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Les enfants et la guerre

Dès le début de la guerre, les enfants sont interpellés par la propagande. L’école développe le thème d’une guerre pour les enfants menée par les soldats français. Les écoliers doivent donc prendre la mesure du sacrifice de leur père et s’en montrer dignes. La guerre est "totale" en ce sens aussi que les enfants ne doivent plus être maintenus à l’écart du conflit mais y prendre part, y compris en versant le sang de l’ennemi.

Les enfants sont intensément associés au conflit. Ainsi, à partir de 1915, les écoliers décident de ne plus recevoir de livres de prix pour que la ville puisse affecter ses crédits à l’envoi de vivres aux prisonniers. De même, ils sont victimes des nombreux bombardements que subit la ville au cours du conflit.

L’École Pratique de Commerce et d’Industrie achève son année scolaire lorsque la guerre éclate. Dès le 3 août, les élèves sont "mobilisés" et travaillent pour la défense nationale dans les ateliers qui sont utilisés de façon permanente pour la construction et la réparation du matériel de guerre.

À partir de 1917, l’école travaille pour l’usine de Firminy et pour les Chantiers de France. Les élèves tournent 9 000 obus en acier de 155m/m et travaillent à l’usinage de pièces détachées pour 500 caissons de canon de 75.

Le 8 février 1917, le général Lyautey, ministre de la guerre, de passage à Dunkerque, visite les ateliers de l’École Pratique des garçons en compagnie du maire de la ville Henri Terquem et de l’amiral Ronarc’h.

À cette occasion, il déclare aux élèves et professeurs assemblés "qu’ils donnent un exemple réconfortant à la France".