Comment mieux partager demain nos places et nos rues ? La Ville et la Communauté urbaine aborderont dans les prochains mois la seconde phase d’aménagement du coeur d’agglomération. L’occasion pour Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, de poser les bases d’une vaste concertation sur la place dévolue aux piétons. «Ces dernières années, nous avons fait de la redynamisation du centre-ville de Dunkerque l’une des priorités de notre action municipale et communautaire. Désormais embelli, plus animé, plus sûr et plus accessible, le coeur d’agglomération a retrouvé de l’attractivité résidentielle et commerciale. Tandis que sa vacance commerciale est passée de 11 à 5,9 % entre 2017 et 2021, ce sont en effet plus de 1 000 logements qui vont y être construits ou réhabilités dans un avenir proche. « Ce nouvel élan se traduit également par une augmentation de la fréquentation piétonne, estimée à environ 30 % entre 2017 et 2019 par une étude indépendante. Cette nouvelle place acquise par le piéton en ville est le fruit de notre choix politique. En quelques années, nous avons mis en place un nouveau réseau de bus 100 % gratuit qui améliore la desserte du centre-ville, augmenté les infrastructures de stationnement cyclable ainsi que l’offre de stationnement automobile gratuite en périphérie immédiate des principaux boulevards commerçants ; ces mêmes places et boulevards dont nous avions étendu les espaces dédiés aux piétons dans le cadre du projet « DK plus de mobilité ». « Ces prochaines années, nos projets sont encore nombreux pour poursuivre la redynamisation du centre-ville. Tous intègrent, dans leur conception même, la place du piéton, qu’il s’agisse de la revalorisation du parc de la Marine pensée dans une logique de boucles marchandes pour mieux connecter le Pôle Marine au centreville, des nouveaux logements et commerces en Citadelle avec leurs rues et placettes piétonnes, de la revitalisation du bâtiment de la Banque de Fr a n ce et de l’aménagement du futur marché couvert cour François-Bart, conçus avec leurs ruelles intérieures couvertes. « Vous l’avez compris, le centre-ville de demain sera par conséquent toujours plus fréquenté et habité. Alors que les premiers chantiers de modernisation de voiries démarreront au printemps 2022, nous souhaitons vous proposer de construire ensemble la manière dont nous partagerons demain nos places et nos rues. Comment faire de notre coeur d’agglomération un endroit toujours plus propice à la flânerie et au divertissement ? Comment permettre aux commerçants de tirer profit de ces nouveaux aménagements en étendant leur surface commerciale ? Comment aménager des espaces publics pour qu’ils améliorent le cadre de vie des habitants du centre-ville ? « Pour répondre ensemble à tous ces enjeux, j’aurai le plaisir de donner à la fin du mois de novembre le coup d’envoi de plusieurs mois d’échanges. Place au débat ! » Un Facebook live avec Patrice Vergriete le 26 novembre Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la Communauté urbaine, vous donne rendez-vous vendredi 26 novembre à 18 h 15 pour un entretien en direct sur la page Facebook de la Ville de Dunkerque et sur celle de Corsaire TV. L’occasion pour le maire de présenter les différents enjeux du centre d’agglomération de demain. En chiffres 10 662 habitants soit 12% de la population ; 593 commerces dont 75 % d’indépendants ; 5,9 % : taux de vacance commerciale (pourcentage de commerces vides par rapport au nombre total de commerces) aujourd’hui. Il était de 11 % en 2017 ; 7 500 places de stationnement public (dont 5 400 gratuites). Auxquelles s’ajoutent 1 174 places de stationnement privé d’usage public (Pôle et Centre Marine, Monoprix) ; 1,8 million de voyageurs sur le réseau DK’Bus lors du mois de septembre 2021. La fréquentation du centre-ville en forte augmentation Avec 30 % de hausse de fréquentation, le centre-ville de Dunkerque, coeur d’agglomération, connaît aujourd’hui un regain d’attractivité indéniable. Une dynamique dont la Ville a confié l’étude, entre 2017 et 2019, à la start-up privée Mytraffic, spécialisée dans la collecte et l’analyse des flux en milieu urbain. Repères. Les places Jean-Bart et de la République, deux zones à très forte intensité piétonne. Dans leur sillage, les rues de la Marine et Clemenceau, le boulevard Alexandre III et la place Emile- Bollaert figurent parmi les axes piétons les plus empruntés. Des pics de fréquentation piétonne l’après-midi et le samedi : l’étude montre que le centre-ville est deux fois plus fréquenté entre 15 h et 17 h chaque jour ; et qu’il est une fois et demie plus fréquenté le samedi que les autres jours de la semaine. Un flux piéton inférieur à la moyenne des autres villes observées : si la fréquentation piétonne du centreville de Dunkerque s’est fortement renforcée ces dernières années, la cité de Jean Bart garde encore une marge de progression par rapport aux autres villes de mêmes strates. Il est vrai que la centralité de l’agglomération se partage entre le centre-ville et la digue. Ce qui explique ce décalage. Mais un potentiel de croissance existe. Dunkerque la Féerique aussi attractive que le carnaval ! Selon l’étude Mytraffic, de 2017 à 2019, la fréquentation du centre-ville double, sans étonnement, à l’occasion du carnaval, mais également et même de façon légèrement supérieure encore lors de Dunkerque la Féerique ! Des statistiques qui soulignent l’adhésion des visiteurs du centre-ville au programme d’animations proposée par la Ville. Ainsi, certes dans des proportions bien plus modestes, des pics de fréquentation piétonne sont mesurés en mai et juin, au moment du Printemps de la place Jean-Bart et l’été lors de la braderie du 15 août ou lors des événementiels organisés à l’occasion des grandes compétitions sportives par exemple (écrans géants de la Coupe du monde de football). Une augmentation de 30 % du flux de consommateurs, suite aux travaux du centre-ville. À fin 2019, les travaux d’aménagement du centre-ville, engagés en accompagnement du réseau de bus à haut niveau de service, semblent donc avoir largement contribué au regain d’attractivité du cœur d’agglomération. Parmi les secteurs qui ont gagné en attractivité depuis les travaux, on relève les rues Clemenceau et de la Marine, la place Emile-Bollaert et le boulevard Alexandre III, en plus toujours des places Jean-Bart et de la République. De futurs projets structurants, facteurs d’attractivité commerciale Halle alimentaire, Quai de Leith, site de l’Arsenal, revitalisation de la Banque de France, ces projets phares renforceront demain l’attractivité commerciale du centre-ville, coeur d’agglomération ! Une halle dédiée à l’alimentation saine La Communauté urbaine et la Ville ont décidé d’implanter, en centre-ville, une halle alimentaire publique d’inspiration « Baltard » sur une partie du cours François-Bart, de part et d’autre de la rue des Sœurs-Blanches. Une étude de programmation de l’équipement et un concours d’architecte sont en cours avec un lauréat désigné à la fin du premier trimestre 2022. Quant au chantier de construction, il devrait débuter à l’été 2023 pour une ouverture de l’équipement programmée fin 2024. « Il est essentiel, insiste Patrice Vergriete, de maintenir et développer le tissu commercial de proximité, tout en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs. » C’est ainsi que la future halle, couverte et fermée, accueillera sur environ 1 100 m2 des producteurs et maraîchers locaux de préférence bio, des commerçants et artisans alimentaires répartis sur 15 à 20 étals, ainsi qu’un espace de restauration et dégustation de produits sur place. Le lieu sera ouvert six jours sur sept et fonctionnera en complémentarité avec l’offre alimentaire du centre-ville et le marché. La halle contribuera également, par son attractivité, à vivifier l’activité commerciale des rues adjacentes. Le site de l’Arsenal relancé Du nom d’une ancienne réserve d’armes et de munitions de Louis XIV, le projet du site de l’Arsenal reprend vie avec la nouvelle étude lancée par la CUD. Après un premier portage assuré par Vinci, le programme mixte de logements et de commerces situé sur l’emprise de l’ex-école du Parc de la Marine s’est réorganisé et sera désormais conduit par la SPAD. Proposant de 100 à 120 unités d’habitation et un programme commercial développé sur plusieurs milliers de mètres carrés, le projet Arsenal comprend également la requalification du bâtiment des Affaires maritimes et la reprise du kiosque du parc de la Marine. En termes d’urbanisme, ce programme aura pour vocation de densifier les offres de logement et de commerce en centreville, tout en assurant une agréable transition entre la place Jean-Bart et le Pôle Marine. Quai de Leith : un phare pour l’hôtellerie et le commerce Situé à 350 m seulement de la gare, dans la continuité immédiate d’une boucle marchande reliant la place Jean-Bart aux môles via les Centre et Pôle Marine, le projet Quai de Leith renforcera demain l’attractivité du centre-ville. Mêlant un pôle tertiaire (réparti sur 6 niveaux pour une offre globale de 5 600 m2), un hôtel Mercure 4 étoiles (proposant 89 chambres sur 8 niveaux), une enseigne de restauration et des commerces intégrés (sur une superficie totale de 825 m2), ce nouveau projet phare du centre d’agglomération constituera une offre unique sur le littoral de la Côte d’Opale. L’ex-Banque de France revitalisée C’est un projet à vocation mixte de services, commerces et restauration qui devrait voir le jour demain sur l’emprise de l’ex- Banque de France. Ce programme aura aussi pour spécificité de s’ouvrir sur la rue Nationale. Le passage ainsi créé contribuera à renforcer l’attractivité de la place Jean-Bart et de ses abords. Un nouvel outil pour booster l’attractivité commerciale D’ici la fin d’année, entrera en service La Foncière du littoral dunkerquois, un nouvel outil au service de l’attractivité commerciale du centre-ville. Cette société d’économie mixte (comptant également dans son capital la Banque des Territoires, S3D et la Chambre de commerce et d’industrie Hauts-de-France) aura pour but de préserver le tissu commercial du centre d’agglomération, tout en garantissant la continuité des linéaires marchands, une offre diversifiée et qualitative et une maîtrise des loyers pour attirer les entrepreneurs. Acquérir, céder, construire, rénover ou exploiter des biens immobiliers commerciaux jugés comme stratégiques, tel sera demain l’objectif de La Foncière du littoral dunkerquois. Des programmes qui intègrent la marchabilité Aller plus loin ensemble… en marchant ! La totalité des projets présentés par la collectivité intègre le principe d’une marchabilité assumée. Qu’il s’agisse de l’allée piétonne qui traversera demain la halle alimentaire dans l’axe de la rue des Sœurs Blanches, de la restructuration de l’ex-Banque de France avec une cour traversante ou un patio, du programme Quai de Leith et ses commerces, ou du site de l’Arsenal, ces futurs équipements susciteront tous une plus grande pratique de la marche. Un parti pris en termes d’urbanisme, pour répondre aux aspirations nouvelles de la population et aux enjeux de santé publique. Lucille, commerçante rue Thévenet : « La halle, c’est génial et ça va apporter une affluence plus grande encore ! Et puis j’aime bien cet esprit de voir les commerces alimentaires rassemblés. Quant à piétonniser la rue, je ne sais pas : est-ce utile toute la semaine, toute l’année ? Peut-être le week-end et lors des fêtes de fin d’année… » Adrien, usager du marché : « J’habite Coudekerque, mais ma femme travaille rue de Bourgogne. Je viens au marché depuis toujours. Je ne connaissais pas le projet de halle alimentaire, mais c’est super ! Comme je me gare boulevard Sainte-Barbe, emprunter des rues piétonnes pour venir au marché ou à la halle demain ne me gêne pas ! » 1 000 logements à venir en centre-ville ! On peut tout faire à pied dans le centre-ville de Dunkerque ! Du stade Tribut à la Citadelle et de la gare à la Victoire, tout est facilement accessible à la simple force des mollets, tout en profitant d’espaces publics rénovés. Et quand bien même vous auriez un petit coup de mou, un bus gratuit, rapide et régulier, vous fera faire des sauts de puce entre deux tronçons de marche à pied. À toutes ces facilités qui donnent envie de prendre ses quartiers en centre-ville, il faut encore ajouter la proximité des services publics, une variété de commerces de qualité et des établissements culturels qui rayonnent à quelques encablures de la statue de Jean Bart. Il n’est dès lors pas étonnant de voir de plus en plus d’habitants de l’agglomération, mais aussi d’autres villes du pays et de Belgique, vouloir élire domicile à Dunkerque-Centre en préservant, au passage, des terres agricoles et naturelles et, avec elles, la biodiversité malmenée par l’étalement urbain. Des nouveaux et futurs habitants, propriétaires ou locataires, qui sont souvent de jeunes seniors et de jeunes couples sans enfant. C’est pour répondre à leurs attentes que la Ville construira plus de 1 000 logements ces trois prochaines années avec une priorité donnée aux appartements de type T2 et T3. En effet, une demande sur deux émane de personnes seules, alors que Dunkerque-Centre propose souvent de grands appartements, aussi bien dans le patrimoine de la Reconstruction que dans l’offre de logements sociaux qui représentent, à eux seuls, un tiers de l’habitat dunkerquois. Si la Ville axe son effort sur les petites typologies ouvertes à l’accession à la propriété, les familles et les personnes à plus faibles ressources ne sont pas oubliées pour autant dans les programmes de construction récents ou à venir. Il en va ainsi de la résidence « L’Estrade » (23 logements sociaux et 34 appartements en accession) ouverte, il y a un an, entre les rues Benjamin-Morel, de l’Ecole de Navigation et Emmery, mais aussi du futur Îlot Nicodème, des programmes immobiliers de la Citadelle et du site de l’Arsenal (un tiers de logements sociaux pour chacune des trois opérations) ou encore du Grand Large (40 % de logements sociaux). Tout comme les espaces publics rénovés et le bus gratuit, les constructions neuves de logements renforcent elles aussi l’attractivité de Dunkerque en donnant, à tout à chacun, l’envie d’y habiter et d’y travailler. Une architecture portuaire et nordique en Citadelle Entre port et centre-ville, l’historique Citadelle connaîtra un coup de jeune avec la construction de 280 appartements, répartis en 13 immeubles à l’architecture nordique, dans un vaste îlot délimité par l’avenue de l’Université, les rues L’Hermitte, Vanstabel et de l’Ecole maternelle. Un premier chantier de 152 logements et deux cellules commerciales débutera, courant 2022, après la déconstruction prévue en fin d’année des bâtiments de la Chambre de Commerce. 106 d’entre eux seront en accession à la propriété et 46 autres en locatif social avec une livraison programmée début 2024. Deux autres projets immobiliers ont également pour cadre le quartier : une résidence étudiante de 85 chambres et un immeuble de 34 appartements en accession à la propriété, en construction bord à quai, rue de l’Université (livraison : fin 2022), ainsi qu’un ensemble de 34 appartements en accession à la propriété sur le site de l’ancien garage Peintotal, quai de la Citadelle (livraison fin 2023-début 2024) Un effort conséquent pour améliorer l’existant Si la Ville et la Communauté urbaine initient la construction de logements, elles mettent également un point d’honneur à améliorer la qualité de l’habitat existant, tant en termes de confort que d’économies d’énergies. Après les places de la République et Jean- Bart, ce sont trois autres secteurs de Dunkerque- Centre - boulevard Alexandre III (entres les places République et Jean-Bart), ainsi que les rues Albert 1er et Thiers -, qui bénéficient des aides financières octroyées par la Ville pour la rénovation des copropriétés dans le cadre du Périmètre de Ravalement Obligatoire des façades (PRO). Dans la même optique, la Communauté urbaine a lancé un vaste programme d’accompagnement et d’aide aux travaux de rénovation énergétique dans le cadre de son programme Eco-Gagnant (contact Guichet unique : 0 800 28 36 75), ainsi qu’une opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain (OPAH-RU) qui concerne le centre-ville pour une durée de cinq ans. Cette opération permet d’accompagner les propriétaires occupants et bailleurs, et les syndicats de copropriétaires, dans la réalisation de travaux de rénovation énergétique, d’accessibilité ou de réhabilitation en mobilisant des subventions pouvant couvrir de 25% à 65% du montant des travaux. La CUD a missionné la société Urbanis pour conseiller et accompagner gratuitement les propriétaires et copropriétaires tout au long de leur projet (renseignements au 03 62 26 32 49). De préservation du patrimoine, il est encore question place de la Gare avec la rénovation complète de l’ancien hôtel Terminus par un promoteur parisien. 11 logements seront ainsi ouverts à la location privée, à l’été 2024, dans cette ancienne demeure bourgeoise construite à la fin du XIXe siècle. Nicodème : un nouvel îlot de vie près du Minck Environ 150 logements et plus de 1 000 m2 de surfaces commerciales et de services seront construits, d’ici 2024, sur l’îlot Nicodème, à proximité de la place du Minck. Le premier chantier sera ouvert au début de l’année prochaine, quai des Américains, avec un programme de 101 appartements proposés, pour moitié, en accession à la propriété et en location sociale. 400 m2 de surfaces commerciales et de services seront également aménagés en rez-de-chaussée de cet immeuble, livrables fin 2023. Deux nouvelles résidences à Soubise Situées en périphérie de l’hyper-centre, les rues de Soubise et Albert 1er seront elles aussi concernées par la construction de logements en location libre qui seront livrés à l’été 2023 : 33 appartements sur l’emplacement de l’ancienne clinique Soubise et une résidence de 16 appartements à l’angle de la rue du Pont Royal. Un centre-ville répondant à des logiques de boucles marchandes La future halle alimentaire, le site de l’Arsenal, la restructuration de l’îlot Banque de France, comme le projet du quai de Leith ou la construction de nouveaux logements sont autant de points d’attraction qui influeront demain sur les habitudes des usagers du centre-ville. Dans leurs déplacements notamment ! Ainsi, on peut distinguer trois grands axes où le piéton pourrait être roi demain ! De la place Jean-Bart à la future halle alimentaire : Il suffit aujourd’hui d’observer les déplacements des usagers du centre-ville les mercredi et samedi, jours de marché, pour s’en convaincre : les flux piétons entre la place Jean-Bart (lieu de desserte du réseau de transport en commun) et le cours François-Bart (site de la future halle) vont immanquablement s’intensifier. Les rues Poincaré, Thévenet, des Chaudronniers, de Bourgogne comme la rue des Soeurs-Blanches devraient être très directement impactées, avec une fréquentation accrue. De la place Jean-Bart au quai de Leith : Cette deuxième boucle marchande, qui s’étire d’est en ouest, du centre-ville vers les môles, devrait elle aussi voir sa fréquentation enfler : de la place Jean-Bart vers le quai de Leith, via les rues de la Marine, Wilson, Ronarc’h, mais également via le futur site de l’Arsenal et les Centre et Pôle Marine. Une boucle marchande qui pourrait aussi se déployer vers le quai de la Citadelle et l’université. De la Place Jean-Bart à Soubise : En fin de calendrier d’aménagement du centre-ville, une autre boucle marchande pourrait émerger, via le projet de restructuration de l’îlot Banque de France. En effet, l’ouverture créée vers la rue Nationale et la place Castagnier aura logiquement vocation à établir le lien avec la rue du Sud et le quartier Soubise, jusqu’à la place de la République ; le boulevard Alexandre III attirant l’ensemble des convergences. Quel calendrier de concertation ? Le débat sur la place du piéton en centre-ville devrait durer jusqu’en avril 2022. Durant cette période, les habitants comme les commerçants seront invités à s’exprimer sur ce qu’ils souhaitent pour demain à travers des diagnostics réalisés sur le terrain, des conférences, et des rencontres. Patrice Vergriete, maire de Dunkerque, lancera la réflexion sur la place du piéton en ville lors d’un Facebook live programmé le vendredi 26 novembre à 18 h 15 sur la page Facebook de la Ville de Dunkerque et sur celle de Corsaire TV. Quels secteurs concernés par le débat ? Plusieurs secteurs correspondant aux lieux les plus fréquentés par les piétons sont en réflexion parmi lesquels les rues Clemenceau, Poincaré, Ronarc’h, Wilson, Thévenet, des Soeurs-Blanches et les quais de la Citadelle… La réfection totale de la rue Poincaré étant prévu pour le second semestre 2022, c’est cette voie qui pourrait être la première concernée par de nouveaux aménagements. Quelle place pour le vélo ? L’aide à l’achat de vélo, mise en place par la Communauté urbaine à la sortie du premier confinement, a connu un véritable succès : plus de 4 600 demandes ont été déposées en 2020 ! Aujourd’hui, avec la mise en place du plan Vélo+, la Communauté urbaine ambitionne de doubler la part modale du vélo dans l’agglomération (passer à 6 % des déplacements) en cinq ans. Pour améliorer l’accès et la pratique du vélo en centre-ville, plusieurs aménagements ont d’ores et déjà été mis en oeuvre comme la création de deux parcs à vélos sécurisés et gratuits situés au pôle d’échange de la gare et derrière la B!B. Quelle place donner au piéton en centre-ville ? Pour Sébastien Bourdin, enseignant-chercheur en économie territoriale et développement durable à l’école de management de Normandie et doyen délégué de la faculté de Caen, la ville de demain sera davantage piétonne. Pourquoi repenser la place du piéton en centre-ville ? C’est un phénomène assez récent finalement, qui s’est exacerbé du fait de la crise sanitaire : de plus en plus d’habitants cherchent à vivre dans des villes paisibles, dans lesquelles l’environnement tient une place importante. Les citoyens recherchent davantage de nature en ville, moins de bruit, veulent consommer local et éviter autant que possible de respirer des gaz d’échappement ! Renforcer la place du piéton dans le centre-ville concourt à cette logique. Aujourd’hui, la plupart des collectivités cherchent à sortir la voiture du centre en créant des zones piétonnes pour aller vers une ville apaisée où les familles peuvent déambuler avec des enfants en bas âge en toute sécurité. On veut souvent moins de voitures dans le centre, mais pas moins de monde… Comment faire ? Si la voiture reste incontournable pour beaucoup d’habitants, il y a cependant « une schizophrénie de l’automobiliste », qui aime se balader à pied dans le centreville, mais veut être garé tout près ! Pour pouvoir sortir les voitures du centre, ce qui compte, c’est la rapidité d’accès pour les automobilistes depuis un parkingrelais, entre le moment où on laisse sa voiture et celui où on arrive au coeur de la ville. C’est notamment ce qui se fait à Rouen. Pour en finir avec le dogme du « No parking, no business », les municipalités ont intérêt à réduire la place de la voiture tout en proposant des alternatives efficaces : un réseau de transport en commun structuré, du stationnement gratuit en périphérie et des accès facilités. Des transports publics efficaces, des parkings en périphérie… Est-ce que cela est suffisant pour redynamiser un centreville ? Non, il faut aussi que celui-ci soit attrayant ! La zone piétonne doit donner envie de flâner, de prendre son temps, de marcher moins vite… Cela passe par un mobilier urbain de qualité avec des bancs, des bacs à fleurs, des fontaines... À Southampton (Royaume-Uni), la municipalité a par exemple travaillé avec les commerçants pour co-construire ensemble de nouveaux aménagements. Dans ce domaine, il ne faut rien négliger, pas même les toilettes publiques qui ont une réelle importance ! Certains commerçants s’inquiètent d’un centre-ville sans voiture… On a souvent l’idée que, quand on vient en voiture, on peut mettre plus de choses dans le coffre et que donc l’automobiliste est meilleur client. Mais une étude américaine montre qu’en fait, le piéton vient plus souvent. Donc, si on compare sur un mois, le panier d’achat est équivalent, voire supérieur chez le piéton, davantage fidélisé. Les personnes qui se déplacent à pied sont en effet plus enclines à réaliser des achats « compulsifs », car elles ont le temps de regarder les vitrines, faire un petit détour vers une boutique qu’elles affectionnent, contrairement aux automobilistes qui se déplacent dans un but bien précis. Et que répondre aux habitants du centre-ville ? Les habitants du centre-ville ne peuvent pas subir les contraintes liées à une piétonisation sans avoir une forme de compensation. Cela peut passer par exemple par des réductions privilégiées chez les commerçants ou tout autre avantage. Dans tous les cas, il faut que les citoyens et automobilistes soient associés au projet et disposent de toutes les clés pour comprendre les enjeux du territoire L’expérience de la rue Wilson C’est une agréable rue commerçante qui relie le boulevard Alexandre III à la rue de l’Amiral Ronarc’h : la rue Wilson, qui longe le Centre Marine, a fait l’objet d’une expérimentation de piétonisation en septembre 2009. La municipalité de l’époque avait interdit pendant deux mois la circulation automobile, tout comme le stationnement sur cette voie à sens unique. À l’issue de cette période, et face aux objections émises par les commerçants et les riverains, la Ville avait fait évoluer le fonctionnement de la rue en créant une zone de rencontre. Avec l’expérience positive de la piétonisation de la place Jean-Bart et de ses abords, l’heure est peut-être venue d’aller plus loin. L’occasion aussi de trouver une solution aux conflits d’usage qui persistent entre piétons et voitures... Place Jean-Bart : un coeur de ville devenu piéton Fin 2015, les habitants de Dunkerque décidaient de l’avenir de la place Jean-Bart lors d’une votation citoyenne. Avec 56,74 %, c’est la piétonisation qui était retenue. Six ans plus tard, les chiffres parlent d’euxmêmes : les flux piétons ont augmenté de 30 % entre 2017 et 2019 sur la place ! Si certains commerçants exprimaient leurs doutes à l’annonce des travaux, le discours est aujourd’hui radicalement différent. Cela se passe comment ailleurs ? Quel centre-ville voulons-nous demain ? Dans les six mois qui viennent, des pistes de réflexions seront proposées aux habitants à travers des enquêtes, des conférences et des débats : mode de circulation, stationnement, aménagement de voiries, tout peut être discuté. De la zone de rencontre à la piétonisation temporaire ou totale, découvrez comment cela se passe ailleurs. Pontevedra, la ville où le piéton est roi Souvent citée en exemple, la commune de Pontevedra, en Galice (80 000 habitants), a réussi le pari du (presque) tout-piéton ! Aujourd’hui, plus de 70 % des trajets effectués en centre-ville se font à pied, contre 30 % il y a 20 ans. Lancé dès le début des années 2000, un plan de piétonisation a permis de réduire le trafic automobile de 90 % et la pollution a baissé de 61 % ! Là-bas, s’il n’existe pas de zone interdite à la circulation automobile à proprement parler, le piéton est prioritaire partout. Des places de stationnement ont été supprimées au profit de parkings souterrains payants, et la route et le trottoir sont sur un même niveau. La vitesse est limitée à 20 km/h et même à 10 km/h dans le centre historique. Les véhicules essentiels (urgences, livraisons, taxis) ont des places réservées sur lesquelles ils ne peuvent stationner plus de 15 minutes. Quant aux résidents, ils peuvent entrer dans la ville en voiture à condition de se diriger vers un stationnement privé. Résultat : Pontevedra figure parmi les rares villes qui respectent les limites de pollution fixées par l’Organisation mondiale de la santé. À La Rochelle, une piétonisation suivant la saison ! Expérimentée pour la première fois en 2020, la piétonisation des rues autour du marché de La Rochelle a été reconduite cet été, chaque mercredi et samedi, la municipalité souhaitant donné un « esprit de « village » à son hyper-centre. Pour accompagner ce projet, la Ville a installé des arceaux vélos supplémentaires ainsi que trois stationnements cargo-cycles à proximité du marché central. Un stationnement pour les personnes à mobilité réduite a également été créé, tandis que des « coachs mobilités douces » ont été recrutés pour accompagner et renseigner les habitants sur les différents moyens d’accès au centre et les possibilités de stationnement. Enfin, des parkings gratuits (30 minutes) à proximité immédiate de l’hyper-centre ont été aménagés. Opération à la fois écologique et économique, la piétonisation du coeur de La Rochelle a vocation à être renouvelée chaque année et étendue au fil du temps. Metz, championne des zones de rencontre Première ville de France à inaugurer cinq zones de rencontre en 2009, Metz continue de mettre les piétons à l’honneur en développant au fil des ans ces nouveaux espaces partagés. Ici, c’est la cohabitation qui prime. En effet, les zones de rencontre sont des lieux où la priorité est donnée aux piétons sur les véhicules motorisés qui doivent circuler à vitesse réduite (20 km/h). Dans ces zones, l’ensemble des chaussées sont à doublesens pour les cyclistes. Seul bémol : les usagers, qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes, ont parfois du mal à comprendre le principe de cette nouvelle règle de cohabitation. Consciente du problème, la Ville de Metz a dévoilé courant octobre une série de mesures pour apaiser la cohabitation des usagers du plateau piétonnier. À Lille, le centre-ville est piéton tous les samedis Expérimentée à l’issue du premier confinement, la piétonisation d’une partie du centre-ville de Lille est désormais effective chaque samedi. La circulation automobile y est ainsi interdite entre 11 h et 19 h afin de favoriser la déambulation des piétons et l’accès aux commerces en toute sécurité. Les parkings du centre demeurent accessibles et les riverains disposant d’un garage privé peuvent circuler jusqu’à leur domicile. À cet effet, des bornes rétractables ont été installées dans le périmètre piéton. Ces bornes sont reliées à un système qui lit numériquement les plaques d’immatriculation des véhicules autorisés à entrer dans les rues concernées. À terme, la piétonisation de cette nouvelle partie du centreville de Lille pourrait être étendue les dimanches ainsi que les jours fériés. Submersion marine : l'État propose un plan de prévention coûteux et inadapté Le 28 juin dernier, le conseil municipal a rejeté à l’unanimité le Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) établi par l’Etat, après que celui-ci ait refusé la contre-proposition de la municipalité. Les villes de Bray-Dunes et de Dunkerque ainsi que la Communauté urbaine demandent désormais l’organisation d’une réunion publique et invitent les Dunkerquois à se mobiliser lors de l’enquête publique qui se poursuit jusqu’au 19 novembre. Certes, notre territoire est fragile face aux risques de submersion marine, ce qui justifie l’investissement de tous pour lutter contre le changement climatique. Certes, tout cela a un coût que les collectivités assument déjà très fortement avec, par exemple, les travaux de réaménagement de la digue des Alliés, le réensablement de la plage, l’aménagement de la nouvelle plage avec un muret de protection…. Mais de là à poser une épée de Damoclès financière sur une partie des habitants, il y a un grand pas que la Communauté urbaine et la Ville se refusent à franchir. « Notre territoire présente déjà un niveau de protection très élevé. Face à un risque de 1 pour 100 000 de voir s’enchaîner une rupture de la Digue des Alliés, une vague submersive sur le canal exutoire et la fermeture des 4 écluses, le parti-pris de ce PPRL revient à figer l’évolution d’une partie de la ville et plus particulièrement du quartier de Rosendaël. Ce choix de l’Etat, autant disproportionné qu’inefficient, entraînerait de lourdes et coûteuses contraintes d’adaptation de leurs logements aux habitants des secteurs concernés. », résume Patrice Vergriete qui a écrit au Premier ministre Jean Castex et à Barbara Pompilli, ministre de la Transition écologique, afin qu’ils limitent les prescriptions du PPRL aux seules mesures essentielles visant à sauver des vies ou limitant le sur-endommagement des biens, ce qui engendrerait ainsi un volume de travaux proportionné au risque et donc acceptable pour les Dunkerquois concernés. Les travaux induits par l’adoption du PPRL de l’Etat incomberont, en effet, aux propriétaires d’environ 1 300 logements, sous peine de voir leur bien ne plus être assuré contre ce risque. Ils devront respecter une enveloppe financière maximale correspondant à 10% de la valeur vénale de leur bien. Dans les zones concernées, les propriétaires (particuliers, commerçants…) devront choisir entre les deux solutions techniques prônées par l’Etat : soit « limiter temporairement la pénétration des eaux », soit « adapter l’intérieur du bien, pour les parties situées au-dessous de la côte de référence, afin de le rendre insensible aux dégradations par immersion à l’eau de mer », et cela sans compter des restrictions fortes , voire des interdictions en termes de nouvelles constructions (maisons, immeubles, garage/carport, extension, véranda…). Qu’est ce qu’un PPRI ? Réalisé par la direction départementale des territoires et de la mer, le Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) a été créé par l’Etat au cours des années 1990. La catastrophe engendrée par la tempête Xynthia a relancé progressivement les procédures d’élaboration des PPRL sur les différents territoires soumis à ce risque. Il définit un zonage, des règles d’urbanisme et des mesures visant à protéger les personnes et les biens en cas d’inondation par submersion marine. Ces règles s’imposent au territoire et ont une valeur supérieure aux règles édictées au travers des plans locaux d’urbanisme. À Dunkerque, il concerne essentiellement une large partie de Rosendaël, le bord de mer de part et d’autre du Kursaal, une partie du Grand Large et la frange sud-est du secteur Soubise. Dans ces délimitations, six zones ont été définies, chacune faisant l’objet d’une réglementation spécifique qui doit, en outre, prendre en compte la cote de référence qui correspond à la hauteur d’eau maximale théorique en cas de submersion. Des travaux obligatoires dans les secteurs sensibles Selon la zone d’habitation, il sera obligatoire de disposer de volets à dispositif d’ouverture manuelle, d’équiper de détecteurs d’eau certaines pièces de la maison, de sécuriser les cuves de combustibles, de rehausser les chaudières, climatisations et autres tableaux électriques susceptibles d’être inondés, de disposer de batardeaux… Dans les secteurs situés en front de mer (les abords du Kursaal), les vitres des rez-de-chaussée et des premiers étages devront être pourvues en verre feuilleté. Partout, enfin, dans la zone du PPRL, il sera interdit d’aménager une chambre en sous-sol ou en demi-sous-sol, même si elle dispose d’un accès vers un niveau supérieur. Ces travaux devront être réalisés dans un délai de cinq ans à compter de l’adoption définitive du PPRL, envisagée au cours du premier semestre 2022. Ils pourront bénéficier du fonds de prévention des risques naturels majeurs, dits fonds Barnier, à hauteur de 80 % du montant des dépenses. Une enquête publique jusqu’au 19 novembre Le dossier du PPRL est consultable en ligne sur www.nord.gouv.fr, et sur papier à l’Hôtel de Ville et en sous-préfecture. Vous pouvez émettre des observations et propositions par écrit dans les deux lieux précités, mais aussi par courrier postal, sur www.registre-dematerialise.fr/2945 ou par mail à enquete-publique-2645@registre-dematerialise.fr Par ailleurs, le commissaire enquêteur Yves Reumaux se tiendra à votre disposition pour répondre à vos questions et recueillir vos observations le 10 novembre de 9 h à 12 h ainsi que le 19 novembre de 14 h à 17 h en mairie de Dunkerque. Une exposition à la Halle au sucre L'agglomération dunkerquoise est située sur un polder, un territoire où la gestion de l’eau est un élément essentiel de la présence humaine. C’est pourquoi la Halle aux sucres vous convie à l’exposition « Un territoire et ses habitants face au risque d’inondation » qui sera présentée du 20 novembre au 31 janvier au Môle 1. Elle vous permettra de comprendre les inondations et vous informera des moyens disponibles pour s’adapter et se protéger face à ce risque. • À découvrir à partir du 20 novembre, du lundi au vendredi de 8 h à 18 h et le samedi de 13 h à 18 h. Gratuit. Tél. 03 28 64 60 49. www.halleauxsucres. Le Tour de France à Dunkerque pour voir la vie en jaune ! Dunkerque poursuit son histoire d’amour avec la petite reine en accueillant, le 5 juillet prochain, le départ de la première étape française du Tour de France cycliste 2022, longue de 172 km. Connue pour ses « Quatre Jours » qui célébreront, en mai prochain, leur 66e édition, la cité de Jean Bart a déjà été 19 fois ville étape de la Grande Boucle entre 1911 et 2007. « Ce sera une formidable fête populaire le jour du départ mais également la veille, car de nombreuses équipes viendront reconnaître le parcours lors de la journée de repos. Je souhaiterais que toute la ville se pare de jaune le jour de la course, mais aussi quelques semaines avant », se réjouit d’avance Patrice Vergriete. « Ce sera également l’occasion de valoriser notre ville et ses nouveaux aménagements aux yeux du monde entier. Il y aura aussi une dimension historique, lorsque le peloton longera la digue de mer et les plages de l’opération Dynamo filmées par Christopher Nolan ». Après une escapade de trois jours au Danemark, le départ de la 4e étape du Tour de France sera donné le mardi 5 juillet, place du Centenaire, où diverses animations seront proposées au nombreux public dont la présentation des équipes, avec vraisemblablement un crochet par Malo- Centre. Les coureurs rejoindront ensuite Leffrinckoucke puis Téteghem, où le départ réel sera donné route du Pont. Il sera alors temps de se lancer à l’assaut du Mont Cassel, des collines de l’Audomarois et des côtes du Boulonnais qui précéderont l’arrivée à Calais. Les bus des coureurs seront stationnés sur le parking de la place Paul-Asseman, tandis que les 150 véhicules de la caravane publicitaire prendront leurs quartiers au Grand Large, à côté du FRAC. Quant au village départ, il plantera ses tentes sur le parvis du Kursaal. Les coureurs arrivant du Danemark par avion dans la soirée du 3 juillet, une partie d’entre eux seront hébergés dans notre ville, sans compter les journalistes, fans de vélo et autres suiveurs qui feront le bonheur des restaurateurs. Quatre équipes ont déjà réservé leur hôtel à Dunkerque et d’autres suivront, d’autant plus que ce départ d’étape coïncide avec l’ouverture du Grand Hôtel, digue des Alliés. Les premières boxes à vélos en service début janvier 15 boxes à vélos seront mises en service par la Communauté urbaine, début janvier, en divers points de Dunkerque-Centre et de Malo-les-Bains. Semblables à des « boîtes à pain », elles offriront un service de stationnement sécurisé sur l’espace public à des cyclistes réguliers qui ne disposent pas de la place suffisante pour ranger leurs cycles à domicile et qui sont trop éloignés des trois parcs à vélos sécurisés, situés à proximité de la gare, de la B!B et de la piscine Paul-Asseman. Chaque boxe disposera d’une capacité de cinq places, de type arceau, accessibles uniquement à des vélos classiques ou à assistance électrique, 24 heures sur 24, grâce à un badge. On pourra y louer un maximum de deux emplacements par foyer, moyennant un abonnement annuel nominatif de 50 € par emplacement. Des dossiers d’inscription seront déposés prochainement dans les boîtes aux lettres des quartiers concernés, tout en étant disponibles, dès à présent, à l’Hôtel communautaire et dans les mairies de quartier de Dunkerque-Centre et Malo-les-Bains. Réservées aux 16 ans et plus, les demandes de boxes seront enregistrées jusqu’au 30 novembre. Après analyse de dossiers par la CUD, des sites d’emplacement seront définis en fonction des besoins et des possibilités techniques d’installation. La mise en service, à titre expérimental, de ces premières boxes à vélos fait suite aux demandes de cyclistes enregistrées, à l’automne 2020, lors de la concertation publique « Ville à vélo ». Elle constitue une des mesures du plan communautaire Vélo+, intégré au dispositif Eco-gagnant, au même titre que l’aide à l’achat d’un vélo prolongée jusqu’à la fin 2022 ou l’augmentation du nombre de pistes cyclables. Tél. 03 28 25 92 70 Une procédure de reprise des concessions à l’état d’abandon L'entretien des sépultures est une obligation légale pour les propriétaires ou les ayants-droits d’une concession. La commune doit y veiller, pour la sécurité de tous. C’est dans ce cadre que la Ville engage une procédure dans les cimetières de Dunkerque-Centre et de Malo ancien, visant les concessions de plus de 30 ans à l’état d’abandon. D’importants moyens d’information sont déployés afin que les familles concernées puissent se manifester et remettre les sépultures en bon état dans un délai de trois ans. Dans le cas contraire, les concessions dégradées seront reprises, ce qui signifie que la sépulture sera retirée et les terrains réattribués, et cela même si la concession n’est pas arrivée à échéance. Par ailleurs, la Ville poursuit les reprises de concessions temporaires arrivées à échéance pour lesquelles les familles disposent d’un délai de deux ans pour demander le renouvellement. Tél. 03 28 66 52 44 « Changer la vie ensemble » : les Dunkerquois ont fixé les priorités ! La Communauté urbaine a lancé, au printemps dernier, une consultation auprès des 200 000 habitants de l’agglomération afin que tous puissent être associés aux grands choix à venir de la CUD et de la Ville. Les participants ont donné la priorité aux actions en faveur de l’environnement et de la jeunesse pour « changer la vie ensemble ». Au final, ce sont quelque 3 000 contributions sur 12 thèmes de la vie quotidienne qui ont été transmises via un questionnaire papier ou sur une plateforme numérique dédiée. Si cette consultation a permis à chaque participant de souligner les réussites et de pointer des axes de progression de la CUD pour améliorer notre quotidien, elle leur a également offert la possibilité d’imaginer des actions collectives et de réfléchir à leur propre implication ! « Les résultats de cette première phase de consultation montrent bien que les Dunkerquois ont envie que ça bouge, que les politiques publiques se transforment », souligne Patrice Vergriete. « Pour beaucoup d’entre eux, ils ont prêts à agir et à proposer des idées nouvelles pour changer la vie. En tête de leurs priorités, ils placent l’environnement et la jeunesse, d’où notre décision de lancer, dès à présent, les Etats Généraux de l’environnement et les Assises de la Jeunesse. Nous ferons un bilan complet en avril prochain afin d’écrire de nouvelles feuilles de routes progressivement applicables aux 12 thèmes ouverts à la réflexion des Dunkerquois ». En attendant, vous pourrez nourrir le débat, d’ici le printemps, lors d’ateliers participatifs sur des thématiques aussi diverses que la santé, le tourisme, le sport, la culture, la solidarité ou encore l’attractivité du territoire. Vous pouvez consulter l’avancement des démarches sur le site internet changer-la-vie-ensemble.fr Environnement : trouver des solutions éco-gagnantes, bonnes pour la planète et le porte-monnaie La Communauté urbaine organise des Etats Généraux de l’Environnement (EGE) autour de quatre axes majeurs : le climat, la qualité de l’air, de l’eau et des sols, la biodiversité et la disponibilité des ressources. Parmi les initiatives à l’ordre du jour, citons une expérimentation lancée avec 40 familles volontaires afin de mieux connaître les attentes et les besoins des habitants, mais aussi les freins qui les empêchent d’adopter des habitudes plus positives pour l’environnement. L’objectif est de trouver des solutions qui, dans la logique du programme Eco-gagnant, seront bonnes pour la planète et bénéfiques pour le pouvoir d’achat. Concrètement, tous les membres de la famille sont contactés directement par l’Université du Littoral, partenaire de la démarche, pour des entretiens visant à échanger sur les raisons de leurs choix, sur ce qui les incite ou pas à respecter telle ou telle consigne, pour tester des dispositifs… Grâce à ces « retours d’expérience », les meilleures solutions pourront être généralisées. De même, la CUD contacte quelques lanceurs de bonnes idées émises sur la plateforme afin de voir, ensemble, comment elles peuvent être concrétisées. Et comme pour les Etats Généraux de l’Emploi local (EGEL) en 2014, des groupes de travail réunissent des élus et des professionnels de l’environnement afin d’établir un programme d’actions en lien avec la biodiversité, le programme Éco-Gagnant, les politiques de l’eau et de l’industrie du futur. Des Assises de la Jeunesse pour donner la parole aux 12-25 ans Déjà inscrite parmi les priorités de l’équipe municipale, l’attention portée aux jeunes de 12 à 25 ans a été plébiscitée par les personnes interrogées. Comment faire pour que les difficultés financières d’une famille ne freinent aucun jeune dans son parcours de formation ? Comment permettre à chaque jeune de forger son expérience, d’ouvrir ses horizons en vivant un séjour à l’international ? C’est tout le sens de la concertation qui va être menée avec les jeunes, les professionnels, mais aussi tous les adultes qui s’intéressent à leur avenir. Des ateliers seront organisés pour recueillir leur parole, afin qu’ils puissent faire part de leurs attentes, de leurs envies, mais aussi de leurs frustrations sur nombre de sujets les concernant : loisirs, logement, culture, formation, santé emplois, mobilité, solidarité… Des temps d’échange seront organisés, en novembre, en divers points de l’agglomération : centres de loisirs, Université, missions locales… Ce travail de concertation se poursuivra entre jeunes, élus et professionnels jusqu’au printemps 2022, avec un premier point d’étape début décembre. En attendant, jeunes et moins jeunes peuvent d’ores et déjà s’inscrire sur le site internet changer-la-vie-ensemble.fr afin d’être informés de l’actualité de ces Assises de la Jeunesse et pourquoi pas participer à un atelier ! Aux Glacis, les idées se précisent autour du projet d’éco-quartier Le troisième atelier des FIL Eco-quartier s’est tenu à la salle polyvalente des Glacis le 19 octobre dernier. Une quarantaine d’habitants de tous âges ont échangé entre eux et avec la Ville. À l’ordre du jour de la réunion figurait la priorisation des futurs usages le long des berges du canal exutoire. Dans l’ordre, les préférences sont donc allées à : marcher et rouler à vélo ; se poser ; jouer ; planter/ cultiver. D’autres envies ont également pu être exprimées comme celle de se rapprocher de l’eau. Concernant la rénovation à venir de la rue Godefroy-d’Estrades, un consensus semble se dégager sur un certain nombre d’enjeux : l’abattage et le remplacement des peupliers en fin de vie par des espèces plus adaptées ; la suppression des garages considérés sans qualité urbaine et comme un obstacle à d’autres usages des berges ; l’apaisement des abords des trois équipements scolaires du secteur ; l’accès automobile réservé aux riverains et secours grâce à un système de contrôle d’accès à affiner ; la possibilité d’animer les berges. Autre point mis au débat, l’organisation dans le détail du secteur dit des écoles, avec comme objectifs principaux de sécuriser les piétons aux abords des établissements et de diminuer la vitesse et la circulation dans les voies très secondaires. Deux options étaient proposées : une boucle organisée autour des établissements scolaires (et empruntant la rue Godefroyd’Estrades) ou l’aménagement d’impasses, permettant la sanctuarisation de la rue au droit de l’école maternelle, en une sorte de vaste parvis. Relevant des pour et des contre dans les deux options, les habitants n’ont à ce stade pas encore exprimé de réelle préférence. De même, quelques inquiétudes ont été consignées concernant les reports de stationnement, une fois les garages démolis et selon l’option retenue. La piste d’aménagement d’une réserve de places de parking dans l’excour de l’école aujourd’hui privatisée a été évoquée. Tout comme le renouvellement paysager des espaces situés entre les immeubles. Autant de données que la Ville et ses partenaires vont désormais mettre à l’étude. Un retour vers les habitants est envisagé en début d’année 2022.