de bénéficier d’une cure de jouvence. Situé entre le stade Tribut et l’entrée du quartier des Glacis, l’ouvrage est fermé à la circulation depuis le 1er février. Initialement prévus jusqu’au 26 mars, les travaux ne devraient finalement s’achever que le 26 avril. Des contraintes techniques liées à la complexité des opérations expliquent ce délai supplémentaire. Le montant de l’investissement consacré à la rénovation du pont Emmery s’élève à 760 000 €, financés à hauteur de 64 % par l’État et 36 % par la CUD. Rappelons que durant le chantier, les automobilistes sont invités à emprunter soit le pont de Rosendaël, soit le pont Carnot. Une nouvelle vie pour la rue Traversière C’est une rue étroite et pourtant centrale dans le quartier de Malo : la rue Traversière, qui relie la place Turenne à la rue Belle Rade, va bénéficier dans les semaines à venir d’une expérimentation inédite à Dunkerque. « Cette petite rue va devenir un secteur piétonnier dans lequel la verdure aura toute sa place ! », s’enthousiasme Martine Arlabosse, maire-adjointe de Maloles- Bains. Venue à la rencontre des riverains le 31 mars dernier, l’élue a présenté un projet original : « Nous allons redonner du cachet et du charme à cet espace qui n’a pas évolué depuis plus de 50 ans. » Très concrètement, l’aménagement imaginé par la Ville consiste en la création d’une zone piétonne. Exit donc les trottoirs trop exigus et les voitures ! Si des bornes escamotables permettront aux riverains de ranger leur véhicule au garage, la circulation automobile sera interdite. Afin de sécuriser la zone, deux trottoirs traversants seront aménagés à chaque extrémité de la rue. De nouvelles lanternes d’éclairage, moins gourmandes en électricité, seront posées. Côté esthétique, la Ville a choisi de marquer le sol qui sera rehaussé par un béton désactivé, à l’image de ce qui a été réalisé place du Centenaire. Enfin, les services municipaux implanteront cinq massifs fleuris dotés de structures pour plantes grimpantes pour un effet décoratif toute l’année. De quoi séduire les habitants : « On a besoin d’oxygène, résume Patrick Tant, propriétaire dans la rue. « La verdure va apporter beaucoup de gaité. Pour moi qui suis en fauteuil roulant, la suppression des trottoirs est également un point essentiel. » Les travaux pourraient démarrer dès le début du mois de juillet.