Édito de patrice Vergriete Je me souviens d’un petit croquis d’architecte que j’avais partagé avec vous en 2020 : la promesse d’un lieu gourmand, chaleureux, animé par des gens qui aiment notre région et notre ville… Ces halles, à la fois modernes et authentiques, dont nous étions nombreux à rêver depuis si longtemps sont devenues réalité le 20 mai dernier. Et les plus de 12 000 visiteurs du premier samedi de marché sont venus nous dire que vous les aimez déjà beaucoup ! Ces Halles préfigurent notre cœur de ville de demain C’est un moment qui compte dans la vie d’un maire. Un moment partagé avec quelques centaines d’habitants du quartier et du Dunkerquois que nous avions tenus à inviter avec le concours de la presse locale. Un moment chaleureux qui m’a rappelé l’ouverture des portes de notre B!B six ans plus tôt. Ce même sentiment de fierté collective en découvrant un équipement qui ne ressemble à aucun autre, mais qui correspond tellement bien à notre identité de Dunkerquois : un lieu de partage et de convivialité dont le succès des premiers jours montrent combien l’attente était grande. C’est une nouvelle étape qui s’ouvre pour notre cœur de ville. Grâce aux aménagements que nous avons réalisés ces dernières années rue Thévenet et place Jean-Bart, les Halles des Sœurs Blanches et notre marché de plein air seront demain naturellement reliés avec les futurs Docks de la Marine dont le projet est désormais engagé. Plus de commerces, des parcours piétons plus confortables pour profiter du centre-ville, mais aussi le retour de la nature en ville, avec un parc de la Marine en pleine transformation qui va gagner 30 % de surface en plus, la place du Palais de Justice en partie renaturée et des arbustes qui regagnent de la place rue des Sœurs Blanches ou rue Poincaré. Au total, c’est 7 000 mètres carrés de nature en plus dans le seul centre-ville de Dunkerque. De bonnes vieilles recettes dunkerquoises et une touche très contemporaine ! Les Halles participent de cette transition écologique de notre ville, exemplaires en matière de récupération de l’eau de pluie, de production et d’utilisation d’énergie solaire ou de température régulée de manière naturelle, mais aussi en misant sur les circuits courts, le bio et les produits régionaux de qualité. Je tiens à remercier ici très sincèrement les producteurs, artisans, restaurateurs, commerçants qui se sont lancés avec nous dans cette aventure. Je sais que ces premières semaines de fonctionnement et les témoignages chaleureux que vous leur apportez leur font chaud au cœur. Au fond, ces Halles des Sœurs Blanches revisitent avec une touche très contemporaine quelques vieilles bonnes recettes dunkerquoises… et nous en sommes toutes et tous ravis ! L'ACTU Cérémonie du 8 mai Patrice Vergriete : « N'oublions jamais que l'extrémisme a détruit notre ville ! » «Ce jeudi 8 mai 2025, nous sommes ici réunis pour commémorer le 80e anniversaire de la libération de notre ville… avec quelques heures d’avance puisque ce n’est que le 9 mai, après un siège de huit mois, que l’occupant accepta la reddition inconditionnelle au lendemain de la capitulation nazie. Avec La Rochelle et Saint-Nazaire, Dunkerque aura ainsi été l’une des villes françaises qui aura le plus longtemps souffert des exactions du régime d’Adolf Hitler, et le prix à payer pour les Dunkerquois aura été particulièrement lourd. Une ville presque entièrement détruite et vidée de ses habitants, ces « bouches inutiles » que les nazis ne voulaient plus voir. Aujourd’hui donc, nous rendons d’abord hommage à nos libérateurs, à la brigade blindée tchèque du général Liska, aux artilleurs britanniques, aux FFI du Nord et je pense plus particulièrement aux bataillons « Dunkerque » et « Jean Bart ». Mais aujourd’hui, nous portons aussi la responsabilité de faire vivre la mémoire collective, de nous souvenir et de transmettre aux plus jeunes générations les leçons de l’histoire. Parce qu’ici, à Dunkerque, nous avons payé le prix fort à la guerre, nous avons un devoir, celui de crier plus haut, plus fort : "Plus jamais ça !". Ce devoir que nous avons, en tant que Dunkerquois, se confronte aujourd’hui au réel. Une réalité contemporaine qui interroge. Qui interroge tellement au point de se demander si 80 ans, ce ne serait pas l’âge limite de notre mémoire collective. 80 ans après, aurait-on en effet oublié ce qui a amené nos semblables aux pires exactions et condamné nos aînés aux pires humiliations ? Cette question, je l’ai posée il y a quelques mois à Lili Leignel, rescapée des camps de Ravensbrück et Bergen-Belsen, déportée à l’âge de 11 ans avec ses parents et ses petits frères de 9 et 3 ans. Lili Leignel était venue témoigner une nouvelle fois devant les collégiens dunkerquois, avec une énergie incroyable. Notre échange a montré que nous partagions tous les deux cette interrogation qui fait peur. 80 ans, serait-ce l’âge limite de notre mémoire collective ? Cette question me hante quand je vois une petite-fille de nazi faire de l’AFD la deuxième force politique en Allemagne en 2025, en prônant la fin de l’Europe et la « remigration ». Cette question me hante encore quand je vois ressurgir des saluts nazis dans des meetings en Amérique du Nord ou dans des stades de notre pays. Bien entendu, j’entends aussi des historiens, des chercheurs, nous dire que les contextes géopolitiques et économiques ne sont pas comparables, et qu’il serait hasardeux de prétendre que la même histoire se répète de la même manière 80 ans plus tard. Rien ne serait jamais comparable. Vraiment ? Quand un député de la République française, le seul de l'Assemblée en fauteuil roulant, est contraint de déposer plainte après avoir été la cible d’un site d'extrême droite appelant à sa mise à mort, en faisant référence à la campagne d'extermination des adultes handicapés menée par le régime nazi de 1939 à 1941. Rien n’est comparable ? Vraiment ? Quand la présidente de l’Assemblée nationale est à son tour menacée de mort, quelques jours plus tard, dans une lettre d’insultes antisémites révoltante à l’occasion de l’un de ses déplacements en région. Ou quand ici, à Dunkerque, nous sommes amenés à faire nettoyer des croix gammées inscrites sur des façades d’immeubles… Rien n’est comparable ? Vraiment ? Ces faits sont des faits du quotidien, relevés en 2025, à quelques jours ou quelques semaines d’intervalle. Ce ne sont pas des faits isolés. Ils font écho à cette vague qui monte en Europe et dans le monde et qui libère la parole. Cette fameuse « parole décomplexée » qui se déverse à l’envi sur les réseaux sociaux et dans certains médias complices, dont la montée en puissance ces dernières années n’est pas sans rappeler le même processus orchestré en Allemagne dans les années 30. "Nous ne disons que ce que les gens pensent tout bas…", se défend la leader de l’AFD en Allemagne. Au fond, si les contextes économiques et géopolitiques ont changé, la simplification à l’extrême des solutions à apporter face aux enjeux sociaux et économiques, les tromperies et les discours de haine sont les mêmes ! Mais cette fois, on ne peut plus dire qu’on ne sait pas. On ne peut plus dire qu’on n’a jamais essayé, comme je l’entends même ici à Dunkerque ! Si, nous avons déjà essayé l’extrêmisme ! Si, nous avons déjà essayé le nationalisme ! Si, nous avons déjà essayé le racisme et l’antisémitisme ! Et cela a incendié l’Europe et détruit notre ville dans de terribles souffrances ! Il est donc plus que temps de nous rappeler à notre devoir de Dunkerquois, de nous confronter à ce qu’auraient pensé nos grands-parents jetés sur les routes de l’exil de l’état actuel de nos démocraties. « Indignez-vous ! », lançait Stéphane Hessel il y a une quinzaine d’années. Nous n’en sommes plus là. « Inquiétons-nous ! », lance l’écrivaine Lola Lafon dans son dernier ouvrage. Oui ! inquiétons-nous de nos démocraties malades, de la manipulation des opinions publiques, de cette haine de l’autre qui monte, du retour des empires et des nationalismes… Inquiétons-nous ! Mais surtout : ressaisissons-nous ! Ressaisissons-nous en nous souvenant de ce que notre ville a dû subir la dernière fois que l’extrêmisme a été au pouvoir en Europe. Ressaisissons-nous en nous souvenant qu’Adolf Hitler a été démocratiquement élu chancelier en 1933, après sa victoire aux élections législatives de 1932. Et oui, la destruction de Dunkerque ne trouve pas son origine dans la grande offensive allemande de 1940, ni dans l’ataque de la Pologne par l’Allemagne nazie en 1939. Les prémices de ce chaos, c’est dès le début des années 30 qu’il faut aller les chercher, dans une dynamique politique qui a conduit à la montée des extrêmes en Europe. Il n’est pas trop tard pour se ressaisir ! Il n’y a pas de fatalité du naufrage. Les Dunkerquois le savent mieux que quiconque, tant ils ont su à maintes reprises se relever, faire preuve de résilience, reprendre à leur compte le fameux « Spirit of Dunkirk » cher à Winston Churchill. Rien n’est jamais perdu ! Il faut donc expliquer, et expliquer en.core, pourquoi nous en sommes arrivés là. Pourquoi des millions de personnes, sur notre continent, ont choisi de se réfugier dans les bras levés des tyrans, par peur du lendemain, par peur de l’autre, dans des moments de petites lâchetés et de grands renoncements. Comprendre, expliquer, témoigner, c’est aus.si ce que la Ville s’attachera à faire cette année, notamment à l’occasion du colloque « Villes Mémoires » que nous avons initié ici en 2016, rejoints par nos camarades de Gdansk, Guernica, Oradour-sur-Glane, Hiroshima, Ypres ou encore Boutcha, villes martyres elles aussi, qui ont longtemps porté les stigmates de ces années de haine et de chaos. « Quand la mémoire s’efface, l’histoire recommence » : c’est le sens que nous avons voulu donner à ces commémorations de mai 2025 que nous ouvrons cette semaine. Aujourd’hui donc, nous commémorons. Nous rendons hommage à des personnes qui sont mortes pour des valeurs, un idéal de liberté mais aussi de respect de l’autre, l’idée selon laquelle on juge les gens pour ce qu’ils font, et non pour ce qu’ils sont. C’est à présent notre responsabilité de Dunkerquois, héritiers de l’histoire, de défendre encore ces valeurs et cet idéal aujourd’hui. » L'ÉVÉNEMENT Grandes émotions en vue avec les Voiles de légende ! Du 10 au 13 juillet, Dunkerque accueille la deuxième étape de la Tall Ships Races 2025, course internationale de grands voiliers écoles. Une quarantaine de voiliers d’exception, venus du monde entier, fera escale dans la cité corsaire pour quatre jours de festivités et d’animations gratuites et ouvertes à tous. Prêts à célébrer le patrimoine maritime et à vivre des instants grandeur nature ? Les Voiles de légende débarquent le 10 juillet pour quatre jours de fête, à passer en famille ou entre amis au plus près de voiliers d’exception. Ils seront une quarantaine, parmi les plus beaux du monde, à venir mouiller dans le port de Dunkerque. Outre l’emblématique Belem, la cité de Jean Bart accueillera des joyaux des mers comme le Christian Radich, le Pascual Flores, le Morgenster, ou encore le Dar Mlodziezy, l’un des plus grands gréements existants (109 mètres), battant pavillon polonais. Sans oublier le local de l’étape, évidemment, le trois-mâts Duchesse-Anne, en cours de rénovation, qui pourra accueillir des visiteurs. Parade des équipages Pendant toute la durée de l’escale, parrainée parle skipper dunkerquois Thomas Ruyant (lire page 10), la ville va vivre au rythme d’une programmation culturelle et festive très riche. Les visiteurs pourront ainsi accéder gratuitement aux bateaux et participer à de très nombreuses animations déployées sur différents villages thématiques (patrimoine maritime, sports nautiques, écoresponsable, grands voiliers, métiers de la mer). Au programme durant les quatre jours : des concerts, des ateliers et deux grandes soirées événementielles, l’une sous la forme d’une création aquatique le vendredi et la seconde au.tour d’un spectacle de drones le samedi. Il sera également possible d’assister à deux temps forts majeurs : la parade des équipages en centre-ville le vendredi et la parade de sortie des bateaux, le dimanche. Pour ce dernier jour, les voiliers quitteront Dunkerque, pour rallier Aberdeen en Écosse et Kristiansand en Norvège, avant de conclure leur périple à Esbjerg au Danemark. Un spectacle à ne pas rater ! L’événement Voiles de légende, qui mobilisera 650 bénévoles et de nombreuses associations, va aussi briller par son ouverture vers la jeunesse : deux cents apprentis matelots de 15 à 25 ans, issus du territoire de la Communauté urbaine, vont embarquer pour une des étapes de la Tall Ships Races. L’aventure d’une vie pour certains ! Dunkerque s’attend à accueillir près de 600 000 visiteurs pour l’occasion. Les Voiles de légende représentent une des plus grandes animations de l’année au nord de Paris INTERVIEW DE THOMAS RUYANT « Parrainer un tel événement, c’est une grande fierté » Thomas Ruyant, navigateur de renom originaire de Dunkerque, est le parrain des Voiles de légende. Une évidence tant la trajectoire du « king des transats » incarne l’esprit maritime de la région. Il évoque avec sincérité ses souvenirs, ses valeurs et l’attachement profond qu’il porte à la mer. Comment avez-vous réagi en apprenant que vous alliez parrainer les Voiles de légende ? J’ai ressenti une grande émotion et beaucoup de fierté. J’ai grandi ici, face à la mer, et mes premiers bords, c’était devant Malo-les-Bains. Parrainer un tel événement, c’est une belle reconnaissance. Voir arriver à Dunkerque ces voiliers d’époque, véritables témoins de l’histoire de la navigation, c’est magnifique. Moi, je navigue sur des bateaux ultra modernes, mais j’adore ce pont entre les générations. La mer a été omniprésente dans votre parcours. Que représente-t-elle pour vous aujourd’hui ? Elle est bien plus qu’un décor : c’est une source d’énergie, une inspiration. J’ai découvert la voile grâce à la proximité du littoral, en commençant sur Optimist avec les Dunes de Flandre, puis en rejoignant le Dunkerque Yachting Club. Ensuite, j’ai évolué vers des formats plus techniques et ambitieux, toujours dans ma ville. La mer est aussi synonyme de travail pour beaucoup ici : le port, la pêche, l’industrie maritime… C’est un pilier de l’identité dunkerquoise. Cette relation entre les habitants et la mer a-t-elle changé selon vous ? Clairement, oui. L’image du Dunkerquois s’est transformée : plus dynamique, plus ouverte, plus tournée vers l’avenir. Le front de mer s’est embelli, le tourisme se développe. Les clubs de voile attirent de plus en plus de jeunes, preuve d’un nouvel engouement. Et les grandes courses, comme le Vendée Globe, suscitent un vrai intérêt populaire. C’est important, car cela permet de reconnecter tout un territoire à son patrimoine maritime. Il se dit qu’en amont des Voiles de légende, vous serez présent à Dunkerque… C’est exact ! Juste avant d’aller participer à la Course des Caps - une épreuve du circuit IMOCA autour des îles britanniques au départ et à l’arrivée de Boulogne-sur-Mer, du 24 juin au 6 juillet-, je serai à Dunkerque avec mon bateau, entre le 19 et le 22 juin. Il sera positionné près de la Communauté urbaine . Des animations seront organisées et il sera possible de visiter le bateau durant tout le week-end. Ce sera l’occasion, pour le public, de voir de près l’un des monocoques les plus gros et les plus rapides du monde ! Vous verrez, il ressemble un peu à un oiseau avec ses grands foils sur les côtés… C’est la classe de bateaux qui fait le Vendée Globe, la Route du Rhum ou la Transat Jacques-Vabre. L'ENQUÊTE Une ville plus que jamais « grandeur nature » En plaçant la nature au cœur du quotidien des Dunkerquois, la Ville leur assure une meilleure qualité de leur cadre de vie, de leur santé et de leur bien-être au sein d’une ville plus verte qu’on le croit. Grâce au Plan 200 000 arbres et aux nombreux projets menés ces dernières années et à venir, chaque habitant a à sa disposition un espace de nature à moins de 500 mètres de chez lui. Le plan de renaturation de Dunkerque continue de pousser. Matérialisant l’ambition de verdir encore davantage le Dunkerquois pour répondre à des enjeux climatiques, de bien-être et de santé, le plan 200 000 arbres lancé voilà quatre ans est particulièrement bien avancé puisqu’aujourd’hui pas moins de 158 517 arbres et arbustes ont été plantés dans l’agglomération dunkerquoise. Outre le fait d’atteindre ce chiffre symbolique d’un arbre planté par habitant du territoire, un énorme travail a été mené pour retravailler l’espace public. En replaçant la nature au cœur de la réflexion pour « fabriquer » la ville. Plutôt que de nature en ville, on parle aujourd’hui davantage de ville dans la nature, de ville traversée par des promenades protégées du bruit et de la pollution, où il est posSible de pratiquer du sport et de s’adonner à des jeux avec les plus jeunes. Un état d’esprit qui a complètement dirigé la réflexion pour ouvrir largement les parcs de la Marine et Ziegler vers la ville (pages 18 et 19) ou créer un nouvel espace de nature dans le quartier du Banc Vert (page 20). Replacer la nature au cœur du quotidien Cette même philosophie guide les chantiers menés dans la cité des Cheminots à Saint-Pol-sur-Mer, territoire entièrement repensé autour d’un esprit de jardin habité, centralisé autour d’un nouveau groupe scolaire, ou le quartier de l’Île Jeanty qui deviendra d’ici trois ans un grand parc urbain reliant l’ouest du Grand Dunkerque et le pôle de loisirs de la Gare. Autant de projets qui, du parc des Salines à Fort-Mardyck jusqu’aux espaces dunaires en passant par les parcs Jacobsen, Prigent, du Banc Vert, Marine et Ziegler, forment une immense offre de nature accessible à chaque habitant, dans une ville plus verte qu’on pourrait le croire. « Selon une étude de l’INSEE, un habitant sur deux vit en France à moins de 500 m d’un espace vert du quotidien, compte Patrice Vergriete, maire de Dunkerque. À Dunkerque, chacun d’entre nous dispose d’un tel espace de verdure à moins de 500 m à pied de chez lui ! » Que la nature pousse partout ! Car cette offre de nature au quotidien va bien au-delà des seuls parcs ici évoqués : tout en répondant au besoin de logements que rencontre une ville en plein boom économique, des espaces de nature sont créés partout, dans chaque quartier, comme le montre le parc de la B!B ouvert depuis quelques années, le mail Saint-Nicolas à Petite-Synthe ou encore récemment la place du Palais-de-Justice reverdie. Sans oublier les Glacis, bientôt connectés au parc Ziegler voisin, et qui se sont déjà métamorphosés en s’ouvrant sur des berges largement rendues à la nature (pas moins de 3 500 m2 ! et 150 arbres et arbustes plantés), en attendant un prolongement vers les Quatre-Écluses. Cette reconquête de la nature passe également par les cours d’école dont bon nombre d’entre elles ont été végétalisées et rendues « buissonnières » ces dernières années (après La Porte d’Eau à Dunkerque, Kléber-Perrault à Malo et l’Alliance à Petite-Synthe suivront bientôt Péguy-Jaurès et Anatole-France à Rosendaël et Saint-Pol-sur-Mer, lire page 21). Parcs urbains, places reverdies, cours d’école buissonnières, autant d’espaces de déambulation, de socialisation et d’apprentissage d’un nouveau rapport à la nature, créateur d’une meilleure santé et d’un bien-être renforcé pour tous. Des parcs totalement ouverts sur la ville Profiter d’un espace de verdure tout en faisant du shopping en coeur de ville, voilà ce que propose le parc Marine depuis quelques jours. Après plusieurs mois de travaux en lien avec le chantier de la rue des Fusiliers-Marins, le poumon vert vient d’achever la première phase de sa métamorphose. Plus apaisé Enclavé hier entre les bassins et l’école aujourd’hui disparue, peu fréquenté, le parc de la Marine est devenu un espace de promenade apaisé. Le parc de l’ancien arsenal de la Marine de Louis XIV est un espace vert de grande qualité, accessible à tous, et ouvert sur la ville puisqu’il relie les bassins et le Pôle Marine aux artères commerçantes du boulevard Alexandre-III et de la rue Wilson. Plus grand, plus vert Affichant une superficie d’un hectare hier, le parc s’est agrandi de 3 400 m2 en se rapprochant des bassins et, demain, des façades des commerces du Centre Marine. Lors de cette opération, 25 arbres remarquables ont été plantés (rejoignant les 80 déjà présents dans l’espace vert), les eaux pluviales étant désormais gérées à la parcelle. Plus de balades Son cheminement a été complètement repensé et structuré autour d’une voie qui conduit le promeneur des abords du centre Marine jusqu’au boulevard Alexandre-III en passant par le kiosque, totalement remis à neuf. Le cheminement à l’intérieur du parc a été totalement repensé pour créer quatre epaces paysagers : deux du côté des futurs Docks de la Marine et deux côté quai pour atténuer les nuisances dues à la circulation automobile. Plus ludique Bientôt agrémenté de quelques jeux, le parc sera encore davantage ludique en 2028 quand il sera habité, une fois le projet des Docks de la Marine (120 logements, une vingtaine de commerces) mené à son terme. Parc Ziegler : un îlot de fraîcheur à la disposition de tous Depuis plusieurs semaines, les entrepôts de la rue Maurice-Vincent sont tombés et ont laissé place nette au chantier de l’extension du parc Ziegler voisin qui va démarrer prochainement. Dans moins d’un an, ils seront remplacés par un nouvel écrin de verdure qui deviendra la porte d’entrée d’un parc agrandi et désormais pleinement ouvert vers le quartier des Glacis et au-delà, vers ceux de Malo-les-Bains et de Rosendaël. Ouvert à tous Agrandi de près de 5 000 m2, le parc Ziegler s’ouvrira désormais pleinement sur le boulevard de la République grâce à un grand parvis planté et sera généreusement fleuri par des massifs de vivaces et graminées évoquant les dunes toutes proches. En plus d’un mobilier favorisant le lien social (bancs, chaises longues, hamacs…), ce véritable îlot de biodiversité et de fraîcheur sera doté de nouveaux cheminements qui l’ouvriront vers les quartiers voisins tout en préservant son atmosphère très boisée. Une première «rue verte» Ce chantier prévoit d’inscrire le parc dans son héritage historique puisque la clôture, visible côté Malo-les-Bains, sera reproduite sur sa nouvelle façade à l’ouest, ce qui mettra en valeur le savoir-faire local des ferronniers. Autre ambition : le réemploi des matériaux car l’extension du parc utilisera des pavés issus d’un autre chantier dunkerquois (boulevard Alexandre-III), tandis que le mur actuel et les pavés dit « pain d’épices » si caractéristiques de Malo-les-Bains seront soigneusement démontés pour être réemployés plus tard. Héritage historique préservé Parallèlement, la création de ce parvis entraîne également la transformation de la rue Maurice-Vincent en « rue verte » (la première de Dunkerque), c’est-à-dire une rue complètement apaisée, favorable aux modes doux, largement plantée, avec un stockage de l’eau de pluie pour l’arrosage estival ou infiltrée sur place dans une noue qui bordera le parc. Au final, soit une fois la rue transformée fin 2026, 57 arbres auront été plantés lors de ce projet (21 essences différentes dont érables, aulnes, bouleaux, frênes, chênes pour une ambiance forestière ; pins, prunus, magnolias, sophoras pour leur aspect décoratif), ainsi que 200 arbustes dans 28 variétés décoratives (amélanchiers, camélias, forsythia, pommiers, viornes) et de plantes grimpantes (roses, clématites, chèvrefeuilles). Un parc au cœur du Banc Vert Quartier en pleine mutation à l’image de l’Alliance, inaugurée en septembre, le Banc Vert se prépare à accueillir en 2027 un parc urbain ouvert à tous, apaisé et végétalisé. Un îlot de fraîcheur qui sera le lieu de rencontres des habitants de ce quartier de Petite-Synthe. Alors que la première année scolaire se termine à l’école, les démolitions se poursuivent autour de l’Alliance. Rassemblant deux écoles partageant une cour buissonnière, une maison de quartier, une cuisine centrale et un espace polyvalent, ce bâtiment innovant jusque dans sa forme elliptique voisinera d’ici deux ans avec un vaste parc urbain qui s’étendra à l’endroit même qu’occupaient les écoles Meurisse et Giono, le résidence La Creuse et la rue des Bouquets. Une « place de village » La vocation de cet espace vert de 4 000 m2, dont les premiers aménagements commenceront au début de l’année prochaine, est de devenir un véritable îlot de vie végétalisé, apaisé et ouvert à tous. Respectant les souhaits formulés par les habitants, cet espace vert deviendra mi-2027 une sorte de « place de village » où chacun pourra se croiser, prendre le temps de discuter ou de s’y reposer et se détendre grâce aux nombreux bancs et chaises lon.gues qui y seront posés, de partager des moments conviviaux sur les tables de pi.que-nique ou de voir les plus jeunes s’amuser sur les 900 m2 d’espaces de jeux prévus dans cette clairière. Autour de cet espace apaisé, dont chacun pourra profiter à l’ombre des 200 arbres plantés, un cheminement reliera l’Alliance, des jardins partagés et des espaces plantés plus calmes. Les cours buissonnières continuent de fleurir Depuis 2020, la Ville a lancé un programme de cours d’école buissonnières. Le bitume cède la place à la nature, offrant aux écoliers un cadre plus vert et plus ouvert sur leur environnement voisin. Après La Porte d’eau, Kléber-Perrault et l’Alliance, c’est au tour des écoles Anatole-France (notre photo, à Saint-Pol-sur-Mer) et Péguy-Jaurès (à Rosendaël) de voir leur cour changer d’ère. Changer le quotidien des écoliers tout en créant des îlots de verdure et de fraîcheur : tel est le concept de ces écoles buissonnières, lancées à Dunkerque en 2020. Exit le « tout bitume » dans les cours de récré, place aux massifs arborés, espaces ludiques et sportifs non genrés, bancs colorés, carrés potagers, parcours d’équilibre, cabanes, mares, murs d’expression, hôtels à insectes nichoirs… Paysagées, les cours permettent également aux enseignants de déployer des pédagogies innovantes puisque des classes en plein air peuvent y être organisées. S’épanouissant dans ces cours végétalisées, les enfants se salissent plus facilement, notamment les chaussures, ce qui implique la mise en place de casier à chaussures et de comprendre qu’il est nécessaire de demeurer en chaussettes durant la classe. Si ces cours buissonnières (parfois appelées également résilientes ou végétalisées) changent les mentalités et offrent de nouvelles perspectives aux équipes pédagogiques, elles impactent également l’aménagement urbain. Autant d’éléments présents dans les projets menés dès cet été à l’école Péguy-Jaurès à Rosendaël et à partir de cet automne à Anatole-France à Saint-Pol-sur-Mer, dont les cours verront d’ici quelques mois la nature, les jeux et les bancs fleurir sur près de la moitié de leur surface. L'ACTU La Bonne Aventure, un festival 100 % gratuit et accessible à tous, du 20 au 22 juin, en bord de mer La Bonne Aventure approche à grand pas ! Le festival démarre le vendredi 20 juin, jour de la fête de la musique, en préambule à un week-end grandiose, les samedi 21 et dimanche 22 juin. Une centaine d’artistes, trois scènes, des installations, des parcours secrets, des rencontres… Une approche multimodale que le festival doit en partie à l’implication des associations locales, qu’elles soient engagées sur le plan artistique, social ou environnemental. La Bonne Aventure revient électriser la station balnéaire les 20, 21 et 22 juin. Sur la grande scène se succéderont MC Solaar, Vald, Adèle Castillon, Caballero & Jeanjass, Acid Arab, The Avener, Sylvie Kreusch, Tshegue... Sur le dancefloor du front de mer : Poto Rico, Lynx IRL, Nooriyah, les Dunkerquois Julow B2B, Alex Belmondo et Sacha Denn, La Sueur, Mia Koden… l’Embarcadère prenant le relais, au Kursaal, lors des changements de plateau de la grande scène et en soirée. Sur le sable, on découvrira les installations des arts de la plage et la programmation de l’Oasis. Des associations impliquées à 100 % La singularité de la Bonne Aventure, c’est aussi son ouverture aux forces vives du territoire, qui investissent pleinement l’événement pour apporter des suppléments vitaminés dans les domaines des arts, de l’écologie, des mobilités douces, du handicap, de la santé… L’APAHM (Aide aux personnes âgées ou à handicap moteur) assure, pour sa part, l’accès au festival des personnes en situation de handicap. Accompagnée par l’APF France Handicap, l’ADAR, l’ASSAD et les Papillons Blancs, l’association dunkerquoise propose un transport adapté, du domicile de la personne au cœur du festival, avec si besoin une aide pour se préparer chez soi, et un accompagnement sur place pendant l’événement. « En 2024, 72 personnes de 16 ans et plus ont profité de la Bonne Aventure dans des conditions optimales, explique Thibaut Lomel, directeur adjoint de l’APAHM. Les Nuits Secrètes installent une plateforme adaptée de 120 m2, qui offre une belle vue sur la grande scène, avec un accès proche des sanitaires et du bar. Sur la plage, des rouleaux de cheminement sont posés afin que chacun puisse profiter des installations et des rendez-vous qui sont donnés sur le sable. Nouveauté cette année, notre public a bénéficié en amont d’une présentation de la programmation par les organisateurs du festival. De notre côté, nos patients-experts et nos professionnels proposent aux bénévoles du festival une sensibilisation aux questions liées aux handicaps, qu’ils soient moteurs, sensoriels, mentaux, psychiques ou cognitifs. Cela crée des passerelles. Pour ces personnes, c’est formidable de participer à un grand événement du territoire et de vivre des moments d’émotion collective, au même titre que n’importe quel festivalier. » Un festival « kids friendly » Materlaitprésente également sur la Bonne Aventure depuis les débuts, accueille les jeunes parents à l’intérieur du Kursaal, au sein de l’espace « Les nuits douces » dédié à la prévention, aux côtés des associations Michel, Aps Safe, Nightline et SOS Homophobie. « Nous prêtons des casques anti-bruit pour protéger les oreilles des petits, ainsi que des bandeaux pour les bébés. D’une durée initiale de trois heures, ce prêt est gratuit en échange d’une carte d’identité en guise de caution. Au chapitre des nouveautés, nous déambulerons également côté plage afin d’être plus visibles » explique Pauline Richard-Rosconval, coordinatrice. Materlait fournit également aux jeunes parents la liste des Carrés BB des environs, à savoir des lieux où il est possible de changer et nourrir un enfant, avec du maté.riel adapté. « Materlait décerne ce label aux commerces, administrations et entreprises du Dunkerquois qui se sont équipés, ce qui permet aux parents de savoir où aller. » Enfin, en tissant des liens avec d’autres structures telle l’association Pamela, Materlait propose des activités thématiques destinées aux moins de 3 ans. Ainsi, sous la tente de l’Oasis, l’Arche des sons proposera, sur le sable, un atelier d'éveil musical aux tout-petits et à leurs parents, les samedi et dimanche à 16 h et à 16 h 45 (durée : 30 minutes). L’Oasis : une île aux enfants à la plage « Pleinement intégrée à la Bonne Aventure, l’Oasis apporte une dimension poétique et éducative, en sensibilisant aux transitions écologiques, et ce dès le plus jeune âge, précise Samuel Lequette, président de l’association Pamela qui coanime ce lieu avec Fructôse. C’est pourquoi nous y avons programmé deux autres rendez-vous « jeune public » en liaison avec la Compagnie Minibus : un spectacle musical « Minimots » qui aborde avec humour et tendresse les droits de l'enfant et l’écologie (les samedi et dimanche de 16 h à 17 h) et un atelier d’écriture de chansons, ouvert aux 6-12 ans, le dimanche de 14 h à 15 h. » Sous la tente étoile, les familles profiteront également de moments de détente offerts par Fructôse, par le biais du henné, du maquillage, de la coiffure, du yoga... Et puisque nous sommes sur la plage, Fructôse et l’artiste Simon Brats invitent les familles à participer à un concours de châteaux de sable, autour d’un gigantesque palais de carton une des prix à 17 h les samedi et dimanche. L'ACTU Dunkerque, ville-étape du Tour de France le lundi 7 juillet Lundi 7 juillet, Dunkerque accueillera l’arrivée de la troisième étape du Tour de France. Les coureurs sont attendus vers 17 h 30 sur la ligne d’arrivée, rue de la Cunette, près de la caserne des pompiers. Dès 12 h 30, dans un quartier en effervescence, de nombreuses animations se déploieront boulevard Sainte-Barbe et rue de la Cunette, autour d’écrans géants retransmettant cette étape nordiste Valenciennes-Dunkerque. Le Tour de France, diffusé en direct dans 190 pays, est l’un des événements sportifs les plus médiatisés avec les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de football. Il occupe une place de choix dans le cœur des Français, en tant que grande fête populaire et gratuite. Cette 112ème édition de la Grande Boucle sera, cet été, 100 % hexagonale ! La course prendra son départ à Lille, le samedi 5 juillet, ce qui est déjà un événement en soit car le Tour de France n’a pas connu de Grand Départ depuis la France depuis 2021. L’étape Valenciennes-Dunkerque du 7 juillet précédera dix-sept autres parcours avant l’arrivée à Paris programmée le dimanche 27 juillet, sur les Champs-Élysées. Une ligne d’arrivée, rue de la Cunette Ville-étape pour la 21ème fois, Dunkerque a déjà accueilli un Grand Départ en 2001 avec notamment un contre-la-montre qui avait vu Christophe Moreau triompher sur la digue. Cette fois, c’est en centre-ville, rue de la Cunette, qu’arriveront les coureurs au bout d’une dernière ligne droite le long du canal. Côté organisation, la rue de la Cunette et son prolongement, la rue du 110ème Régiment d’Infanterie, accueilleront les cars VIP, installés le long de la ligne d’arrivée, le podium protocolaire, les espaces TV-Radio, les tribunes et des écrans géants. Si l’arrivée des coureurs est prévue vers 17 h 30, l’ambiance sera assurée dès midi, dans la fan zone installée boulevard Sainte-Barbe, avec des animations et un village des producteurs, les espaces de retransmission de la course et bien-sûr les animations des partenaires du Tour de France. À noter également : l’installation d’une tribune en hauteur devant le conservatoire de musique et d’art dramatique (CMAD) pour que les personnes à mobilité réduite puissent assister à l’arrivée de la course dans les meilleures conditions. Une fois le peloton arrivé, place sera faite au podium sur lequel les équipes du Tour remettront le bouquet de fleurs au vainqueur de l’étape ainsi que les traditionnels maillots dont le jaune au leader du classement général, en présence de Patrice Vergriete, maire. Une organisation millimétrée et un périmètre de sécurité Être une ville-étape requiert une organisation millimétrée, car il s’agit d’accueillir 23 équipes de coureurs, 4 500 suiveurs, 160 véhicules de la caravane, sans oublier des dizaines de milliers de visiteurs et des centaines de journalistes du monde entier ! Le parking Tribut sera ainsi transformé en zone technique pour les retransmissions télévisées. Quant aux Stades de Flandre, ils abriteront le centre de presse, alors que le parking du Frac accueillera la caravane du Tour au Grand Large. Un périmètre, incluant notamment le boulevard Victor Hugo, la rue de la Cunette, la rue du 110ème RI, l’avenue de la Libération, la rue Albert Mahieu, le parking Tribut, le parking Villette, la rue de Krefeld, la rue du Sud, la rue de Beaumont et le boulevard Sainte-Barbe, sera interdit au stationnement à partir du dimanche 6 juillet à 12 h et à la circulation à partir de 20 h, et ce jusqu’au lundi 7 juillet à 22 h avec une réouverture progressive de certaines rues après la fin de la course. Un parking relais gratuit sera ouvert aux automobilistes au Môle 2 avec des navettes DK Bus qui assureront l’acheminement des visiteurs jusqu’à l’arrêt « Parc Marine », tandis qu’un grand parc à vélos sera installé boulevard Sainte-Barbe. Attention, sur l’autoroute A16, l’entrée et la sortie n° 60 (Cappelle-la-Grande, Coudekerque-Branche centre et zone du Tonkin) seront fermées à la circulation, entre 12 h 30 et la fin de la course, le lundi 7 juillet. DES QUARTIERS À VIVRE DUNKERQUE-CENTRE Aux Glacis, on a fait la fête sur les berges du canal ! Le canal exutoire, qui tournait le dos aux habitations hier, est aujourd’hui une fenêtre sur la nature en ville au cœur de l’écoquartier des Glacis. Après d’importants travaux d’aménagement des berges, engagés fin novembre 2023, les habitants peuvent désormais profiter d’un environnement dégagé (notamment grâce à l’enlèvement des garages), de cheminements apaisés, d’une piste cyclable, d’espaces ludiques et de repos pour tous les âges. Autant de réalisations qui découlent des attentes émises par les habitants lors de la Fabrique d’initiatives locales dédiée au projet depuis 2021. Nouveau visage Le 31 mai, l’heure était à la fête et à la convivialité pour l’inauguration des berges de l’écoquartier. Les habitants, les élus, les représentants de la maison de quartier À tes côtés, se sont retrouvés sur la portion située entre les ponts des Bains (devant Fénelon) et Carnot (boulevard Paul-Verley). De nombreuses animations ont ponctué la journée : brocante, défilé de cirque, jeux gonflables, activités manuelles, pétanque, ventes diverses, concert en soirée, etc. Une exposition sur le projet d’Écoquartier des Glacis, en plus des échanges avec les acteurs impliqués, ont permis à tous de mieux appréhender les changements en cours et à venir sur le secteur. Cette journée était aussi l’occasion pour les habitants de rencontrer les artistes Floriana Marty et Florian Vanderdonckt, qui réalisent une œuvre monumentale rappelant l’histoire du quartier, dans le cadre du festival « L’art dans la ville », organisé par la CIAC de Bourbourg (lire ci-dessous). Les « Bancs publics » sont de retour Le principe ? Des bancs, installés dans l’espace public, comme lieu de rencontre le temps d’un échange entre élus et habitants, qui peuvent venir en toute simplicité pour parler de sujets du quotidien et partager leurs préoccupations : travaux, aménagements… Toutes les interrogations sont les bienvenues. Le cas échéant, la discussion peut s’effectuer en cheminant. Cinq nouveaux rendez-vous sont programmés, organisés en lien avec les maisons de quartier d’À tes côtés : Grand Large : angle Nicodème / quai des Américains / des Anglais, le 10 juin de 18 h à 19 h 30. Victoire : square Delvallez, le 12 juin, de 17 h à 19 h. Jeu de Mail : parvis du Jardin d’eau, le 17 juin, de 17 h à 18 h 30. Carré de la Vieille : aire de jeux du parc du Carré, le 25 juin de 14 h 30 à 16 h. Lancé il y a trois ans, le projet « Bouge ton été, quartiers plein de vie » est reconduit en juillet et août. Co-construit par A tes côtés et la Ville, il propose une foule d’activités ludiques, sportives et culturelles pour les jeunes et leurs familles dans les quartiers. A noter les cinq temps forts : le festival d’été le 5 juillet au Carré de la Vieille ; Happy Banc Vert Day le 18 juillet au Banc Vert, Cohesio 7 le 25 juillet au Carré de la Vieille ; Festi’Place le 1er août place du Palais de Justice ; l’éco-concert le 14 août au Jeu de Mail. Le programme complet sera détaillé dans notre prochain guide de l’été. MALO-LES-BAINS La digue piétonne, un espace apaisé pour tous les publics en front de mer L'été approche et la promenade sur la digue de mer constitue l’un des incontournables pour les Dunkerquois comme pour les touristes qui apprécient grandement le front de mer de Malo-les-Bains. Entièrement rénovée, plus large, plus attractive et mieux adaptée aux nouveaux usages, la digue propose en effet depuis quelques années un nouveau visage. Pour une cohabitation apaisée et le bien-être de tous les publics, il est utile de rappeler le dispositif estival et les aménagements mis en place. Jusqu’au 2 novembre inclus, afin de renforcer la sécurité de tous, l’accès à la digue est interdit aux voitures. Des bornes escamotables ont été mises en place aux différentes entrées de la digue. Les travaux d’installation se terminent en ce début juin. Les vélos au pas Le front de mer reste accessible aux vélos (y compris à assistance électrique), mais sous certaines conditions afin de préserver la sécurité des piétons qui seront toujours prioritaires : les deux-roues doivent rouler au pas, « à l’allure de la marche ». Les trottinettes électriques et les gyropodes sont en revanche interdits à la circulation. À partir du 1er juillet, comme chaque année, deux parcs à vélos (gratuits) et gardiennés seront mis à disposition des cyclistes, de 10 h à 20 h, l’un place du Centenaire à hauteur du Kursaal, l’autre rue du Maréchal-Foch, et ce durant les mois de juillet et août. Quant aux motards, un parc spécialement dédié d’une cinquantaine de places sera une nouvelle fois matérialisé à l’angle de la rue de la Digue et de la digue des Alliés. Festi’Méridien : à vos cartes, prêts, bataillez ! Un troisième championnat du monde du jeu de batailles, des animations en pagaille, un karaoké : la maison de quartier a une nouvelle fois sorti le grand jeu pour marquer la fin de l’année scolaire et se préparer à l’arrivée de l’été ! Concoctée avec les habitants et soutenue par la mairie de quartier, la bien nommée Festi’Méridien promet de beaux et bons moments conviviaux. La journée va démarrer à 9 h 30 sur le parvis avec le désormais incontournable championnat du monde du jeu de batailles, où toutes les générations s’affrontent, dès 6 ans. Des matches de cinq minutes, des éliminations directes à partir des quarts, jusqu’à la finale : l’ambiance promet d’être survoltée ! Le repas suivra, à 12 h, préparé avec les commerçants de la galerie marchande du Carrefour Market. Une animation musicale (guitares et violons) sera offerte pendant le repas. De 14 h 30 à 17 h 30, place aux animations avec du patchwork, du tricot, des mandalas, des jeux flamands, du karting, de la gymnastique cognitive… On finira en beauté avec le traditionnel apéro karaoké, à 18 h, animé par la cheffe de chœur Nathalie Manceau. Et pour les gourmands, il sera possible de réserver une planche apéritive. Festi’Méridien, samedi 14 juin, à partir de 9 h 30, parvis du Méridien (repli à l’intérieur en cas de mauvais temps). Gratuit. Inscriptions préalables au championnat du monde bataille et au repas (10€) jusqu’au 11 juin à la maison de quartier. PETITE-SYNTHE La Meunerie prend des couleurs avec le Village Chantecler Samedi 14 juin, le quartier de la Meunerie sera en fête avec le Village Chantecler ouvert au public à partir de 13 h 30, rues de l’Égalité et Chantecler ! Au programme de la journée : une ferme itinérante, une déambulation inspirée des Musiciens de Brême, des représentations théâtrales et musicales, des performances artistiques, des ateliers créatifs, des jeux flamands, une buvette… sans oublier le vernissage de la fresque collective réalisée sur le transformateur à l’entrée de la rue Chantecler. Les festivités s’achèveront par un Grand banquet central, animé par La Belle Épicerie, dans le cadre du projet Cuisine de Rue, et par la Compagnie du Tirelaine pour la musique ! Cette journée sera l’aboutissement d'un projet artistique soutenu par la Ville et la Cité éducative, qui a mobilisé les écoles, les maisons de quartier et les habitants autour de deux artistes en résidence, Angélique Wuylens et François Verlynde. Ces derniers se sont inspirés des venelles de ce quartier résidentiel pour dérouler un grand projet mêlant arts plastiques, théâtre et danse. « L’objectif est de promouvoir les compétences artistiques de chacun et d’investir l’espace public au bénéfice de la convivialité, du vivre-ensemble et de l’art en général » explique le duo d’artistes. Poésie urbaine : la rue Chantecler communique avec la rue Edmond-Rostand. Chantecler, dans la pièce de théâtre du même nom signée Edmond Rostand, est un coq. Il règne sur la basse-cour et se vante de commander au soleil de se lever tous les matins. Un matin, il ou.lie de chanter, le soleil se lève quand-même et il devient la risée de tous. Le coq, les oiseaux, le jour et la nuit sont les thèmes majeurs de ce projet, qui met la couleur au premier plan. Chaque mardi depuis le mois de février, les élèves de l’école maternelle de la Meunerie ont participé à des ateliers de peinture-sculpture animés par les artistes, tandis que les CE1 et les CE2 ont bénéficié d’ateliers théâtre et danse. Aux habitants, il a été proposé de devenir crieurs de rue, de participer à une fresque collective, de coudre des fanions, et de s’investir le jour J dans les animations, inspirées des kermesses de village. Les maisons de quartier Pasteur, Alliance et Pont-Loby et leurs associations ont elles aussi participé à de nombreux rendez-vous créatifs : des ateliers de déambulation, de création d'affiches, de cartes postales, de fanions… Toutes ces productions seront utilisées pour fabriquer des décors multicolores le jour de la fête. La place Louis XIV en fête le dimanche 8 juin Avec « Place au soleil », la place Louis XIV sera en effervescence, le dimanche 8 juin, de 7 h à 17 h, autour de la brocante Ty’Cœur et d’un programme de festivités conçu par l’association Chouette un hibou et la Ville, avec le soutien du Département. Après une inauguration en fanfare avec The WOOZ (10 h) et la déambulation de quatre marins pour un dernier au revoir avant de prendre le large (10 h 45), Radio Cagette, diffuseur d’ondes ultra positives, posera ses antennes à 11 h 30 sur la Place Louis XIV. Suivra le spectacle « La houle a molli » programmé à 13 h 30, et un show de la fanfare The WOOZ (14 h 30). Outre ces rendez-vous, des animations sont proposées aux petits comme aux grands, qu’il s’agisse de jeux (de 10 h à 16 h), de maquillage (de 10 h à 11 h), d’ateliers graffiti (de 10 h à 12 h) ou d’arts plastiques (de 10 h à 14 h). Des œuvres d’art au Fort et rue Raymond-Telly Du 13 juin au 14 décembre, le CIAC (Centre Interprétation Art et Culture, à Bourbourg) vous invite à découvrir à Petite-Synthe des œuvres créées sur place dans le cadre de la 4e édition de « L’art dans la ville ». À cette occasion, le duo eeee investra le Fort de Petite-Synthe avec une installation sonore intitulée “CARIIIILLON”. À la fois structure architecturale et instrumentale, cette œuvre fait écho à celle d’Anthony Caro implantée dans l’église Saint Jean-Baptiste à Bourbourg. Sous la forme d’une cabane enfantine, elle accueille en son cœur un carillon tubulaire de 24 notes, invitant le public à l’actionner via une manivelle située sur le côté. Les habitants ont été impliqués dans la création de la mélodie et la décoration du carillon, au cours d’ateliers organisés dans les maisons de quartier. Cette œuvre singulière sera inaugurée le samedi 5 juillet à 12 h et changera de mélodie le samedi 26 juillet ! Avec sa végétation et son histoire, le Fort de Petite-Synthe a également inspiré l’artiste ROG84 qui a choisi la station de relevage des Wateringues (rue Raymond-Telly) comme terrain de jeu. La peinture proposée est une ronde de formes abstraites évoquant ces espaces naturels, jalonnant les grands axes routiers, qui rendent la commune si particulière. ROSENDAËL Péguy-Jaurès : l’esprit buissonnier déborde dans le quartier Fini, le bitume ! Place aux espaces arborés, ludiques et colorés dans les cours d’école ! Lancé depuis 2020 par la Ville de Dunkerque, le concept d’écoles buissonnières (lire également page 21) est depuis plusieurs mois, à Rosendaël, l’objet d’une intense réflexion menée par l’AGUR, les élèves des écoles Péguy-Jaurès et leurs parents. Au menu d’ici quelques mois, une fois terminés les travaux lancés cet été : des jardins de pluie pour optimiser l’infiltration des eaux pluviales, un terrain sportif de 9x6m, des cabanes en bois et des espaces arborés qui permettront l’observation de la biodiversité (avec par exemple des nichoirs), des parcours sensoriels et d’agilité et des jeux, un mur d’escalade, des bancs fixes et d’autres déplaçables, des tables de pique-nique, un mur d’expression dans le préau… L’objectif est de transformer les cours des deux écoles en espaces dédiés à de multiples activités ludiques, des lieux calmes et reposants, ombragés et couverts en partie, permettant de développer une expression artistique ou des talents de jardiniers amateurs puisqu’en amont un espace partagé accueillera un potager partagé des écoles, un espace scénique et un plateau sportif scolaire. Un dialogue plus marqué avec le quartier Largement désimperméabilisées (79 % d’espaces sans bitume à Jaurès contre 24 % aujourd’hui, 75 % à Péguy au lieu de 28 %), ces cours buissonnières dialogueront différemment avec les espaces voisins que sont l’IME et son jardin potager, le square Parmentier et, au-delà, le voisinage. Dans un second temps, l'espace public devant l'entrée des écoles sera largement réaménagé. En plus du potager partagé et du boulodrome, on pourra profiter d'un nouvel espace paysager, agrémenté d'une aire de jeux et d'une placette permettant d'accueillir des événements. L’esprit de la cour buissonnière de Péguy-Jaurès aura alors largement débordé vers le quartier ! Les projets vont bon train à la maison de quartier ! Voilà un joli voyage que celui partagé depuis deux mois par les enfants de la maison de quartier et l’association Modélisme ferroviaire dunkerquois (MFD). Point de départ de ce parcours au long cours : une curiosité des jeunes Rosendaëliens pour l’activité menée par l’association dans le local voisin du square Georges-Vigoureux, curiosité assouvie quelques semaines plus tard quand le Modélisme ferroviaire profitait d’une halte à la maison de quartier pour y assurer une présentation de ses activités. Cette drôle de rencontre entre voisins a pris une voie plus régulière avec la mise en place par l’association d’un projet d’animation modélisme pour les jeunes fréquentant la maison de quartier. Voilà qui répondait à la fois aux actions menées par le collectif en France de la maison de quartier (qui avait déjà proposé des activités d’escrime et de randonnée) et au projet des maisons de quartier, « Quand je serai grand, je serai… ». À raison d’une séance par mois, quatre enfants âgés de 8 à 11 ans apprennent tour à tour, auprès des bénévoles du MFD, le vocabulaire ferroviaire, découvrent les différents trains et ce qu’est un réseau électrique. Ils réalisent également, à partir de plans, un mini réseau de modélisme ferroviaire et en fabriquent patiemment les décors, aiguillés par les bénévoles, avant d’avoir le bonheur d’y laisser les mini-trains effectuer leurs manœuvres. De quoi repartir avec un diplôme de chef de train et une invitation à poursuivre auprès de MFD ce voyage de découverte qui connaîtra un nouveau départ à la rentrée.