Tous les belligérants sont pris de court devant la prolongation d’une guerre que l’on avait imaginée brève. Les dépenses totales de l’État atteignent en France 223 milliards de francs-or pour les six exercices 1914-1919, dont 62 % sont affectés aux charges de la guerre.
Le président du Conseil Ribot répugne à augmenter les impôts au moment où les Français paient l’impôt du sang et préfère le recours à l’emprunt.
Dès août 1914 les Dunkerquois font l’assaut des banques pour y retirer leurs économies. Le gouvernement limite donc les retraits bancaires dès le 24 septembre 1914. Le sens civique des populations est souvent mis à contribution au cours du conflit.
Ainsi, le maire se fait régulièrement le relais du gouvernement pour appeler ses concitoyens à soutenir l'effort surhumain des poilus en échangeant leur or contre des billets ou des bons de la défense nationale.