L’ENQUÊTE   La justice à Dunkerque, main dans la main avec les services de la Ville   Le Tribunal de Dunkerque, place du Palais-de-Justice, est bien identifié des habitants. Mais l’action précise de la justice, dans notre ville, n’est pas forcément connue du plus grand nombre, alors que les liens avec la municipalité sont nombreux. Rencontre avec Charlotte Huet, procureure de la République et Stéphanie Clauss, présidente du tribunal.   Les représentants de la justice ne communiquent pas souvent. Pourquoi avoir souhaité vous exprimer, et pourquoi à deux ?   Charlotte Huet : Nous nous inscrivons dans une démarche de visibilité vis-à-vis du public, pour expliquer tout ce que nous faisons, et nous faisons beaucoup au tribunal ! Il est important de sortir de nos murs, de façon concrète. Cela se traduit par un dialogue avec les institutions et une présence au sein d’instances partenariales, dont certaines sont animées par la Ville de Dunkerque et la Communauté urbaine. Nous faisons aussi de la pédagogie sur nos actions, notamment auprès des établissements scolaires, via un partenariat avec l’Éducation nationale. Quinze volontaires du tribunal vont aller prochainement dans les classes pour expliquer comme fonctionne la justice.   Stéphanie Clauss : Nous avons ouvert récemment une page du tribunal judiciaire sur le réseau professionnel LinkedIn, ac- cessible à tous. Le but est de montrer la vitalité de la communauté judiciaire, par exemple en donnant de la visibilité à certaines décisions, pénales ou civiles. C’est une page commune, car si chacun a sa place, parquet et tribunal, nous allons tous dans le même sens et nous travaillons en parfaite transversalité. C’est aussi pour cela que nous nous exprimons aujourd’hui à deux voix sur ces sujets.   Vous soulignez être très attachées à répondre le plus possible aux besoins des citoyens. Quels sont-ils ? 
S. C : On constate un grand besoin d’information sur comment on accède à ses droits, qu’il s’agisse des droits sociaux ou de ses droits à faire valoir en justice. C’est tech- nique, parfois complexe. Il faut être accompagné par des professionnels. Nous avons la chance de disposer d’un maillage territorial qui permet d’apporter des informations de premier niveau aux usagers. Il existe aussi une Maison de justice et du droit, rue de Beaumont à Dunkerque, dans des locaux qui appartiennent à la CUD. Et des points justice, à Grande-Synthe, à Merville et Hazebrouck, qui accueillent des permanences d’information, tenues par des professionnels du droit, comme des avocats, des notaires, des commissaires de justice, mais aussi par des associations pour le droit au logement, pour l’aide aux victimes.   Le tribunal, au même titre que la police ou la municipalité, appartiennent à la même chaîne pénale. Comment s’articule ce travail ?   C.H : Il faut d’abord comprendre qu’en tant que procureure, je peux être saisie de différentes façons. La procédure peut démarrer après une plainte directe déposée par courrier par un justiciable ; après des constations d’infractions réalisées par les services d’enquête (police, gendarmerie) ; mais aussi après un signalement de la part de n’importe quelle autorité publique. Selon l’article 40 du code de procédure pénale, une mairie, par exemple, est tenue d’alerter le procureur lorsqu’elle a connaissance de la commission d’une infraction. En cas de poursuite engagée, le lien est maintenu pour que le parquet puisse informer la mairie en question des différents temps de procédure liés aux faits qui ont été signalés. Je suis par ailleurs signataire du contrat de sécurité intégrée, qui réunit le maire, les maires des communes associées, le sous-préfet, sur des sujets divers, comme les violences publiques, la gestion de l’immigration clandestine, etc.   Parmi les sujets qui unissent la Ville avec le tribunal, se trouve aussi l’état-civil. Dans quelle mesure ? 
C.H : Nous travaillons en effet avec les équipes de la mairie pour envisager la possibilité d’ouvrir un bureau d’état-civil au sein de la maternité, pour pouvoir faciliter les déclarations de naissances. C’est une mesure très concrète pour la vie des gens. C’est typiquement le genre de questions sur les- quelles nous sommes amenés à nous positionner.   Le tribunal est aussi le lieu où sont assermentés les policiers municipaux.   S.C : Pour l’activité de la juridiction, ce n’est pas neutre. Ce sont souvent des audiences que nous tenons ensemble. Le principe est le suivant : le tribunal reçoit le serment, sur réquisition de Madame la procureure, qui, au préalable, doit conduire toute une série de vérifications sur les antécédents des futurs agents. Nous conférons d’ailleurs une solennité à ces temps de prestation de serment, qui ont lieu environ une fois par mois, et qui concernent aussi d’autres professions, comme les garde-chasses, les gardes-champêtres, les agents de la SNCF, du service vétérinaire, des gendarmes réservistes, etc. Toutes ces personnes seront au contact de la population et amenées à effectuer des constatations qui peuvent être le point de départ de procédures sous l’autorité de Madame la procureure.   C.H : Concernant les effectifs de police municipale, j’ai eu l’occasion de leur rappeler, ainsi qu’à leur hiérarchie, à quel point leur travail est important. Ils ont une parfaite connaissance de la ville de Dunkerque et ils peuvent dresser des procès-verbaux de contexte, pour alerter par exemple qu’il y a souvent des interpellations à tel ou tel en- droit, que tel commerçant est importuné de façon régulière, etc. Tout cela peut donner du relief à un dossier pour que le tribunal, les avocats, puissent avoir ces informations, afin d’en débattre de manière contradictoire.   Dunkerque a la particularité d’être une ville portuaire. Qu’est-ce que cela implique ? 
C.H : Je suis extrêmement investie sur la question du narcotrafic, à différents ni- veaux. Sur l’enjeu de la voie publique avec la vente de stupéfiants, mais aussi sur le volet portuaire en effet. C’est un travail de très longue haleine, qui nécessite beaucoup d’implication au quotidien. Le but étant pour moi d’être le chef d’orchestre de plusieurs services (police, gendarmerie, douanes) dans cette lutte.         L’ACTU   La renaissance de la Basse Ville passe par le logement   Très bien située, en cœur d’agglomération, la Basse Ville est aux premières loges dans le programme de construction de plus de
3 000 logements sur le territoire communal d’ici à 2028 afin de répondre à la demande des Dunkerquoises et des Dunkerquois. Petit tour d’horizon des projets en cours.   Patrice Vergriete le rap­pelle souvent : « Sortir des programmes de loge­ments, ça prend beaucoup de temps ! » Le maire de Dunkerque cite en exemple les projets me­nés sur la friche Nicodème ou le quartier de la Citadelle, lan­cés dès le début de son premier mandat et qui commencent à être livrés aujourd’hui. En Basse Ville, la renaissance du quartier, engagée il y a une dizaine d’années, est de plus en plus concrète au fil des mois. Cette renaissance passe par de nouveaux aménagements des espaces publics, mais aussi par le logement. Ici, le « Plan 12 000 loge­ments » lancé par le président de la CUD prend toute sa di­mension, en matière d’inno­vation et d’accès au logement pour tous. « Avec ce plan, je veux que nous puissions offrir des solutions à tous les Dunkerquois, souligne Patrice Vergriete, notamment aux séniors, aux personnes iso­lées, en difficulté financière ou encore en situation de handicap ; des solutions adaptées à leurs capacités financières. Car à mes yeux, il s’agit-là du moyen le plus efficace pour leur redonner du pouvoir d’achat. » Sur le coeur de ville, un peu plus de 3 000 logements, de toutes les typologies, se­ront livrés à échéance 2027 - 2028, sur un périmètre qui va des Glacis à l’Île Jeanty, en passant par le Carré de la Vieille.   Une résidence séniors de 24 appartements   En Basse Ville, outre la très in­novante résidence Geneviève Anthonioz-De Gaulle (voir pages 16-17), la rue Saint- Charles accueillera égale­ment, fin 2027, un ensemble de 39 appartement loca­tifs intermédiaires (T2 et T3) construits par Flandre Opale Habitat et accompagné d’un jardin collectif paysager de près de 700 m², tandis que 24 logements locatifs de la rési­dence séniors (photo 4) se­ront livrés en fin d’année par le bailleur social Partenord Habitat, à l’angle du boule­vard Victor-Hugo et de la rue Saint-Matthieu. Un habitat économe en énergies aux Aubaines D’autres chantiers de construction sont en cours dans le quartier à commencer par les 56 logements sociaux (du T1 au T4) programmés sur l’ancien site des Aubaines (photo 1). Ultra-performante en matière d’économies d’énergie, cette résidence du bailleur social SIA abritera no­tamment huit appartements dédiés à des locataires ac­compagnés par l’Associa­tion des Paralysés de France (APF-France Handicap). Elle proposera également, fin 2026, une salle d’activités dédiée à l’ensemble des ré­sidents, un grand espace ex­térieur avec terrasse et jar­din, sans oublier un parking souterrain d’une trentaine de places.   Des logements pour tous sur le site « Cuir Center »   Côté canal exutoire, et après la réhabilitation de la tour Victor- Hugo, c'est l'ancien maga­sin "Cuir Center" qui laissera place, fin 2026, à la résidence Phoenix (photo 2). Elle propo­sera 89 appartements locatifs répartis, pour moitié, en loge­ments intermédiaires desti­nés principalement aux fa­milles et jeunes couples, ainsi qu'en logements sociaux pour de jeunes actifs arrivant sur le Dunkerquois. Juste à côté, à l’angle du Quai des 4 Ecluses et de la rue de l’Industrie, c’est le foyer des Salines (photo 3) de l’Associa­tion des Paralysés de France (APF-France Handicap) qui accueillera, en 2027, 44 lo­cataires en situation de han­dicap dans un vaste bâti­ment doté d’un patio en coeur d’îlot, soulignant, si besoin été, la volonté de la Ville et de la Communauté urbaine de proposer un logement de qualité à tous, dans un en­vironnement agréable et partagé. Ça bouge également du côté de la rue de la Verrerie avec le lancement, l’an prochain, du chantier de construction, par Flandre Opale Habitat, d’une résidence de 29 logements locatifs intermédiaires (T2 et T3) avec balcons aux étages et jardins privatifs en rez-de-chaussée, sur l’ancien site de l’accueil de jour des per­sonnes sans domicile fixe.   Des rehabilitations d’immeubles à venir   Au chapitre des réhabilita­tions, la rénovation de quatre logements locatifs sera lan­cée au second semestre aux 36-38 rue de l’Abbé-Cho­quet. Elle devrait être sui­vie, en fin d’année, par celle d’un immeuble situé au 9 rue Albert-Sauvage. À plus longue échéance, c’est l’ancienne gendarmerie qui sera transformée en une ré­sidence de type appart’hôtel (87 logements) pour des sa­lariés en déplacement, par le bailleur social Partenord Habitat.     L’ACTU Manon Messiant, productrice dunkerquoise, aux César et aux Oscars ! Jeune productrice d'origine dunkerquoise, Manon Messiant et toute l’équipe du court-métrage « Beurk ! », de Loïc Espuche, sont nominés à la fois aux César et aux Oscars ! Une rareté pour un projet d’animation français qui propulse Manon sous les projecteurs de l’actualité cinématographique. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur la productrice de 33 ans et sur l’aventure « Beurk ! » qu’elle vit avec enthousiasme et talent… Quel est votre état d’esprit, deux semaines avant de vous envoler pour Los Angeles ? Manon Messiant : Je suis à la fois hyper excitée et aussi déjà fatiguée (rire). Fatiguée parce que cette campagne pour les Oscars s’est préparée très en amont, dès le mois de septembre pour le réalisateur, Loïc Espuche, ainsi que pour Juliette Marquet (Ikki films) et moi, à la production. En fait, les choses ont même démarré en juin dernier, au Festival international du film d’animation d’Annecy, le plus gros événement du genre. Notre distributrice, Luce Grosjean (Miyu Distribution) a organisé un rendez-vous avec Benoit Berthe Siward (The Animation Showcase), un attaché de presse spécialisé dans la campagne des Oscars. Ils nous ont alors incités à nous lancer dans cette folle aventure des Oscars. Notre objectif depuis a été d’essayer de toucher le plus de monde possible pour déclencher des votes au sein de l’Académie des Oscars : contenus sur les réseaux sociaux, mailing, making-of… Qu’est-ce qui vous a séduite dans le projet « Beurk ! » ? M.M. : D’abord le fait qu’il s’agisse avant tout d’une aventure humaine : celle du trio que nous formons avec Juliette, ma collègue productrice, et Loïc Espuche, le réalisateur. Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’un long-métrage sur lequel Loïc oeuvrait en tant que chef animateur et Juliette et moi à la prod, pour Sacrebleu Productions. On s’est dit qu’on avait très envie de travailler ensemble ! Ensuite, « Beurk ! », dès le départ, tournait autour de cette idée de l’éveil des sentiments, de la peur du regard de l’autre, avec ce concept des bouches qui s’allument : j’ai trouvé ça hyper malin de la part de Loïc pour parler d’une thématique universelle ! Et si j’adorais l’idée de faire un film à hauteur d’enfant, pour les familles, le fait qu’il reste visible aussi pour les adultes me plaisait beaucoup. Pourquoi cette passion pour les court-métrages ? M.M. : « Beurk ! » doit être mon 10e film ; le premier long était « Pour ton mariage » en 2023 : il s’agit d’un documentaire. Je produis autant de la fiction que de l’animation. Et les « shorts », c’est avant tout un espace de liberté très intéressant ! C’est un endroit d’expérimentation, c’est un peu comme un exercice préalable… C’est aussi un espace loin du côté industriel du cinéma : la pression de la rentabilité s’y exerce moins intensément. Le court-métrage offre une grande liberté et vit essentiellement au travers des festivals. J’ai toujours adoré les court-métrages : pour un producteur, ça repose sur une dynamique différente, surtout pour l’animation, où les coûts de production sont importants. À quelques semaines de prendre l’avion pour Los Angeles, quels sont vos espoirs, vos attentes, vos rêves ? M.M. : L’aventure de « Beurk ! » est vraiment folle ! Le film a tout de suite séduit, bien plus que nous l’aurions imaginé, et de manière plus internationale aussi. Nous avons pu le mesurer d’abord au festival Premiers Plans à Angers, puis à La Berlinade, où le film nous a montré qu’il pouvait exister autant dans des festivals spécialisés qu’auprès du jeune public. Pourquoi cette réception ? Je ne sais pas… peut-être parce que tout le monde a vécu ça un jour : l’éveil du désir, assumer qui on est… Aux Oscars, notre objectif principal est clairement de montrer le film au plus grand nombre possible. Et puis, pour des jeunes comme nous, ça nous offre la possibilité d’être identifiés. Clairement, les nominations aux César et aux Oscars ont déjà commencé à produire cet effet : mon agenda se remplit (sourire). Et personnellement, que représente cette nomination aux Oscars ? M.M. : C’est un fantasme, un rêve de gosse, un truc normalement inatteignable quand on est Français : c’est quelque chose de rare et précieux ! Les César, c’est évidemment déjà dingue, mais j’ai l’impression que, quand on est Français, c’est un peu la reconnaissance de ses pairs : c’est essentiel en ce sens. Mais l’Amérique…, Hollywood, c’est le mythe quoi ! (rire) Etre nominé pour un film d’animation au pays de Disney et Pixar, c’est quelque chose tout de même ? M.M. : Complètement ! Le premier film que j’ai vu, c’est « Le Roi lion » ; j’ai grandi avec les films de Disney puis Pixar. « Beurk ! » apportera avec lui sa dimension française, bien réelle dans le monde de l’animation, notamment dans sa spécificité d’être présenté en 2D et non en 3D. La statuette, vous y croyez ? M.M. : (Rire) C’est difficile de se projeter sur nos chances : les règles du jeu sont tellement différentes. On se dit que d’être nominés, c’est déjà avoir gagné. Mais, en attendant, on y va à fond et on joue le jeu avec enthousiasme ! À partir de quel moment rêve-t-on, décide-t-on de devenir productrice de cinéma ? M.M. : On n’en rêve pas ! (rire) Tout est venu d’un de mes meilleurs amis, Clément, qui était cinéphile : il travaille aujourd’hui dans l’univers du casting. Il m’a fait découvrir le monde du 7e art. Et puis, cette passion naissante a été exacerbée au lycée : à Angellier, nous avions un prof, M. Cagneaux, qui animait un cinéclub. J’avais 15 ans. Puis, j’ai suivi des études en sciences politiques à Lille, je voulais travailler dans l’administration. Mais en 3e année, on devait suivre les cours à l’étranger : le Canada pour moi. À Montréal, j’ai eu l’occasion d’intégrer un collectif qui produisait des petits films… C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que j’étais douée pour organiser les choses, la logistique… Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous plaît dans la production ? M.M. : D’abord le fait d’accompagner artistiquement les auteurs et autrices. On participe de la création d’un projet. Sur « Beurk ! » : le concept de départ de la 2D, des bouches qui s’illuminent, des à-plats de couleur, ça vient de Loïc, mais on est là pour questionner, réfléchir ensemble… Et puis bien sûr, la logistique et l’aspect financier. La production, c’est une profession parisienne… M.M. : Évidemment, c’est un passage obligé. Je vis à Paris depuis dix ans et ma société y a son siège. Je m’y sens hyper en phase. C’est là qu’il faut être pour intégrer les codes, développer son réseau, c’est incontournable. Mais je suis Dunkerquoise et une vraie Nordiste ! Et j’ai très, très envie de travailler avec le Nord : je ne sais pas encore comment exactement, mais par exemple en ouvrant une annexe de ma structure ou en créant un studio d’animation… à Dunkerque ! Avant cela, il faut être reconnu… Dunkerque, vu de Paris, c’est comment ? M.M. : (Sourire). D’abord, je reviens souvent dans le Nord : à Lille, où j’enseigne le cinéma à Sciences Po, et à Dunkerque. Ma famille vit à Leffrinckoucke et j’en suis très proche. Et surtout, je suis vraiment très attachée à Dunkerque ! Le festival La Bonne Aventure ou les Bordées, sans parler du carnaval, constituent des opportunités uniques d’y revenir avec les amis et de leur faire découvrir ma ville, nos moment collectifs si géniaux ! Évidemment, cette année, je ne ferai pas carnaval… Mais ma mère est une acharnée et j’ai été élevée dans cette passion pour cette tradition. La lumière de Dunkerque est-elle aujourd’hui réellement perçue depuis Paris et le monde du cinéma ? M.M. : Oui, pour de vrai ! Il s’est passé quelque chose, je dirais depuis « Baron noir » et Nolan bien sûr : deux « turning points ». La Région fait beaucoup pour le cinéma, qui est très impliquée dans l’animation notamment. Et Dunkerque tout spécialement, avec son bureau d’accueil du cinéma. À titre personnel, j’aimerais moi aussi beaucoup pouvoir y tourner un jour… MÉMOIRE Pau : « Il est effrayant de voir comment l’histoire se répète pas à pas » Auteur espagnol de BD, Pau présentera au Salon de la BD de Fort-Mardyck, les 5 et 6 avril, le premier tome d’une série baptisée « Les 5 Drapeaux ». Une saga qui retrace l’extraordinaire parcours de son grand-père, sous les drapeaux républicains espagnol, français, britannique, nazi et franquiste. Un séjour dunkerquois que Pau attend avec impatience puisqu’il profitera de sa venue à Dunkerque pour s’imprégner des lieux de l’Opération Dynamo à laquelle son grand-père a pris part ! Pau, dans cette série de « 5 Drapeaux », vous racontez le voyage extraordinaire de votre grand-père Vicente pendant la guerre civile espagnole et la Seconde Guerre mondiale. « 5 Drapeaux » parce que votre grand-père a porté, parfois contre sa volonté, cinq uniformes. Racontez-nous cette histoire extraordinaire ? Après avoir combattu contre les franquistes pendant la guerre civile espagnole, mon grand-père a vécu la « Retirada » (l’exode de plus de 450 000 réfugiés de la guerre civile espagnole à partir de février 1939) et a été interné dans les camps de concentration de Saint-Cyprien-Plage et de Barcarès. Il s’est ensuite porté volontaire auprès de la British Expeditionary Force, pensant qu’ils gagneraient bientôt la guerre et qu’il pourrait aller en Angleterre. Mais il a été pris à la bataille de Dunkerque… Il s’est enfui et a parcouru presque toute la France avant d’être capturé par les Allemands près d’Angoulême (oui, justement !), envoyé à Argelès-sur-Mer, à La Ferté-Hauterive, puis quelque part en Allemagne pour démonter des grenades à gaz ypérite (gaz moutarde), où il a subi un accident. Plus tard, il a été envoyé à la construction de la base de sous-marins à Lorient, d’où il s’est évadé pour rejoindre Paris. Il a demandé des papiers à l’ambassade pour pouvoir retourner en Espagne, où il a été condamné aux travaux forcés et à trois ans de service militaire. Pendant tout ce temps, la chance et la mort se sont disputé mon grand-père. Cette histoire, votre grand-père l’a toujours racontée... Il faisait toujours référence à cette partie si extraordinaire de sa vie. Pendant ces années, il a perdu les rênes de son destin, mais c’est lui qui a choisi quelle attitude tenir face aux défis. Il était sous la discipline des drapeaux républicains espagnol, français, britannique, nazi et franquiste (5 drapeaux), comme combattant volontaire, prisonnier, esclave, mécanicien, blessé, fugitif... Ce que nous ne savions pas, c’est qu’à son retour de France, il l’avait écrit avec beaucoup de détails. Vous avez trouvé les cahiers de votre grand-père quand il est mort en 1999, le premier volume date de 2024, pourquoi « avez-vous pris ce temps » pour écrire cette série ? Faire une BD avec cette histoire n’était pas quelque chose à ma portée, surtout pour la documentation dont j’aurais besoin. Juste pour dessiner « Je suis arrivé à la frontière le 9e jour avec les chars, avec le grade de capitaine. J’avais alors 19 ans. », j’ai dû trouver à quelle unité appartenait mon grand-père à l’époque, quel modèle de chars de combat, quels uniformes, armes et véhicules ils portaient, à quelle frontière il était, comment il était à l’époque, et jusqu’à quel temps il faisait ce jour-là, car il y avait sûrement des photos, le dernier jour de la Retirada. J’ai pensé tout d’abord utiliser l’aventure extraordinaire de mon grand-père pour proposer une bande dessinée, dans un monde imaginaire, inventant les pays, les uniformes, etc. J’ai eu l’impression que c’était de gaspiller un matériau incroyable, comme vendre un héritage. Alors j’ai dans un premier temps renoncé… Avant d’être rattrapé par un irrépressible besoin de transmettre cette incroyable histoire… Oui, quand ma plus jeune fille est née en 2017, j’ai ressenti le besoin de lui expliquer ses racines, le sang qui coulait dans ses veines, sa capacité génétique à surmonter toutes les épreuves. Je voulais qu’elle ait le même exemple que nous. J’étais à court d’économies car je n’ai pas trouvé d’éditeur intéressé par mes derniers projets après avoir terminé « La Saga Atlas & Axis ». J’avais besoin d’un autre projet, plus séduisant, un best-seller potentiel. Et je voulais rendre hommage à mon grand-père, qui a énormément influencé notre éducation, qui nous a tout donné, et nous n’avons rien pu lui rendre. Il avait travaillé d’arrache-pied à la rédaction de ses mémoires, pour que son histoire ne soit pas oubliée, et il avait stocké documents et photos qui pouvaient m’aider à commencer une enquête. J’ai donc décidé de prendre le témoin et de transmettre cette mémoire non seulement à ma famille, mais aussi aux familles de ceux qui ont vécu des histoires similaires et ne l’ont pas racontée. Et au reste du monde parce que c’est une partie trop inconnue de notre Histoire. Qui allait le faire si ce n’était moi, qui avais une quantité d’informations inédites, sous la forme d’une aventure passionnante, et qui avait les outils pour la transformer en un média de masse ? Je pensais aussi que cela pouvait devenir un best-seller, être un héritage de mon grand-père, son cadeau pour notre famille. Écrire et dessiner cette série va vous prendre beaucoup de temps. Oui, je savais en partant de zéro que je me lançais dans des recherches qui dureraient des années pour produire une oeuvre digne de lui, et utile à ceux qui voulaient en savoir plus sur l’exil des réfugiés espagnols, et pourquoi pas, pour réfléchir à la vie de tous les réfugiés de toutes les guerres. J’ai fait plusieurs livres (« Baboon ! », « Curtiss Hill », « Je dessine des voitures de courses »...) tout en enquêtant et en rassemblant les documents nécessaires, j’ai monté l’édition et un compte Patreon (patreon.com/pau) pour avoir des revenus tout en faisant ce travail. Et j’ai commencé à dessiner des pages pendant la pandémie. Ce n’était pas facile, mais je devais le faire. Le volume 1 voit Vicente se battre dans les rangs républicains pendant la guerre civile espagnole, puis arriver en France appelée «la Retirada», un moment de l’histoire qui sonne comme une répétition générale de ce qui attendait l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Voilà qui résonne dans l’Europe d’aujourd’hui, qui connaît une nouvelle montée du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie. Après tout ce que j’ai lu à ce sujet, il est effrayant de voir comment l’histoire se répète pas à pas. Il faut connaître les conséquences de la voie que le monde prend aujourd’hui. Une partie de l’histoire est restée cachée et je pense que la bande dessinée est un bon outil pour la faire connaître à tous les publics, avec une attention particulière pour les plus jeunes. Notre grand-père nous racontait ses histoires quand nous étions enfants, et j’ai voulu dessiner pour qu’un enfant s’y intéresse aussi, comme nous l’aimions. Vous profiterez de votre séjour à Dunkerque pour documenter cet épisode et nourrir votre imagination. Qu’attendez-vous de cette visite à Dunkerque ? J’espère m’imprégner de l’atmosphère, de l’endroit pour dessiner les scènes aussi fidèlement que possible à la réalité. Et je pense aussi que je vais me faire de nouveaux amis ! DES QUARTIERS À VIVRE Dunkerque-Centre Écovillage #6 : Les Glacis se di(vert)sifient ! La mairie de quartier et ses partenaires invitent les habitants et usagers des Glacis à un nouvel écovillage, le sixième du nom, le mercredi 19 mars sur la place Prigent. Un temps de partage d’information, d’échange et de convivialité placé ce mois-ci sous le signe de la biodiversité. Opération « coup de propre » La matinée, de 9 h 30 à 12 h 30, commencera par un accueil sous forme de petit déjeuner, avant de se poursuivre par une opération « coup de propre » dans la rue Bergson et un ramassage des déchets dans l’îlot de vie : les équipes techniques de la collectivité iront à la rencontre des habitants pour entendre leurs remarques et informer aussi quels sont les devoirs de chacun, sur l’entretien des trottoirs par exemple ou les déjections canines dans les espaces verts… Une démarche qui s’inscrit notamment dans le plan de lutte contre les incivilités en cours de déploiement dans le quartier de Dunkerque-Centre. Enfin, un atelier de cuisine de rue préparera au repas gratuit et ouvert à tous proposé de 12 h 30 à 13 h 30 au coeur de la place Prigent. L'après-midi, de 14 h à 17 h y seront proposés : des activités manuelles (plantations pour balcons, réalisation de boules de graines et de nids à insectes...), des stands informatifs sur la biodiversité (au sujet de la place de l'eau, de la nature, des animaux...), ainsi que des jeux et animations pour tout âge. Malo-les-Bains Mettez de la couleur dans votre assiette avec Tout Malo cuisine ! Àvos fourneaux ! Du 25 au 29 mars, la mairie de quartier et ses partenaires organisent Tout Malo cuisine, le rendez-vous dédié à l’alimentation, à la créativité, aux recettes nouvelles et saines. Parmi les nouveautés, un atelier de prévention des chutes sera proposé pour un public sénior, le 25 mars, de 15 h à 16 h, à la maison de quartier du Méridien. Le 26 mars, Marie-Pierre Leroux de « La table de Suzanne » animera deux ateliers cuisine à la mairie de quartier. Huit enfants (8-12 ans) et leurs proches cuisineront ensemble (de 9 h 30 à midi et de 14 h à 16 h 30, à la mairie de quartier ; sur inscriptions, dès le 3 mars). Parallèlement, de 14 h à 17h, le parcours du goût invitera les gourmands à découvrir des saveurs variées à travers un itinéraire gustatif dans Malo-les-Bains (sur inscription). L’après-midi sera également consacré à la préparation d’une soupe intergénérationnelle avec l’Espace Bel Air et les membres du Conseil Municipal d’Enfants. Le 27 mars, place à la dépense énergétique avec un atelier sportif pour les 11-17 ans à la maison de quartier du Méridien. Avant cela, un goûter « découverte » sera distribué aux enfants de l'école de la Mer. Le 28 mars, toujours à la maison de quartier, une intervention sur les échauffements et l’alimentation adaptée à la pratique de la marche nordique sera suivie d’un atelier sportif ouvert à tous. En fin d'après-midi, une « Soupe des générations » sera organisée, suivie d’une veillée. Le grand final gourmand Le 29 mars, le « Soup & final » constituera le temps fort de clôture, sur la place Turenne. Au programme, de 10 h à 12 h 30, dégustation de soupes, sensibilisation au compostage, au gaspillage alimentaire, etc., le tout en musique. en savoir+ Renseignements : 03 28 26 26 69. Inscriptions: 03 28 59 69 51 et 03 28 59 69 32.(pour l‘atelier cuisine du 26 mars après-midi. Petite-Synthe La Concorde célèbre les femmes en ce mois de mars Théâtre et vitrine de l’initiative locale et associative, la salle de la Concorde fait une place toute particulière aux femmes en ce mois de mars ! Pas moins de trois événements vous y donnent rendez-vous… Journée de la femme Si la Journée de la femme est officiellement fixée au 8 mars, l’association Créative proposera quant à elle un après-midi et une soirée dédiés le mercredi 12. De 13 h 30 à 17 h 30, le public pourra gratuitement accéder à une sélection de stands et activités centrés sur l’image de soi, l’estime et la confiance en soi. « Notre objectif, explique Lydie Granger est de valoriser la femme, des parcours de vie, et d’aider la femme à s’affirmer, développer sa confiance en elle. » Pour cette seconde édition sous ce format, l’association Créative sera soutenue par La petite pierre, le Secours populaire, l’espace santé du littoral, le club de danse country et la Ville de Dunkerque. Les stands déclineront les thématiques du bien-être et de la santé, avec notamment des messages, de l’onglerie, des expositions de bijoux et vêtements, de l’expression artistique, du relooking. A compter de 18 h, l’après-midi sera prolongé par une soirée festive avec cocktail dinatoire : les inscriptions sont à enregistrer au 07 45 14 16 07. Tarif de la soirée : 5 €. Salon du mariage Le week-end des 22 et 23 mars, la salle de la Concorde accueillera cette fois un salon du mariage ! Porté par l’association À travers ton regard (qui aide à la lutte contre les maladies de la vue), l’événement connaîtra sa 4e édition, la seconde à la Concorde. L’an dernier, 700 visiteurs s’y étaient rendus. Tout au long des 26 stands annoncés, les futurs époux et leurs familles et amis trouveront un panel complet du parfait « wedding planning » : photographes, tenues de mariés, bijoutiers, DJ, traiteurs, décoratrices, coiffeurs, maquilleurs, gardes d’enfants, loueurs de structures gonflables ou de voiture avec chauffeur… Parmi les animations proposées, le public pourra assister à des défilés de robes de mariés, et de tenues d’enfants d’honneur. Buvette et restauration complèteront cette souriante prises de repères avant le grand jour… Meose, premier festival de danses féminines Enfin, le rendez-vous « girly » du mois, voire de l’année, est à mettre à l’initiative de l’école de danse Adam et plus particulièrement de deux de ses professeures, Tiha et Morgane, à l’origine de « Meose », le premier festival de danses féminines de l’agglomération et « même des Hauts-de-France » ! Les 29 et 30 mars, la salle de la Concorde accueillera donc deux jours dédiés aux femmes et LGBT, sur le thème de la danse et de l’estime de soi. « Notre idée, explique Tiha, c’est de proposer un temps festif entre femmes, où chacune puisse assumer son corps et son identité, dans la bienveillance et loin du regard d’autrui, parfois pesant… » Tout au long du week-end, seront proposés des ateliers autour de 8 danses considérées comme féminines : orientale, cabaret, socca, heels, salsa caliena, Ori Tahiti, Dance Hall, reggaeton. S’ajouteront deux ateliers bien-être avec du yoga et du stretching, ainsi que deux ateliers mode autour des foulards et du maquillage de scène. « Avec Morgane et les autres professeurs participants, nous souhaitons faire de l’événement une invitation à se libérer, explorer sa féminité, sur le pincipe d’une estime de soi retrouvée ou renforcée. » Sachez enfin que les stages n’exigent aucun prérequis et sont présentés sous forme de séances d’initiation et de découverte. Le samedi soir, un show verra les professeurs se produire, avant une soirée « girly » donc ! Plus de renseignements sont à trouver sur le compte Instagram Meose festival by Tiha. Rosendaël Vers une place Verrièle plus verte et plus conviviale L a place Verrièle s’apprête à connaître une seconde jeunesse pour la fin du printemps ! Un important chantier de renaturation du site s’engagera prochainement avec l’objectif de quasiment doubler la surface végétalisée, passant de 770 m² (29 %) à 1 486 m² (56 %), pour une surface minérale qui elle sera réduite de 1 870 m² (71 %) à 1 154 m² (44 %). Une surface végétalisée doublée Depuis quelques années en effet, la mairie de quartier était sollicitée par les riverains qui décrivaient un sentiment de déclassement de la place : avec des espaces verts peu luxuriants, une place jugée très minérale dont les enrobés sont déformés, des problèmes de propreté ou encore un stationnement sauvage empêchant l’accès aux garages de la rue Arago. Enfin la suppression de l’aire de jeu et d’une rangée d’arbres fruitiers malades achevait ce sentiment d’abandon. La municipalité a donc entrepris de travailler à la renaturation de la place, dans la concertation avec les riverains et usagers. L’idée : apporter une attention paysagère qui d’une part s’intègre à la trame verte communautaire (notamment en créant un îlot de fraicheur) et d’autre part ajoute une plus-value au quartier. À partir des échanges avec les habitants concernés, le principe de donner de nouveaux usages à la place Verrièle a été arrêté : on y trouvera donc bientôt du mobilier de détente, des structures ludiques et des espaces de convivialité, afin d’être utile au plus grand nombre. Les continuités piétonnes et cheminements seront également repensés pour favoriser les mobilités actives. Livraison attendue pour l’été Il a été acté, à la demande des habitants, de préserver entièrement l'offre de stationnement actuelle. Alors que quelques places disparaissent nécessairement, en application de la loi LOM, qui impose de dégager les abords des passages piétons pour des raisons de sécurité, d'autres seront créées en compensation. Enfin, l’installation d’une borne électrique est en cours d’étude, qui permettrait l’accueil d’un foodtruck, à l’occasion d’une fête des voisins ou de tout autre temps festif imaginé demain sur la place. La livraison de la place Verrièle réaménagée est programmée cet été. Au total, la Ville consacrera un budget d’environ 400 000 € au projet, qui densifiera encore la carte des espaces verts à moins de 5 minutes de chez soi ! SORTIR Un salon de la BD au scénario bien rôdé Une quarantaine d’auteurs, scénaristes et dessinateurs vous donnent rendez-vous, les samedi 5 et dimanche 6 avril, au salon de la BD et du livre de Fort-Mardyck. Batem, l’auteur de la série Marsupilami, sera l’invité d’honneur de ce rendez-vous incontournable du neuvième art. Rencontres, dédicaces et animations sont au programme, ainsi qu’une bourse à la BD, consacrée au marché de l’occasion. Depuis sa première édition en 2003, le succès du salon de la BD et du livre de Fort-Mardyck ne s’est jamais démenti, attirant une foule de passionnés de tout âge et de toute nationalité, prêts à tout pour rencontrer leurs auteurs préférés et obtenir les précieuses dédicaces ! Il est vrai que le salon réunit de grands noms dans tous les genres : aventure, maritime, science-fiction, humour, histoire, manga… Cette année ne fait pas exception à la règle avec la présence d’une star de la BD belge en la personne du grand Batem, père adoptif du Marsupilami. En 1987, alors qu’il était tout jeune dans le métier, il avait travaillé avec André Franquin sur le premier album dédié aux aventures du « Marsupilami franquini », lequel était apparu épisodiquement, dès 1952, dans les albums de Spirou et Fantasio. Batem a par ailleurs dessiné l’affiche de ce salon 2025, nous offrant un Marsupilami en pleine forme débarquant sur le port de Dunkerque. Il présentera également « Un travail pour Fantomiald », un album de la collection Mickey et Cie, aux éditions Glénat. Parmi les autres auteurs annoncés figure en bonne place le légendaire Franck Margerin, père de Lucien, le rocker rebelle à la banane, et de Manu, Ricky et les autres. Au cours de ses fructueuses collaborations avec les magazines « Métal Hurlant », « Les Humanoïdes Associés » ou encore « Fluide Glacial », le scénariste et dessinateur a publié un nombre impressionnant d’albums et remporté de nombreuses distinctions, dont le Grand Prix Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1992. Les plus jeunes ne sont pas oubliés : Boule et Bill, Les Sisters, Les petits Mythos, Les pompiers, Les fondus de motos… autant de titres à succès, qui ont pour point commun leur scénariste, Christophe Cazenove. Avec Bloz au dessin, il a aussi publié « Le Zoo des animaux disparus », dont les planches originales seront exposées à BioTopia, ainsi que « Camélia », un album qui aborde le douloureux thème du harcèlement scolaire. Les Schtroumpfs à Fort-Mardyck ! Les Schtroumpfs seront eux aussi de la fête sur la table de Miguel Diaz, créateur de neuf albums des petits êtres bleus. À noter également, la présence de l’espagnol Pau, qui consacre sa série « Les Cinq Drapeaux » à son grand-père, acteur de l’opération Dynamo (voir article pages 26-27). Les librairies Aventures BD et Aventures mangas proposeront à la vente les ouvrages des auteurs invités, ainsi que La Mare aux Diables, avec une sélection jeunesse sur le thème des détectives. Quant au boulodrome, voisin de la salle des sports, il accueillera la traditionnelle bourse à la BD, réservée au marché de l’occasion. Samedi 5 et dimanche 6 avril, de 10 h à 18 h, à la salle des sports Claude-Jonneskindt et au Boulodrome, rue Jean-Baptiste Colbert à Fort-Mardyck. Gratuit.