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La Sirène de Dunkerque, symbole en mer de notre ville et de son rayonnement sur le monde !

Élément du patrimoine local et de l’identité dunkerquoise, la bouée la Sirène restaurée est prête à repartir en mer pour guider les marins au large de Dunkerque. Avant de rejoindre son poste de gardienne des eaux de la mer du Nord, elle revient dans le bassin de la Marine du 11 mai au 25 juin.

Voilà plus de 30 ans, Léopold Franckowiak, un sculpteur lillois, a fabriqué une bouée unique au monde et l’a placée en rade de Dunkerque, voulant ainsi créer un "point fixe remarquable, un rendez-vous amoureux en mer". L’artiste s’est inspiré d’une peinture de la Vierge de la Renaissance italienne, notamment dans le choix des couleurs des vêtements. Avec ses formes généreuses, la Sirène a immédiatement donné le sourire aux marins, pêcheurs et plaisanciers passant le chenal, et elle est rapidement devenue une icône de la mer du Nord. Hélas, début 2005, une tempête arrache sa chaîne et elle se brise en deux sur la jetée est.

À la demande d’un collectif de Dunkerquois amoureux de la Sirène - parmi lesquels des associations comme la SNSM, Vigie, le Yacht Club de la Mer du Nord, les Loups de mer, les Marins de la Citadelle, le Club des Dauphins, la Bouée Bleue, les Corsaires... - l’artiste en fabrique une nouvelle, un peu plus grande (3,50 m et 800 kg), plus attirante que jamais. Elle fut présentée à la terre en octobre 2005. Dorénavant, elle passe l’hiver à l’abri, dans un hangar des Phares et Balises, où elle bénéficie d’une restauration pour réparer les dommages causés par les outrages du sel, du soleil et des goélands, et repart en mer au printemps,

Un élément du patrimoine dunkerquois

Port de pêche dès le XIe siècle, puis port commercial et haute place stratégique en temps de guerre, la tradition maritime et portuaire de Dunkerque remonte à un millénaire. Dunkerque s’est notamment illustrée dans la guerre de course, avec Jean Bart, sa figure la plus célèbre. Aujourd’hui 3ème port français, il est un acteur majeur du vrac, avec ses nombreuses implantations industrielles, et s’illustre également sur d’autres segments tels le roulier transmanche sur la Grande-Bretagne, les conteneurs, les fruits... Il s’étend sur 17 km, peut recevoir tous types de marchandises et accueillir les plus grands navires.

Depuis plus de trente ans qu’elle veille sur la rade du port, la Sirène est une figure familière de tous ceux qui la croisent en mer : marins, pêcheurs, sauveteurs, plaisanciers, régatiers...  Comme un repère fidèle, elle accueille ceux qui rentrent au port, salue ceux qui le quittent. Attentive et rassurante, elle est même devenue un lieu que de nombreuses familles choisissent pour la dispersion des cendres. La SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) se charge d’emmener la famille auprès de la Sirène pour la cérémonie.

David Godin, le fiancé de la sirène

Il fait partie de ceux qui se sont mobilisés pour offrir à Dunkerque une nouvelle Sirène, après la perte de la première. Professeur d’EPS au lycée Guy Debeyre, sauveteur en mer sur le canot de la SNSM, David Godin a été choisi par l’artiste Léopold Franckowiak pour veiller sur son œuvre.

Chaque hiver, avec Vincent Marteel, des Phares et Balises, il s’occupe des soins à donner à la Sirène : boucher la moindre fissure et repeindre la sculpture afin d’assurer une étanchéité optimale, et lui redonner les couleurs que le soleil d’été a pâlies.

Cette année, ses attributs ont été modifiés : chevelure rousse, yeux verts. Il raconte que lors de la première mise à l’eau de la nouvelle Sirène, il a perdu son alliance. Il l’a retrouvée sur le flotteur, au milieu des fleurs. Dès lors, ils ont été unis et bénis par la mer !